1961, France, Comédie
Réalisé par Yves Robert
Scénario de Jean Ferry & Yves Robert d'après la bande dessinée de Christophe
Photographie d'André Bac
Musique de Gérard Calvi
Décors de Paul-Louis Boutié & Jacques Noël
Montage de Marie-Josèphe Yoyotte
Son de Guy Rophé
Durée 1 h 18
Avec Sophie Desmarets, Jean Richard, Annie Sinigalia, Marie-José Ruiz, Bruno Balp, Little Bara, Jean Bellanger, Charles Bouillaud, Gérard Darrieu, Hubert Deschamps, Henri Virlojeux, Georges Aubert, André Badin, Bernard Blier, Yves Robert...
Résumé : La famille Fenouillard, bonnetiers à Saint-Remy-sur-Deule depuis trois générations, jouissent de l'estime de leurs concitoyens. Agenor Fenouillard pense même poser sa candidature pour être maire, tandis que son active épouse, Léocadie, dirige magistralement le magasin et veille jalousement sur l'éducation de ses deux filles, Artemyse et Cunégonde, que leurs riches espérances ont mises rapidement sur le marché des héritières convoitées. C'est pourquoi les jeunes Anatole et Polydore de Préauté, aussi désargentés que niais, les ont demandées en mariage par le truchement de leur mère, qui ne cache pas aux parents Fenouîllard son dédain pour leur extraction roturière. Afin de se bien affirmer face à leurs concitoyens, les Fenouîllard décident de partir en voyage, visiter la Tour Eiffel, le Louvre... Mais une erreur de direction les entraîne au Havre...
Les plus de Ciném@ et Cie : Marie-Louis-Georges Colomb, dit Christophe est né le 25 mai 1856 à Lure (France) et est décédé le 3 janvier 1945 à Nyons (France) est un des précurseurs de la bande dessinée en France et un biologiste auteur de manuels scolaires.
Fils du principal du collège de la ville de Lure, Eugène Nicolas Colomb, Marie-Louis-Georges est le quatrième enfant de la famille. Il étudie à Besançon. Le milieu de son enfance lui inspirera plus tard les décors du Sapeur Camember. Bachelier ès lettres à 16 ans, ès sciences à 18, il intègre l'École normale supérieure en 1878, où il obtient une licence de mathématiques, de sciences physiques puis de sciences naturelles.
À sa sortie, il épouse Hélène Jacquet en 1882 et enseigne les sciences naturelles au futur lycée Condorcet où il comptera parmi ses élèves le jeune Marcel Proust. En 1884, il est nommé professeur au lycée Faidherbe à Lille dont la cité va fortement l'inspirer pour la famille Fenouillard. Il passe son doctorat de sciences en 1887.
Il complète son revenu par des dessins dans différents journaux et commence à faire paraître en 1889 les premières bandes de la famille Fenouillard, ce qui ne plaît guère à sa hiérarchie. Il continue ses publications sous le pseudonyme de Christophe (en référence à Christophe Colomb).
De retour à Paris, il est nommé maître de conférences à la Sorbonne, où il termine sa carrière au poste de sous-directeur du laboratoire de botanique. Infatigable enseignant, il donnera des cours au collège Sévigné (Paris) jusqu'à 70 ans.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il se réfugie avec sa famille à Nyons, dans le sud de la Drôme. Il meurt des suites d'une occlusion intestinale. Il est enterré à Asnières.
1961, France/Belgique, Aventures
Réalisé par Jean-Jacques Vierne
Scénario d'André Barret & Rémo Forlani d'après les personnages d'Hergé
Photographie de Raymond le Moigne
Musique d'André Popp
Décors de Philippe Ancellin, Marilena Aravantinou & Jean-Pierre Thévenet
Montage de Léonide Azar
Son de Guy Villette
Durée 1 h 44
Résumé : Le capitaine Haddock reçoit une lettre annonçant la mort d'un vieil ami, Témistocle Paparanic, qui lui laisse en héritage son navire : la "Toison d'Or". Alors qu'il va le voir à Istanbul avec Tintin et Milou, il découvre que la Toison d'Or est un navire délabré et sans grande valeur. Anton Karabine, un mystérieux homme d'affaires, offre 600 000 livres turques au capitaine en échange du navire. Intrigués par tant d'intérêt, Tintin et Haddock font des recherches sur les proches de Paparanic, pour apprendre que des années auparavant, lui et son équipage ont fait un coup d'État au Tétaragua et y ont occupé le pouvoir durant huit jours. Ayant fini par être chassés du pays, Paparanic s'est enfui avec...
Les plus de Ciném@ et Cie : Hergé, de son vrai nom Georges Prosper Remi est né le 22 mai 1907 à Etterbeek (Belgique) et mort le 3 mars 1983 à Woluwe-Saint-Lambert (Belgique).
Lors de ses quatre années d'école primaire qui coïncident avec la Première Guerre mondiale, alors que sa ville est occupée par les Allemands, il montre déjà une grande affinité pour le dessin, les marges de ses cahiers sont remplies des aventures d'un petit garçon aux prises avec l'envahisseur.
Il entame en 1920 ses études secondaires à l'Institut Saint-Boniface-Parnasse à Ixelles. Il entre dans la troupe scoute du collège. Là il créera une peinture monumentale sur un mur qui survit jusqu'à aujourd'hui. Ses premiers dessins paraissent dans Jamais assez, le journal scout du collège, puis à partir de 1923, dans Le Boy-Scout belge, le mensuel des scouts de Belgique. Dès 1924, il signe ses illustrations du nom d'Hergé, formé phonétiquement de ses initiales, RG.
En 1925, Hergé est engagé comme employé au service des abonnements du journal catholique Le Vingtième Siècle. En 1926, il crée Totor, CP des Hannetons pour Le Boy-Scout belge. Il effectue ensuite son service militaire en 1926-1927, service durant lequel il continue d'écrire les aventures de Totor, qu'il poursuivra jusqu'à l'été 1929. À son retour à la rédaction du Vingtième Siècle en août 1927, il a désormais les fonctions de reporter-photographe et dessinateur, avec l'appui du directeur, l'abbé Norbert Wallez, qui l'encourage à s'instruire et à se cultiver : Hergé effectue pour son journal des illustrations, des portraits, du lettrage, il signe en outre des illustrations pour divers organes officiels de l'Action catholique de la jeunesse belge.
En 1928, Hergé est nommé rédacteur en chef du Petit Vingtième, le supplément jeunesse du Vingtième Siècle, créé pour l'occasion. Le premier numéro sort le 1er novembre. Il dessine avec un enthousiasme modéré Les Aventures de Flup, Nénesse, Poussette et Cochonnet, sur un scénario de Desmedt, un rédacteur sportif du journal. Pour le moment, les récits d'Hergé, y compris les aventures de Totor, restent encore des successions d'images, généralement muettes, sous chacune desquelles figure le récit, mais il découvre à cette époque les comics américains et leur système de bulles, qui permettent aux personnages d'exprimer leurs pensées ou de parler directement dans le dessin : Hergé va passer progressivement du récit illustré à la bande dessinée.
Parallèlement, Hergé publie toujours dans d'autres revues : ainsi, dessine-t-il sept planches pour l'hebdomadaire satirique Le Sifflet, parmi lesquelles, dans le numéro du 30 décembre 1928, une histoire intitulée La Noël du petit enfant sage au contenu scatologique.
Le 10 janvier 1929, dans le numéro onze du Petit Vingtième paraît le premier épisode de Tintin au pays des Soviets : c'est le début des Aventures de Tintin et Milou. Le reporter et son fidèle fox-terrier parcourront le monde pendant plus de cinquante ans. Le récit est une commande directe de l'abbé Wallez et dénonce, non sans humour, le système bolchevique.
Le 23 janvier 1930, Quick et Flupke, deux garnements de Bruxelles, font leur première apparition.
En 1934, Casterman, l'éditeur de Tournai, commence à publier les albums de Tintin : jusque-là, Les éditions du Petit Vingtième s'en chargeaient. La même année, Hergé publie dans Le Petit Vingtième un récit baptisé Les Aventures de Popol et Virginie au Far West.
Après les Cigares du pharaon, Hergé désire envoyer son héros en Chine. L'aumônier des étudiants chinois de Louvain le met en contact avec un jeune Chinois, Tchang Tchong-jen, étudiant à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles. Celui-ci pousse Hergé à s'informer et à se documenter sérieusement sur les pays que visite Tintin. Il le sensibilise à la situation en Chine. À travers le Lotus bleu, première aventure de Tintin dotée d'un scénario solide, Hergé prend position en faveur du peuple chinois, qui subit l'occupation japonaise.
À l'été 1940, le Vingtième Siècle cesse sa parution, le dessinateur est embauché dès octobre par le quotidien belge Le Soir, qui reparaît sans l'accord de ses propriétaires, ce qui vaudra au journal le surnom de Soir "volé", sous le contrôle de l'occupant et la direction de Raymond de Becker. Le 17 octobre, Tintin est de retour dans un supplément hebdomadaire intitulé Le Soir jeunesse, supplément qui disparaîtra le 23 septembre 1941 suite entre autres à des restrictions de papier, Hergé publiant dès lors les aventures de Tintin au rythme d'un strip quotidien.
En 1946, il est contacté par un ancien résistant, Raymond Leblanc, qui lui propose de créer un journal et qui se fait fort d'obtenir l'autorisation pour le dessinateur de publier à nouveau. Le 26 septembre 1946 paraît le premier numéro de l'hebdomadaire Tintin. De nombreux dessinateurs viennent collaborer au magazine. Les aventures de Tintin se poursuivent.
Tintin devient un succès mondial. Les ventes d'albums s'envolent, il est traduit en un nombre toujours plus grand de langues (40 langues traduites en tout, qui en fait l'une des bandes dessinées les plus traduites au monde, derrière Astérix), et il commence à intéresser les publicitaires.
En 1980, il tombe malade. Une leucémie sera diagnostiquée par la suite. Il est anémié et très faible.
Le 18 mars 1981 ont lieu les retrouvailles entre Hergé et Tchang Tchong-jen, l'ami chinois qui avait inspiré le Lotus bleu et le personnage de Tchang, le seul qui aura pu tirer des larmes à Tintin.
AMOURS CÉLÈBRES
1961, France/Italie, Film à sketches
Réalisé par Michel Boisrond
Scénario de Marcel Achard, Michel Audiard, Françoise Giroud, Pascal Jardin, Jacques Prévert & France Roche d'après les bandes-dessinées verticales de Paul Gordeaux
Photographie de Robert Lefebvre Musique de Maurice Jarre Décors de Georges Wakhévitch & Lila De Nobili
Costumes de Georges Wakhévitch, Jacques Cottin, Lila De Nobili & Monique Dunan
Montage de Raymond Lamy
Son de William Robert Sivel Scripte de Alice Ziller & Francine Corteggiani
Durée 2 h 10
Résumé : Feuilletant un fantaisiste livre d'histoire, le réalisateur nous propose quatre sketches rapportant les amours célèbres du passé. A tout seigneur, tout honneur : le premier sketch évoque les amours de Louis XIV et de Madame de Monaco : le Roi Soleil ayant donné un rendez-vous galant à la jeune Madame de Monaco, fut contraint de passer la nuit solitaire, le duc de Lauzun l'ayant enfermé à double tour dans la chambre où devait le rejoindre la belle. Caché dans un coin du palier, le duc savoura sa plaisanterie, assistant aux efforts désespérés dé la belle infidèle - Madame de Monaco était sa maîtresse - incapable d'ouvrir la porte close.
Au XIXe siècle, sous Jules Ferry, l'amour, interdit en ménage, l'était, nous dit-on, tout autant ailleurs. C'est ainsi que Jenny de Lacour aimant passionnément l'élégant comte de La Roche préféra le faire vitrioler et le garder aveugle plutôt que de le voir épouser une riche et noble héritière. Une enquête préfectorale habilement menée par le commissaire Massot révèle les desseins criminels de Jenny et la fait condamner à mort.
En Bavière, la voluptueuse Agnès Bernauer détourna le jeune prince d'Augsbourg, Albert de Villsterberg, de ses projets matrimoniaux avec la princesse Bertha de Wurtenberg. Fille d'un célèbre barbier, Agnès, d'une beauté capiteuse, se fit épouser par le prince Albert, mais tous les deux subirent les foudres du père d'Albert et moururent noyés.
Le dernier sketch évoque la rivalité de deux artistes de la Comédie française : Mademoiselle Raucourt et Mademoiselle Duchesne, courtisées l'une et l'autre par le peu courageux baron de Ronchère.
Les plus de Ciném@ et Cie : Paul Gordeaux (né Philippe, Georges, Emmanuel Gordolon le 4 avril 1891 à Nice et décèdé à Nice le 4 mars 1974) est un journaliste, historien, critique dramatique, homme de lettres et humoriste français. Académicien de l'humour, il est aussi auteur de revues, d’opérettes, de comédies, créateur des bandes dessinées verticales pour France-Soir, L'Histoire du demi-siècle, Histoire de l'automobile Le crime ne paie pas et Les Amours célèbres, la bande dessinée verticale C'est arrivé un dimanche pour le Journal du dimanche. Il est l'auteur du mot "bla bla bla".