Roy Black, de son vrai nom Gerhard Höllerich, était un chanteur de schlager et un acteur allemand né le 25 janvier 1943 à Bobingen près de Augsbourg et mort pendant son sommeil d'un arrêt cardiaque le 9 octobre 1991 à Heldenstein près de Mühldorf am Inn.
1996, Allemagne, Téléfilm
Réalisé par Peter Keglevic
Scénario de Winfried Bonengel
Photographie de David Slama
Décors de Martin Schreiber & Christiane Stein
Montage de Moune Barius
Montage son de Günther Friedhoff & Manuel Laval
Durée 1 h 36
Avec Christoph Waltz, Mariella Ahrens, Wolfgang Bathke, Jens Eulenberger, Rudolf Kowalski, Stephan Meyer-Kohlhoff, Hannes Richter, Rita Russek...
Résumé : Il rêvait d'être une rock star. Il est devenu l'un des plus célèbres chanteurs yé-yé made in Germany... Si sa carrière débute avec son groupe de rock His Cannons, en 1963, Gerhard Höllerich est rapidement récupéré par l'industrie du disque qui l'éloigne de ses comparses et le transforme en chanteur de romances sirupeuses, sous le nom de Roy Black. Le succès est immédiat : le public l'adore, ses disques se vendent par millions...
Maria Callas
Maria Anna Sophia Kalogeropoulos est née à New York le 2 décembre 1923 et est décédé à Paris le 16 septembre 1977. C'est une chanteuse d'opéra d'origine grecque. Malgré la simplification de leur nom en Callas, ses parents mènent une vie misérable, ce qui n'empêche pas sa mère de rêver à l'établissement de ses filles comme de grandes artistes. Maria étudie le piano, puis le chant. Elle est l'élève de Maria Trivela puis de Elvira de Hidalgo, qui sera également sa confidente. Elle débute à 17 ans dans Boccace, de Franz Suppé puis sa carrière prend un tournant décisif lorsqu'elle rencontre le chef d'orchestre italien Tullio Serafin, qui lui offre La Gioconda, aux arènes de Vérone en 1947. C'est lui qui fera de Maria la Callas. La même année elle épouse le patron d'une entreprise de briques et féru d'opéra, Gianbattista Meneghini.
Ils divorceront avec fracas en 1960. Maria le "remplacera" par Aristote Onassis dont elle sera la maîtresse jusqu'en 1968, date à laquelle Onassis épouse Jacqueline Kennedy, ce que Maria considèrera comme une trahison. Un enfant, Omério Langrini, naîtra de leur liaison : né prématurément à Milan, il mourra quelques heures après sa naissance.
Entourée des plus remarquables artistes du siècle (Mario del Monaco, Giuseppe di Stefano, Boris Christoff, Georges Prêtre), Maria Callas se produit sur les plus grandes scènes du monde (New York, Londres, Paris, Milan, Venise, Rome où elle fait scandale par une défection à la fin du premier acte de Norma de Bellini, obligeant le président de la république Saragat à quitter la salle, Buenos Aires, Mexico) mais fait aussi la une des journaux tant par son caractère de tigresse que par sa rivalité mémorable avec Renata Tebaldi qui lui vaudra d'être exclue de la Scala de Milan.
Retirée de la scène à partir de 1970, elle se consacre à l'enseignement et aux récitals, subissant de nombreux accrocs de santé. En 1970-1971, elle se consacre ainsi à la direction de Master classes de chant, à New-York, au cours desquelles elle prend soin d'expliquer, de détailler et de raisonner tous les rôles abordés par ses étudiants. À partir de 1974, elle s'enferme dans son appartement parisien, s'enfonçant dans la solitude et écoutant inlassablement ses enregistrements.
Elle meurt le 16 septembre 1977 dans la solitude. La cause de sa mort reste aujourd'hui un mystère.
Source : Article Wikipédia
2002, Italie/France/Espagne/Grande-Bretagne/Roumanie, Biopic
Réalisé par Franco Zeffirelli
Scénario de Martin Sherman & Franco Zeffirelli
Photographie d'Ennio Guarnieri
Musique d'Alessio Vlad
Direction artistique de Luigi Quintili
Costumes d'Anna Anni, Alessandro Lai & Alberto Spiazzi
Montage de Sean Barton
Son de Gilberto Martinelli
Mixage de Peter Lindsay
Montage son de Giorgio Conti
Casting d'Ilene Starger & Emma Style
Scripte d'Angela Allen Durée 1 h 48
Avec Fanny Ardant, Jeremy Irons, Joan Plowright, Jay Rodan, Gabriel Garko, Manuel de Blas, Justino Díaz, Jean Dalric...
Résumé : 1977. Maria Callas, la plus grande star lyrique que le monde ait jamais connu, vit recluse dans son appartement parisien. Bien que sa voix ne soit alors plus celle de ses belles années, un ami producteur, Larry Kelly, lui propose d’interpréter "Carmen" dans un film, en synchronisant, grâce aux tout nouveaux développements techniques, la voix de l’âge d’or de Maria aux images actuelles. Tout d’abord hésitante, elle accepte finalement le projet, avec le soutien de Sarah, son amie journaliste. "Carmen" tourné, Larry essaie de convaincre Maria de se prêter de nouveau à cet exercice avec "Tosca". Mais, ne supportant plus de poursuivre dans le mensonge, elle exige cette fois-ci de chanter avec sa voix d’aujourd’hui. Les associés de Larry refusent...
2005, Italie/France, Téléfilm
Réalisé par Giorgio Capitani
Scénario de Laura Ippoliti, Maura Nuccetelli & Lea Tafuri d'après une histoire de Salvatore Basile & Laura Ippoliti
Photographie de Fabio Zamarion
Direction artistique de Francesco Bronzi
Costumes d'Elisabetta Montaldo
Montage d'Alessandro Lucidi
Son d'Ettore Mancini
Mixage de Gianni D'Amico
Montage son de Fabio D'Amico
Casting de Fabiola Banzi
Scripte de Paola Mengoni
Durée 3 h 20
Avec Luisa Ranieri, Gérard Darmon, Serena Autieri, Roberto Álvarez, Augusto Zucchi, Lucia Sardo, Orso Maria Guerrini, Gabriele Ferzetti, François Marthouret, Sydne Rome...
Résumé : Dans les années 50, Maria Callas est déjà une cantatrice de renommée internationale, une Star. Elle partage sa vie avec Titta, son manager, qui l'a découverte et qui lui a permis de faire exploser son talent ! Toutefois, Maria n'est pas pleinement heureuse : elle se consacre entièrement à son art et n'a pas l'enfant qu'elle souhaiterait mettre au monde... Lors d'une soirée mondaine, elle rencontre Aristote Onassis, le célèbre milliardaire grec ; il est marié à Tina et père de deux enfants, Alexandre et Christina. Véritable requin des affaires, il possède un charisme et un charme qui lui permettent de séduire toutes les femmes. Leur rencontre marque le début d'une relation passionnée...
Résumé : "Il y a deux personnes en moi, Maria et La Callas..."
Artiste en quête d'absolu devenue icône planétaire, femme amoureuse au destin hors du commun, Maria by Callas est le récit d’une vie exceptionnelle à la première personne. Callas dévoile Maria, et révèle une personnalité aussi enflammée que vulnérable. Un moment d'intimité auprès d'une légende et toute l'émotion de cette voix unique au monde...
Johnny Cash
Johnny Cash est né le 26 Février 1932 à Kingsland (Arkansas, USA) et décédé le 12 Septembre 2003, il est un chanteur et compositeur de musique country américain, généralement considéré comme un des plus importants chanteurs de sa génération. Il est aussi connu pour son engagement politique et son action en faveur des détenus pénitentiaires.
Cash grandit dans le vrai univers des champs de coton du sud des États-Unis. La musique était partie intégrante de la vie rurale américaine et le jeune Johnny s’imprègne, à cette époque, de différentes influences telles que : le folk, les hymnes religieux et le country. Après plusieurs expériences de travail difficile dans plusieurs domaines, Cash s’enrôle dans l’Air Force et est envoyé en Allemagne, où il achète sa première guitare et forme son premier groupe. À son retour, il s’établit à Memphis dans le Tennessee et épouse Vivian Liberto. En 1954, Johnny Cash auditionne pour la maison de disque de Sam Phillips, Sun Records. Le printemps suivant, il enregistre, à l’aide de son groupe The Tennessee Three (Luther Perkins à la guitare, Marshall Grant à la contrebasse et Red Kernodle à la "pedal steel", son premier 45 tours Hey Porter. Dès lors, les succès s'enchaînent : Cry, Cry, Cry, Folsom Prison Blues et I Walk the Line. En 1957, à la recherche de plus de liberté artistique, le chanteur décide de signer avec la compagnie de disque Columbia. Sur cette étiquette, Cash enregistre au début des années 1960, Don’t Take Your Guns to Town et The Ballad of Ira Hayes.
Les effets collatéraux du succès grandissant et des tournées comptant pas moins de 300 spectacles par an plongent un Cash épuisé dans l’enfer des amphétamines et des barbituriques. Il tourne alors avec la chanteuse June Carter et une relation ambiguë s'installe entre les deux artistes, chacun étant marié de son côté. Cash, en outre, est alors père de deux jeunes enfants. À la fin de cette difficile période, il décide de mettre fin à sa dépendance aux stimulants, divorce de sa première femme et épouse June. À la fin de cette décennie et au début des années 1970, Johnny Cash est à l’apogée de son art. Les enregistrements réalisés lors d’un spectacle à l'intérieur de 2 prisons, Folsom Prison et San Quentin atteignent le prestigieux statut de disques d'or. Par la suite, Johnny Cash signe un contrat, avec la chaîne de télévision ABC, afin d’animer une émission éponyme, qui sera enregistré au Ryman Auditorium de Nashville.
À la fin des années 1970, l’artiste enregistre des pièces d’auteurs progressistes telles que : Bob Dylan, Kris Kristofferson et Nick Lowe. Cette immersion dans l’univers rebelle n’est pas sans prix : de nombreuses stations de radio country boycottent ce nouveau style à la faveur d’artistes avec un son plus populaire. Les années 1980 sont ombragées par des problèmes de santé et la fin de son association avec Columbia. Il continue tout de même à parcourir l’Amérique à bord de son autobus de tournée, tant en solo qu’avec ses amis Waylon Jennings, Willie Nelson et Kris Kristofferson au sein du groupe The Highwaymen.
En 1992, Johnny Cash reçoit l’honneur d’être nommé au Rock and Roll Hall of Fame et devient ainsi la seule personne à avoir été introduite à la fois au Rock and Roll Hall of Fame, au Country Music Hall of Fame et au Songwriters Hall of Fame. La fin de ce millénaire prendra une tournure inattendue dans la carrière de l’artiste avec la rencontre du producteur Rick Rubin. Cette collaboration donnera lieu à une série de six albums dits American Recordings, le cinquième et sixième paraîtront de manière posthume. Ces albums représentent pour beaucoup le renouveau artistique de Johnny Cash ; ils contiennent de nombreuses reprises d'artistes d'horizons très variés comme U2, Leonard Cohen, Nick Cave et Nine Inch Nails.
Johnny Cash meurt quelques mois seulement après la mort de son épouse.
Source : Wikipedia
2005, USA, Biopic
Réalisé par James Mangold
Scénario de James Mangold & Gill Dennis d'après l'œuvre "Cash, l'autobiographie" de Patrick Carr & Johnny Cash
Photographie de Phedon Papamichael
Musique de T-Bone Burnett
Décors de David J. Bomba & Carla Curry
Direction artistique de John R. Jensen & Rob Simons
Costumes d'Arianne Phillips
Montage de Michael McCusker
Son de Doug Hemphill, Peter F. Kurland & Paul Massey
Casting de Lisa Beach & Sarah Katzman
Scripte de Sheila Waldron
Durée 2 h 17
Avec Joaquin Phoenix, Reese Witherspoon, Shelby Lynne, Ginnifer Goodwin, Robert Patrick, Dallas Roberts, Dan John Miller, Larry Bagby...
Résumé : En retraçant le destin du chanteur country-rock Johnny Cash, Walk the line évoque la naissance d'un nouveau style d'artiste, celle d'un homme qui au-delà de ses colères, des ravages de la dépendance et des tentations du statut de star, a tout dépassé pour devenir une icône. C'est aussi le parcours d'un homme qui, du fond de la période la plus noire de sa vie, a été porté par une histoire d'amour fusionnelle avec June Carter. Leur passion a nourri son art tout au long de sa vie. Cette saga est marquée par les thèmes qui feront la force de la musique de Cash et de son style minimaliste : la mort, l'amour, la trahison, le péché, l'espoir et la foi...
Prix & Récompenses :
Golden Globes 2006 : Meilleure comédie ou comédie musicale, meilleure actrice dans une comédie ou une comédie musicale & celui du meilleur acteur dans une comédie ou une comédie musicale.
Oscar 2006 : Meilleure actrice.
Bafta 2006 : Meilleure actrice & meilleur son.
Ray Charles
Ray Charles est né le 23 septembre 1930 à Albany (USA) et est décédé le 10 juin 2004 à Los Angeles.
C'était un chanteur et pianiste américain de jazz, country, de rhythm and blues et du style qu'il créa : la soul. Ray Charles Robinson est né dans une famille très pauvre d'Albany, en Géorgie; et a été élevé par sa mère à Greenville en Floride. Il eut une enfance difficile ; en effet, après avoir assisté impuissant à la noyade de son jeune frère, il contracte un glaucome à l'âge de 4 ans. À 7 ans, sa cécité est complète et il doit être placé dans un établissement spécialisé. C'est dans cette école que durant 9 ans, il va apprendre la composition, ainsi que la pratique de plusieurs instruments dont le piano et le saxophone alto. Bien que l'enseignement musical qu'il y reçoit soit essentiellement classique, ses préférences vont dès cette époque vers les musiques de son enfance : Le gospel, le blues et le jazz.
Âgé de 15 ans, il perd sa mère et décide de quitter l'institution. Il se fait héberger par une amie de sa mère à Jacksonville, où il commence à travailler comme musicien. Il tente ensuite sa chance à Orlando, puis à Tampa, gagnant à grand peine de quoi survivre en jouant du piano dans des orchestres de danse. Ce n'est qu'en 1947, après avoir traversé tout le pays pour s'installer à Seattle, qu'il commence à se produire dans les clubs comme chanteur, avec sa propre formation. C'est là qu'il rencontre Quincy Jones, avec qui il se lie d'amitié. Après plusieurs disques sans succès, il enregistre "Baby, Let Me Hold Your Hand", qui se place dans les premières places des R&B charts en 1951. Il commence alors à forger sa personnalité musicale, s'éloignant peu à peu de ses premières influences, Nat King Cole et Charles Brown.
Aidé par Atlantic, sa maison de disques, qui lui laisse toute liberté de création, Ray Charles va connaître une décennie de succès. Son premier gros hit est "I Got a Woman". Viennent ensuite "Hallelujah I Love Her So", "Drown in My Own Tears", "This Little Girl of Mine", "The Right Time", qui se placent très bien dans les R&B charts. Il faut attendre la sortie de "What'd I Say" en 1959 pour que le succès soit complet : c'est en effet son premier hit dans les pop charts.
Fermement décidé à continuer sa percée en direction du marché pop, le chanteur quitte Atlantic pour ABC Paramount en 1959, plus à même de lui offrir une passerelle vers le public blanc. C'est ainsi que "Georgia On My Mind", "Hit the Road Jack" et "I Can’t Stop Loving You" vont se succéder entre 1960 et 1962 à la première place des pop charts, alors que d'autres titres comme "One Mint Julep", "Unchain My Heart" ou "You Are My Sunshine" continuent de culminer dans les R&B charts. Ray Charles réussit ce dont beaucoup d'artistes soul rêvaient : Le "crossover", toucher à la fois le public blanc et le public noir.
Les affaires marchent alors tellement bien pour Ray Charles que, associé à son manager Joe Adams, il monte sa propre société, Ray Charles Enterprises. C'est aussi malheureusement une période où il doit faire face à de sérieux problèmes de drogue. Malgré un petit passage à vide, Ray Charles revient en force en 1966, avec "Let's Go Get Stoned". Après quelques chansons aux résultats encore honorables (dont ses reprises des Beatles), Ray Charles disparaît peu à peu des charts.
Au cours des années 1980, Ray Charles fait quelques apparitions sporadiques, à l'occasion d'évènements tels que le film "The Blues Brothers" ou la chanson "We Are The World" au bénéfice de USA For Africa. Mais malgré de nombreux changements de maison de disque, il n'obtient plus que de petits succès. Seule exception, son duo avec Chaka Khan en 1989, "I'll Be Good to You", le réconcilie brièvement avec les pop charts. Alors qu'il avait atteint un âge assez avancé, et qu'il souffrait d'une désaffection du grand public, Ray Charles continuait pourtant inlassablement de tourner dans le monde entier. Parmi les très nombreuses récompenses et distinctions dont il a été honoré au cours de sa carrière, il a reçu 12 Grammy Awards. Il a été l'un des premiers à entrer au Rock'n'Roll Hall of Fame en 1986. Il a été fait Chevalier des Arts et Lettres en 1986. Sans oublier bien sûr que la chanson "Georgia On My Mind" a été consacrée hymne officiel de l'État de Géorgie en 1979.
Il meurt à l'âge de 73 ans d'une maladie du foie dans sa maison de Beverly Hills.Marié deux fois, il a eu douze enfants.
Source : Je suis mort
2004, USA, Biopic
Réalisé par Taylor Hackford
Scénario de Taylor Hackford & James L. White
Photographie de Pawel Edelman
Musique de Craig Armstrong
Décors de Stephen Altman & Maria Nay
Direction artistique de John Bucklin & Scott Plauche
Costumes de Sharen Davis
Montage de Paul Hirsch
Mixage de Bob Beemer, Scott Millan & Greg Orloff
Montage son d'Anna MacKenzie & T.C. Spriggs
Casting de Nancy Klopper
Scripte de Pamela Alch
Durée 2 h 32
Avec Jamie Foxx, Kerry Washington, Regina King, Clifton Powell, Harry Lennix, Bokeem Woodbine, Aunjanue Ellis, Sharon Warren, Curtis Armstrong, Terrence Howard, David Krumholtz, Warwick Davis, Patrick Bauchau...
Résumé : Ray Charles, c'est d'abord un mythe : cinq décennies de succès, une carrière musicale exceptionnellement riche, féconde et diverse, émaillée de dizaines de classiques qui ont fait le tour du monde et inspiré des générations de jeunes artistes. Mais derrière cette image légendaire se profile l'histoire émouvante, méconnue, d'une vie, l'itinéraire d'un homme qui réussit à surmonter ses handicaps et ses drames personnels...
Prix & Récompenses :
Golden Globes 2005 : Meilleur acteur dans une comédie ou une comédie musicale.
Oscar 2005 : Meilleur acteur & meilleur son.
Bafta 2005 : Meilleur acteur & meilleur son.
Ian Curtis
Ian Curtis est né le 15 juillet 1956 à Stretford dans la banlieue de Manchester (Grande-Bretagne) et mort le 18 mai 1980 à Macclesfield (Grande-Bretagne)
C'était le chanteur, parolier et occasionnellement guitariste du groupe de post-punk Joy Division de 1977 à 1980. Le groupe gagnant en popularité, Ian Curtis souffrit de sa célébrité naissante qui s'accordait mal avec sa vie privée : son couple en pâtit et l'épilepsie diagnostiquée devint de plus en plus handicapante. Il développa une dépression et eut de plus en plus de mal à chanter lors des concerts pendant lesquels il lui arrivait parfois de subir des crises d'épilepsie.
Il mit fin à ses jours le 18 mai 1980 la veille du départ du groupe pour sa première tournée en Amérique du Nord. Son suicide provoqua la dissolution du groupe et la création de New Order.
Sa voix de baryton, ses paroles poétiques sombres, ses prestations scéniques, et sa vie tragique ont largement contribué au succès, puis au mythe posthume de Joy Division.
2007, Grande-Bretagne/USA/Australie/Japon/France, Biopic
Réalisé par Anton Corbijn
Scénario de Matt Greenhalgh d'après le livre de Deborah Curtis
Photographie de Martin Ruhe
Musique de New Order
Décors de Chris Roope
Direction artistique de Philip Elton & Tim Stevenson
Costumes de Julian Day
Montage d'Andrew Hulme
Casting de Shaheen Baig
Scripte de Val White
Durée 2 h 02
Avec Sam Riley, Samantha Morton, Alexandra Maria Lara, Joe Anderson, James Anthony Pearson, Harry Treadaway, Craig Parkinson, Toby Kebbell, Richard Bremmer...
Résumé : Ian est un jeune homme solitaire, passionné de poésie et torturé par des crises d'épilepsie. Après un concert des Sex Pistol, il propose à ses amis de fonder un groupe de musique : ce sera Joy Division, dont la pop triste révolutionne en un album l'histoire de la musique. Ian a du mal à gérer sa soudaine célébrité et, alors que Deborah attend un enfant, il entame une relation avec une journaliste Belge...
Prix & Récompenses :
Festival de Cannes 2007 : Caméra d'or - Divers section parallèle, Label Europa Cinema, Prix C.I.C.A.E. - Mention spéciale & Prix regards jeunes.
Bafta 2008 : Prix Carl Foreman pour la première œuvre d'un réalisateur, producteur ou scénariste britannique.
Dalida
Dalida, de son vrai nom Iolanda Cristina Gigliotti, postérieurement francisé en Yolanda, est une chanteuse et actrice née le 17 janvier 1933 au Caire (Égypte), dans une famille d'origine italienne, et est décédée le 3 mai 1987 à Paris par suicide.
Le père de Dalida, l'Italien Pietro Gigliotti (1904-1945) était premier violon à l’Opéra du Caire. Elle est la seule fille d'une famille de 3 enfants : Orlando est l'aîné, son frère cadet Bruno, né en 1936, (qui prendra en 1966 pour nom de scène Orlando, le prénom de son frère
aîné, et deviendra l'agent artistique de Dalida). Iolanda naît en 1933 à Choubrah de parents calabrais originaires de Serrastretta, dans la province de Catanzaro.
Après avoir remporté en Égypte quelques concours de beauté, dont le titre de "Miss Égypte 1954", et tourné dans plusieurs films de série B, Dalida gagne Paris à l’âge de 21 ans dans l’espoir de faire carrière dans le cinéma. Elle prend rapidement conscience du fait que son maigre bagage ne pèse rien aux yeux des producteurs français et s’oriente vers la chanson : elle débute à la Villa d'Este, dans un répertoire à l’exotisme latin. Au début de sa carrière, Iolanda Gigliotti a pour nom de scène Dalila, mais ce pseudonyme faisant trop penser aux mythiques Samson et Dalila, elle le changera très vite en Dalida.
À la recherche de nouveaux talents pour son music-hall, Bruno Coquatrix remarque Dalida à la Villa d'Este et au Drap d'Or. Il lui suggère de participer à un concours pour amateurs : "Les Numéros 1 de demain", organisé à l’Olympia en 1956. Sont présents Eddie Barclay, jeune producteur de disques (qui vient d'importer le disque microsillon des États-Unis en France), et Lucien Morisse, directeur des programmes d’Europe 16. Lucien Morisse, subjugué par le charme oriental de Dalida, la convoque dans ses bureaux de la rue François 1er. Le 28 août 1956 sort son premier 45 tours : Madona, une adaptation française d'un titre portugais d'Amália Rodrigues, Barco Negro. Devant ce succès mitigé et un 2ème disque en octobre, Le torrent, qui n'a guère été plus efficace, Lucien Morisse pense avoir déniché le titre qui sera la marque de fabrique de Dalida : Bambino, reprise d'une chanson de Marino Marini Guaglione, qui était prévu pour la vedette en place, Gloria Lasso. Il bloque la chanson et la fait enregistrer en une nuit. Il invente le matraquage, Bambino passe toutes les heures à l'antenne d'Europe 1. Résultat des courses : une chanson vendue à 1/2 million de 45 tours, plus d'un an au hit-parade et premier disque d'or. Sur sa lancée, Dalida partage, quelques semaines plus tard, la même scène de l’Olympia, en première partie du spectacle de Charles Aznavour, puis en vedette américaine de Gilbert Bécaud. Lucien Morisse, qui l’épousera en 1961, prend sa carrière en main et en fait rapidement une immense vedette populaire, grâce à des succès comme Come prima, Gondolier, Les Gitans, Histoire d'un amour, Aie mon coeur, Dans le bleu du ciel bleu, Romantica...
Pourtant, en dépit de cette fabuleuse réussite, la chanteuse ne fut guère heureuse dans sa vie sentimentale. Premièrement, elle fut très marquée, adolescente, par la mort prématurée de son père au lendemain de la guerre, qu'il a passée dans un camp de prisonniers, étant italien dans un pays sous domination anglaise. Ses relations avec son père étaient difficiles et elle s'en voulut plus tard de ne pas l'avoir mieux connu. A l'âge adulte, plusieurs épreuves se sont succédé dans la vie de Dalida, notamment après sa courte liaison avec l'acteur et peintre Jean Sobieski, père de Leelee Sobieski, de 1961 à 1963. En effet, le 26 janvier 1967, Dalida participe au Festival de San Remo avec Luigi Tenco, le nouvel homme de sa vie ; ce dernier, sous l'effet de l'alcool et de calmants, échoue et le titre, Ciao amore ciao, n'est pas retenu. Profondément déçu, le jeune chanteur se suicide en se tirant une balle dans la tête. Dalida elle-même découvre le corps. Ils avaient décidé, ce soir-là, d'annoncer leur projet de mariage à leurs proches. Désespérée, un mois plus tard, le 26 février 1967, Dalida tente de mettre fin à ses jours à l'hôtel Prince de Galles à Paris, par une surdose de barbituriques. Retrouvée inanimée, elle ne peut remonter sur scène qu'en octobre de la même année pour un Olympia, après 5 jours dans le coma et des mois de convalescence. Puis, le 11 septembre 1970, son pygmalion, compagnon de 1956 à 1961 et ex-mari Lucien Morisse, avec lequel elle avait gardé de très bons rapports, se suicide dans leur ancien appartement de Paris en se tirant une balle dans la tempe, dans des circonstances assez troubles. Le 18 juillet 1983, son compagnon pendant 9 ans, de 1972 à 1981, Richard Chanfray, met fin à ses jours lui aussi avec sa nouvelle conquête Paula, près de Saint-Tropez, par inhalation des gaz d'échappement de sa R25. À 50 ans, Dalida est persuadée de porter malheur aux hommes de sa vie. D'autres drames marquent également la chanteuse : en décembre 1967, tout juste remise de sa première tentative de suicide, elle tombe enceinte d'un étudiant romain, Lucio, âgé de 18 ans, elle décide d'avorter mais l'opération la rend stérile. La chanson Il venait d'avoir 18 ans est directement liée à cet épisode de sa vie.
Durant la dernière année de sa vie, revenant du tournage du Sixième Jour dans lequel elle avait interprété la lavandière Saddika à qui elle s'identifiait, coupée de son public jusqu'à la rentrée 1987 pour cause de préparation d'une comédie musicale dans laquelle elle devait jouer Cléopâtre, et d'une pièce de théâtre, Dalida tomba dans une profonde dépression nerveuse. Cachant de plus en plus difficilement le désespoir qui l’habitait sous le bonheur exprimé par ses chansons, elle finit par se suicider dans sa maison de Paris, au cours de la nuit du 2 au 3 mai 1987, par surdose de barbituriques.
2005, France/Italie, Téléfilm
Réalisé par Joyce Buñuel
Scénario de Joyce Buñuel, Camille Taboulay & Jérôme Tonnerre Photographie de Roberto Venturi
Musique de Jean-Marie Sénia Décors de Jean Bauer
Costumes de Christine Jacquin
Montage de Nicolas Barachin
Son d'Alain Sempé
Mixage de Jean-Paul Loublier
Casting de Bruno Delahaye & Gwendale Schmitz
Scripte de Patrick Aubrée
Durée 3 h 20
Avec Sabrina Ferilli, Charles Berling, Michel Jonasz, Christopher Lambert, Arnaud Giovaninetti, Alessandro Gassman, Fanny Gilles, Vincent Lecoeur, Carole Richert, Laurent Olmedo...
Résumé : Épisode 1 : Élue Miss Égypte en 1954, Dalida débute au Cinéma. Elle monte à Paris, avec plein de rêves en tête... En chantant dans les cabarets, elle décroche une audition et rencontre Eddie Barclay et Lucien Morisse, directeur artistique d'Europe n°1. Elle enregistre "Bambino". Le succès est immédiat. Dalida est amoureuse de Lucien mais il est marié et ne pense qu'à sa carrière. Pourtant, il finit par divorcer et l'épouser en 1961 mais c'est trop tard pour leur amour. Dalida rencontre un jeune peintre, Jean Sobieski. Lucien, furieux, menace de détruire la vedette qu'il a construite. Mais le succès de Dalida demeure. La chanteuse se consacre désormais entièrement à sa carrière, conseillée par son frère, Orlando. En 1967, Dalida rencontre Luigi, un jeune chanteur italien. Elle le défend au festival de la chanson de San Remo mais là, c'est le drame. Le jeune homme ne supporte pas son échec au concours et quelques heures plus tard, il se donne la mort, dans sa chambre d'hôtel. Désespérée, à son tour, Dalida tente de se suicider.
Épisode 2 : En 1969, Dalida change de répertoire et interprète "Avec le temps" de Léo Ferré et "Je suis malade" de Serge Lama. En 1970, nouveau drame dans sa vie, le suicide de Lucien Morisse. En 1972, la chanteuse rencontre Richard Chanfray, dit Comte de Saint-Germain. Elle tombe de nouveau amoureuse. En 1975, elle lance le disco en France avec "J'attendrais". Elle triomphe dans le monde entier. Mais sa relation avec Chanfray se détériore peu à peu. Après 7 ans de vie commune, elle le quitte. 3 ans plus tard, il se suicide. Pour les besoins du film "Le sixième jour" de Youssef Chahine, Dalida revient en Égypte et retrouve tous ses souvenirs d'enfance. A son retour à Paris, elle ne sait plus trop où elle en est se sent perdue et prépare son suicide...
Bob Dylan
Bob Dylan est né le 24 mai 1941 à Duluth (USA) sous le nom de Robert Allen Zimmerman. C'est un auteur-compositeur-interprète, musicien, peintre, poète américain, il est une des figures majeures de la musique populaire depuis 5 décennies.
Son style musical a évolué au fil des années : rock, folk, country, blues illustrent la diversité de son œuvre. La plupart de ses œuvres les plus célèbres datent des années 1960, quand il fut d'abord un chroniqueur informel des troubles américains. Certaines de ses chansons comme Blowin' in the Wind et The Times They Are a-Changin' sont devenues des hymnes anti-guerre, en particulier anti-guerre du Vietnam et des mouvements civils de l'époque. L'un des derniers albums studio de Dylan, Modern Times, publié en 2006, est entré directement à la première place dans le classement Billboard 200 et a été nommé Album de l'année par le magazine Rolling Stone.
Dans ses premières chansons Dylan a abordé les questions sociales, et trahissait une forte influence philosophique et littéraire défiant les "existants" de la musique pop classique, et il faisait généralement appel à la contre-culture de l'époque. Tout en élargissant et en personnalisant les styles musicaux, il a montré une grande dévotion à de nombreuses traditions de la musique américaine, folk, country, blues, gospel, rock'n'roll et rockabilly, ainsi qu’à la musique folk anglaise, écossaise et irlandaise, et du plaisir pour le jazz et le swing.
2007, USA/Allemagne, Biopic
Réalisé par Todd Haynes
Scénario de Todd Haynes & Oren Moverman
Photographie d'Edward Lachman
Décors de Judy Becker, Ann Smart & Louise Tremblay
Direction artistique de Pierre Perrault
Costumes de John A. Dunn
Montage de Jay Rabinowitz
Casting de Laura Rosenthal Scripte de Lorette Leblanc
Durée 2 h 15
Avec Cate Blanchett, Ben Whishaw, Christian Bale, Richard Gere, Marcus Carl Franklin, Heath Ledger, Kris Kristofferson (Voix), Don Francks, Julianne Moore, Charlotte Gainsbourg, Bruce Greenwood, Michelle Williams, David Cross...
Résumé : Un voyage à travers différents âges de la vie du chanteur Bob Dylan où celui-ci est représenté sous forme de personnages variés : poète, prophète, hors-la-loi, imposteur, comédien, martyr et "Born Again". Ils participent tous à l'esquisse d'un portrait de cette icône américaine définitivement insaisissable...
Prix & Récompenses :
Festival de Venise 2007 : Lion d'Argent - Prix spécial du jury & Coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine.
Golden Globes 2008 : Meilleure actrice dans un second rôle.
Eminem
Eminem, de son vrai nom Marshall Bruce Mathers III, est né le 17 octobre 1972 à Saint Joseph (USA), est un auteur-compositeur-interprète de rap américain, également producteur et acteur. En plus de sa carrière solo, il est aussi membre du groupe D12 dont il est le cofondateur et compose le duo Bad Meets Evil avec Royce da 5'9".
Eminem est l'un des artistes ayant vendu le plus d'albums dans l'histoire de l'industrie musicale et est le plus gros vendeur de disques à l'international, de la décennie allant de 1999 à 2009. Il compte plus de 240 récompenses, dont 15 Grammy Awards et un Oscar. Il a vendu à lui seul près de 300 millions de disques dans le monde et 318 millions en comptant ses projets en groupe/duo. Il est cité dans de nombreuses listes énumérant les meilleurs artistes de tous les temps, le magazine Rolling Stone l'ayant même déclaré "Roi du hip-hop". En incluant ses travaux avec D12 et Bad Meets Evil, il porte 10 albums au sommet des classements américains. Il possède deux disques certifiés diamants (The Marshall Mathers LP et The Eminem Show).
Encore inconnu du grand public, Eminem publie son premier album, intitulé Infinite, en 1996. Le disque est un échec critique et commercial. Il n'obtient une popularité mondiale qu'après la sortie de son deuxième album, The Slim Shady LP en 1999, le premier publié au label du producteur et rappeur Dr. Dre. Cet album lui vaut son premier Grammy Award, celui du "meilleur album rap". Il remporte le même trophée pour ses deux albums suivants, The Marshall Mathers LP et The Eminem Show, ce qui fait de lui le recordman du nombre de victoires consécutives pour ce prix. Le rappeur enchaîne en 2004 avec l'album Encore. Après une retraite forcée de 5 ans, Eminem fait son retour en 2009 avec l'album Relapse, laissant derrière lui ses problèmes de drogue. L'année suivante, il sort son septième album studio, Recovery, qui est un succès planétaire. Il est l'album le plus vendu de l'année 2010, tout comme The Eminem Show en 2002. Fin 2013, il publie son huitième album studio The Marshall Mathers LP 2 qui lui permet de gagner deux Grammys Awards, un pour The Monster et le second dans la catégorie de le meilleur album rap de l'année. À sa sortie, l'album fut écoulé à plus de 750 000 exemplaires en une semaine, et se hissa à la première place du classement Billboard. The Marshall Mathers LP 2 est aussi le second album le plus vendu aux États-Unis bien qu'il soit sorti deux mois avant la fin de l'année. En novembre 2014 Eminem publie Shady XV, une compilation pour fêter les 15 ans de son label Shady Records. De très nombreux rappeurs de Shady Records sont présents. Le groupe D12 est également présent.
Eminem est également un entrepreneur actif. Il a notamment créé son propre label, Shady Records, une station de radio, Shade 45 et une fondation caritative. Eminem débute également une carrière d'acteur en 2002 avec le rôle de Jimmy Smith Jr. dans le film du réalisateur Curtis Hanson, 8 Mile. Pour ce rôle aux côtés de Kim Basinger, il obtient l'Oscar de la meilleure chanson originale pour la chanson Lose Yourself. Il devient ainsi un des premiers artistes hip-hop à remporter ce prix.
2002, USA/Allemagne, Drame
Réalisé par Curtis Hanson
Scénario de Scott Silver
Photographie de Rodrigo Prieto
Décors de Philip Messina
Direction artistique de Kevin Kavanaugh
Costumes de Mark Bridges
Montage de Craig Kitson & Jay Rabinowitz
Son de Bob Brockman
Casting de Mali Finn
Scripte d'Eva Z. Cabrera
Durée 1 h 50
Avec Eminem, Kim Basinger, Mekhi Phifer, Brittany Murphy, Evan Jones, Omar Benson Miller, De'Angelo Wilson, Eugene Byrd, Taryn Manning, Michael Shannon...
Résumé : A Detroit, en 1995, Jimmy Smith vit mal la violence du monde qui l'entoure, ainsi que celle de sa mère, une alcoolique désabusée. Il a des rêves plein la tête, mais il lui manque encore les mots pour les exprimer. Sa vie d'adolescent se déroule entre banlieue blanche et quartiers noirs, le long de la ligne appelée "8 Mile Road". En dépit de tous ses efforts, Jimmy n'a jamais franchi cette barrière symbolique et continue d'accumuler les déboires familiaux, professionnels et sentimentaux. Un jour, il participe à une joute oratoire de rappeurs au cours de laquelle il doit faire face à Papa Doc, le chef de la bande des "Leaders du Monde libre"...
Farinelli
Carlo Broschi, surnommé Farinelli, est un chanteur né à Naples le 24 janvier 1705 (Italie) et est décédé le 15 juillet 1782 à Bologne (Italie).
Il fut châtré dans son enfance, à la suite d'un accident; on le fit alors instruire par Porpora, qui développa chez son élève la plus belle voix de soprano. Il débuta à Rome, en 1722, dans Eomène; il obtint le plus vif succès; il chanta ensuite à Vienne (1724), à Venise, à Naples, à Milan (1726), à Rome, à Bologne, où il rivalisa avec Bernacchi, dont les conseils ne lui furent pas inutiles, d'autant plus que l'empereur Charles VI, lui-même bon musicien, lui en donna d'analogues.
Broschi abusait des traits, de toutes ces virtuosités d'exécution qui nuisent à l'émotion. Il modifia sa manière à la suite de son troisième séjour à Vienne (1731); il avait continué de faire des tournées en Italie.
En 1734, Carlo Broschi passa à Londres et chanta au théâtre de Lincolns Inn Field, que dirigeait Porpora. Sa vogue fut immense; son revenu pendant les 3 ans qu'il passa en Angleterre dépassait 5 000 livres sterling.
Parti pour un voyage en Espagne, il y resta de 1736 à 1761. Sa voix fit un tel effet sur le mélancolique Philippe V, que ce souverain ne voulut plus se séparer du chanteur; il se l'attacha avec un traitement de 2 000 ducats, lui demandant seulement de ne plus chanter en public. Le chanteur vit son importance croître encore à l'avènement de Ferdinand Vl, qui le nomma grand d'Espagne, chevalier de Calatrava; Broschi-Farinelli, favori du monarque, exerça sur la cour, et même sur la politique, une grande influence.
Choyé par tous, comblé de cadeaux, flatté par les diplomates adversaires de la France, il conserva cette haute situation jusqu'à l'avènement de Charles III. Il se retira alors à Bologne.
Source : Cosmovisions
Portrait de Farinelli par Giaquinto Corrado (1755)
1994, France/Italie/Belgique, Comédie Dramatique
Réalisé par Gérard Corbiau
Scénario d'Andrée & Gérard Corbiau & Marcel Beaulieu
Photographie de Walther van den Ende
Décors de Gianni Quaranta
Costumes d'Olga Berluti & Anne de Laugardière
Montage de Joëlle Hache
Mixage de Dominique Hennequin
Montage son de Catherine Shorr
Casting de Gérard Moulévrier & Jose Villaverde
Scripte de Patrick Aubrée
Durée 1 h 51
Avec Stefano Dionisi, Enrico Lo Verso, Elsa Zylberstein, Jeroen Krabbé, Caroline Cellier, Renaud du Peloux de Saint Romain, Omero Antonutti, Marianne Basler, Jacques Boudet, Delphine Zentout...
Résumé : A Naples, en 1728, Carlo Broschi, un petit garçon va être castré et devenir Farinelli, le plus grand castrat de tous les temps. Quelques années plus tard, il s'oppose avec son frère Riccardo au compositeur de la Cour d'Angleterre Haendel. Son succès est phénoménal...
Prix & Récompenses :
César 1995 : Meilleur son & meilleurs décors.
David Di Donatello 1995 : Meilleurs costumes.
Claude François
Claude François est né le 1er février 1939 à Ismaïla (Egypte). Son père, Aimé, est contrôleur de la circulation maritime sur le canal de Suez. Il est muté sur les bord de la mer Rouge en 1951 et s'installe donc avec sa femme Lucie d'origine italienne, sa fille Josette et son jeune fils Claude à Port Taoufik. Cette famille va vivre tranquillement jusqu'en 1956, date de la nationalisation du canal de Suez. Obligée de partir, la famille vit le retour vers la France comme un brutal déracinement. Elle s'installe à Monte-Carlo dans un appartement modeste. Mais Aimé tombe malade et se voit dans l'incapacité de travailler. Petit à petit, son fils prend la place du chef de famille. Après un vague séjour derrière le comptoir d'une banque comme employé, Claude François se prend à rêver de réussite. Aidé par un tempérament entreprenant, il commence à rechercher quelques cachets dans les orchestres des grands hôtels monégasques. Très tôt, ses parents lui ont fait donner des cours de violon et de piano. Par lui-même, il s'intéresse aussi à l'univers des percussions. C'est d'ailleurs la rythmique qui lui donnera en premier lieu, la possibilité de s'exprimer.
C'est ainsi qu'en 1957, il est engagé dans l'orchestre de Louis Frozio qui se produit à l'International Sporting Club. Son père voit d'un très mauvais oeil l'entrée de Claude dans le monde artistique et à dater de ce jour, la brouille entre les deux hommes est installée, à jamais. Déterminé, Claude malgré un maigre salaire persiste dans cette voie. Le directeur ne veut pas le laisser chanter et bien tant pis, il va voir ailleurs et plus précisément à l'Hôtel Provençal de Juan-les-Pins. Un peu plus sûr de lui, il commence à se faire connaître dans les boîtes de nuit de la région. Un jour de 1959, il rencontre celle qui deviendra un an plus tard sa femme, une danseuse anglaise du nom de Janet Woolcoot.
Ambitieux et décidé à réussir sa vie, Claude François décide de monter à Paris. Fin 1961, il part avec femme, famille et bagages s'installer dans la capitale. Le début des années 60 est une époque de grands bouleversements pour la variété française. Commence l'ère de "Salut les Copains", émission de radio célèbre, des reprises en français de grands tubes américains, du twist et autres yé-yé. Claude François se fait engager dans la formation d'Olivier Despax, les Gamblers. Mais la situation rester précaire. Les cachets ne sont pas très importants et surtout, il veut toujours autant réussir. Il sort bientôt un 45 tours chez Fontana intitulé "le Nabout twist" sous le nom de Koko. Ce premier disque est un échec.
Aimé François s'éteint en mars 1962 et n'entend pas quelques mois après, le premier grand succès de son fils, "Belles Belles Belles", adaptation en français d'une chanson des Everly Brothers. Lancé par l'émission "Salut les Copains", Claude François démarre alors une véritable carrière de chanteur. Pris en main par un jeune impresario, Paul Lederman, voilà Claude François qui commence à marcher sur les plates-bandes de ses collègues. Il part en tournée en 1963 en première partie des Chaussettes Noires et peu à peu, ce jeune homme hyper-énergique s'impose sur scène jusqu'à leur ravir la vedette. Plusieurs titres vont se hisser durant cette année-là en haut des hit-parades dont "Marche tout droit" ou "Dis-lui". Le nombre d'admiratrices est en augmentation constante : son look de jeune homme de bonne famille, ses cheveux blonds laqués et ses paroles aseptisées sont autant d'atouts pour séduire un public féminin. En octobre, sort un autre tube, "Si j'avais un marteau", adaptation de "If I had a hammer" de Trini Lopez.
Claude François travaille beaucoup et enchaîne les chansons adaptées de l'anglais, sans que pour autant celles-ci laissent un souvenir impérissable. Quoiqu'il en soit, le succès est enfin là et le chanteur gagne de plus en plus d'argent. En 1964, il s'offre un ancien moulin à la campagne, à Dannemois, en Ile-de-France. Quelques semaines plus tard, on l'entend chanter "la Ferme du bonheur". C'est aussi l'année de sa première tournée en vedette avec les Gams, groupe yé-yé par excellence, les Lionceaux et Jacques Monty. Ce n'est pas toujours de tout repos car le chanteur se montre maniaque, voire intransigeant et désagréable avec ses collaborateurs. En septembre de la même année, il se produit pour la première fois à l'Olympia à Paris. Dans ce récital, Claude François chante un "J'y pense et puis j'oublie" assez nostalgique qui fait référence à la séparation avec sa femme, Janet.
En 1965, le jeune homme enregistre environ une quinzaine de titres. Il fait un Musicorama, émission de radio enregistrée en direct à l'Olympia à Paris, en octobre. C'est un triomphe. Il poursuit en enregistrant et en tournant pour la télévision une version de Cendrillon. L'année 66 est marquée par la création des Clodettes, équipe de quatre danseuses qui font office de faire-valoir. La tournée d'été n'en est que plus délirante, ponctuée par les scènes d'hystérie collective des admiratrices. En fin d'année, il monte à nouveau sur la scène de l'Olympia pour y triompher une fois de plus. Après une courte idylle avec France Gall, il rencontre Isabelle qui devient bientôt la mère de ses deux fils. Nous sommes en 1967 et cette année semble décisive. En effet, Claude François est en fin de contrat chez Philips et envisage de créer sa propre entreprise. C'est chose faite avec les Disques Flèche. Il devient artistiquement indépendant et seul maître à bord. Un véritable homme d'affaire, patron également de son propre fan club. Le nouveau label est inauguré en 1968. Il continue avec une adaptation des Bee Gees, "la Plus belle des choses". Mais sur ce même disque figure une chanson qui va devenir un tube mondial.
Écrit en collaboration avec Jacques Revaux pour la musique et Gilles Thibault pour le texte, "Comme d'habitude" est en fait le symbole de la rupture du chanteur avec France Gall.
En juillet de la même année, Isabelle donne naissance à Claude Junior, vite surnommé Coco. Mais Claude François ne fait pas étalage de sa vie privée, il veut conserver ses fans et ne pas les décevoir. Il continue donc ses tournées, une en Italie et une autre en Afrique, du Tchad au Gabon, en passant par la Côte d'Ivoire. Hormis la naissance de son fils Marc, l'année 1969 ressemble aux précédentes. Il faut noter tout de même que son passage à l'Olympia durant 16 jours à guichets fermés est à nouveau un triomphe. Le spectacle ressemble à un véritable show à l'américaine : quatre danseuses, huit musiciens et le grand orchestre de l'Olympia. Il enchaîne l'année suivante avec une tournée au Canada. Mais c'est à Marseille que pour la première fois, il va craquer alors qu'il est en scène. Le surmenage est sans doute à l'origine de ce malaise. Il part aux Canaries se reposer. A peine rentré, il est victime d'un accident de voiture. A peine remis, Claude François, l'infatigable, repart en tournée avec Dani et C.Jérôme.
A la fin de l'année, il rachète Podium, un magazine pour les jeunes qui bientôt supplante ses rivaux, dont le fameux Salut les Copains. En 1972, en véritable connaisseur de musique noire américaine, il part enregistrer le titre "C'est la même chanson" aux États-unis, à Detroit, dans les studios de la Tamla Motown. Mais ses activités sont maintenant diversifiées. Il fait aussi de la production et avec les disques Flèches et s'occupe d'artistes tels Patrick Topaloff & Alain Chamfort. Toujours à la recherche de nouveaux talents, il recrute un jeune compositeur suisse, Patrick Juvet, pour écrire "le Lundi au soleil", succès de l'année 72 sur lequel on voit Claude François et les Clodettes exécuter une chorégraphie à base de petits pas sautillants et de moulinets des bras. Cette chorégraphie devient un des symboles du chanteur. D'autre part, il choisit de ne pas faire l'Olympia et part en tournée autour de Paris avec un chapiteau de 4 000 places. En 1973, il interprète "Je viens dîner ce soir", "Chanson populaire" et surtout "Ça s'en va et ça revient", titres qui deviennent à leur tour de véritables tubes. Pourtant, le sort semble s'acharner sur le chanteur. En juin 73, le moulin de Dannemois est ravagé par un incendie. L'année suivante se passe un peu mieux. "le Mal-Aimé" fait un malheur, suivi rapidement par le méga-tube, "le Téléphone pleure", vendu à 2 millions d'exemplaires. Les affaires reprennent et Claude François investit cette fois dans une agence de mannequins, Girls Models. On connaît l'attirance du chanteur pour les jeunes filles qui l'avait pousser l'année précédente à racheter un magazine de charme, Absolu. Il s'était même pour l'occasion transformé en photographe.
Poursuivant sa carrière avec frénésie, Claude François enchaîne les succès même si au milieu de ces années 70, cela ne marche pas autant qu'il le voudrait. Ses concerts attirent de toute façon un nombre toujours impressionnant de spectateurs, sûrs du show délirant auquel ils vont assister. C'est ainsi que le 1er juillet 1974, il rassemble quelques 20 000 personnes à la Porte de Pantin à Paris pour "Perce-Neige", fondation d'aide aux enfants handicapés présidé par un de ses amis, Lino Ventura. L'année suivante, le journaliste Yves Mourousi organise un concert de Claude François au profit de la recherche médicale, devant un public très nombreux rassemblé aux Tuileries à Paris. Cela sera d'ailleurs le dernier concert du chanteur dans la capitale.
Entre enregistrements de nouveaux disques, souvent dans une atmosphère tendue due à la maniaquerie de l'artiste, les tournées comme celles qu'il effectue aux Antilles en avril 1976 ou en Afrique à la fin de l'année, ses love-story avec la Finlandaise Sofia ou l'Américaine Kathaleen, ses shows télévisés, ses voyages incessants, Claude François vit à 100 à l'heure. Et parfois cela ressemble aussi à un cauchemar : il est victime en 1975 de l'explosion d'une bombe de l'IRA à Londres. Il s'en tire avec un tympan crevé. En 1977, il se fait tirer dessus alors qu'il conduit sa voiture. Sans dommage.
S'il a répété pendant des années qu'il lui faut chanter toujours le même genre de chansons pour satisfaire son public, Claude François sait de toute façon s'adapter aux modes dans la mesure où elles peuvent correspondre à son personnage. En 1977, la musique disco est à son apogée. Il surfe donc sur la vague en 1978 avec "Alexandrie Alexandra", écrit par Etienne Roda-Gil. Le 11 mars 1978, la France entière apprend que Claude François est mort électrocuté à son domicile parisien. La disparition subite de l'idole plonge ses fans et le public en général dans un état de profond chagrin qui vire parfois à l'hystérie. Le chanteur entre alors dans la légende. Le jour de ses obsèques, le 15 mars, sort le 45 tours "Alexandrie Alexandra".
2010, France/Belgique, Biopic
Réalisé par Florent-Emilio Siri
Scénario de Julien Rappeneau & Florent-Emilio Siri
Photographie de Giovanni Fiore Coltellacci
Musique d'Alexandre Desplat Décors de Philippe Chiffre & Hind Ghazali
Direction artistique de Dominique Carrara
Costumes de Mimi Lempicka
Montage d'Olivier Gajan
Montage son de Germain Boulay
Mixage d'Antoine Deflandre & Frédéric Mascaras
Casting de Noureddine Aberdine & Olivier Carbone
Durée 2 h 28
Avec Jérémie Renier, Benoît Magimel, Monica Scattini, Sabrina Seyvecou, Ana Girardot, Joséphine Japy, Maud Jurez, Marc Barbé, Robert Knepper, Camille Japy, Thomas Jouannet, Laetitia Colombani...
Résumé : Star adulée et businessman, bête de scène et champion du marketing, machine à tubes et patron de presse, père de famille et homme à femmes, qui donc est vraiment Claude François ? Avant tout un artiste pétri de doutes et de contradictions dont la seule règle de conduite semble avoir toujours été : aller de l'avant et ne jamais s'arrêter. Déterminé à réussir coûte que coûte, à se battre pour rester au top, Claude François a une revanche à prendre sur la vie. Marqué à tout jamais par l'exil forcé d'Égypte qui voit basculer le destin de sa famille, meurtri par la rupture avec son père, Claude François n'a de cesse, tout au long de sa carrière, de chercher amour et reconnaissance auprès du public et des femmes. Quitte à parfois basculer dans les sombres excès d'une personnalité tourmentée. Cloclo ou le destin tragique d'une icône populaire française, décédée à l'âge de 39 ans qui, plus de trente ans après sa disparition, continue de fasciner...
Prix & Récompenses : César 2013 : Meilleur son.
Serge Gainsbourg
Le 2 avril 1928, naissent à Paris Lucien Ginzburg et sa soeur jumelle, Lilianne. Leurs parents, Joseph Ginzburg et son épouse, Olia Bessman, se sont installés à Paris en 1919 après avoir fuit la Russie via Istanbul. A leur arrivée en France, leur premier fils Marcel meurt d'une pneumonie à 16 mois. Puis en 1927, était née une fille, Jacqueline.
Joseph, juif ashkénaze, est musicien et peintre. Plutôt pianiste classique, il devient à Paris musicien de jazz dans les bars et les boîtes de nuit à la mode. Son fils, Lucien, se met au piano très jeune, et suivant les traces de son père, se forme au classique puis au jazz, par l'intermédiaire des ouvres de George Gershwin. Une rencontre avec la grande vedette de l'époque, Fréhel, en 1938, laisse un souvenir inoubliable au jeune garçon et influencera certainement son intérêt pour la chanson.
Pendant la guerre, la famille Ginzburg se réfugie en zone libre, vers Limoges. En 1945, après le retour dans la capitale, Lucien entre au lycée Condorcet dont il est renvoyé assez rapidement. Pratiquant le dessin et la peinture depuis longtemps, Lucien intègre donc l'école des Beaux-Arts. Lucien est obnubilé par la peinture et travaille énormément dans le but de réussir le chef-d'oeuvre qui le ferait entrer dans le cercle étroit des génies tels Goya ou Picasso.
Pour gagner sa vie, Lucien joue du piano dans les bars où son père bénéficie d'une petite notoriété. Mais surtout, à cette époque, il découvre le jazz. En 1947, il rencontre Elisabeth Levitsky, fille d'aristocrates russes, qui devient sa compagne jusqu'à leur mariage le 3 novembre 1951. Il reprend alors l'enseignement du dessin qu'il avait déjà un peu pratiqué, et s'occupe également d'une chorale.
En 1954, Lucien dépose 6 chansons à la SACEM dont deux seulement seront sauvées de l'oubli : "Défense d'afficher" chantée par Pia Colombo en 1959 et "Les amours perdues" qu'il offre à Juliette Gréco en 1961. Sous le pseudonyme de Julien Grix, il continue à écrire pour la revue d'un cabaret de travestis, "Chez Madame Arthur". Entre 1954 et 1957, il joue également du piano tous les étés dans un club du Touquet, période d'apprentissage intense pour ce pianiste autodidacte.
Séducteur infatigable, Lucien Ginzburg s'éloigne de son épouse dont il finit par divorcer en octobre 1957. 1958 est une année essentielle de la carrière de Serge qui commence par prendre ce nouveau nom. Il choisit Gainsbourg en hommage au peintre anglais Gainsborough, et Serge qui souligne ses origines russes. Cette année-là, Serge va choisir de détruire tout son travail de peintre et d'arrêter définitivement la peinture. Son père lui trouve une place de pianiste guitariste au cabaret "Milord l'arsouille" où il accompagne la chanteuse Michèle Arnaud. Il va alors rencontrer Boris Vian, auteur-compositeur, écrivain et trompettiste de jazz. De cette rencontre, va naître chez Gainsbourg un vrai goût pour la composition. Partageant le même humour cynique et le sens aigu de la dérision que Vian, Serge va se sentir plus libre pour écrire et surtout chanter ses propres textes.
Dès ses débuts, son style ne laisse personne indifférent. Il provoque soit le rejet soit l'enthousiasme. Denis Bourgeois, qui travaille pour le directeur artistique, Jacques Canetti, le remarque et lui propose d'enregistrer une maquette. Quelques jours plus tard, Serge signe chez Philips, label qu'il n'a jamais quitté. Avec l'arrangeur de Boris Vian, Alain Goraguer, Serge compose son premier disque qui sort quelques mois plus tard sous le nom de "Du chant à la une !". Malgré des critiques sévères, l'album obtient en 1959 le Grand Prix de l'Académie Charles Cros, prestigieuse récompense musicale, grâce en particulier au titre "Le poinçonneur des Lilas", grand classique du répertoire de Serge. Suite à la dureté des attaques contre Gainsbourg lors de la parution de ce premier disque, Boris Vian, quelques mois avant sa mort, va signer un article dithyrambique dans le journal satyrique, Le Canard Enchaîné. En dépit donc, d'une certaine hostilité générale, mais qui n'est pas pour lui déplaire, Serge est très vite reconnu comme un auteur novateur. Son deuxième album est un échec. Mais Serge commence à écrire beaucoup pour les autres, et en particulier pour Juliette Gréco, qui le choisit pour renouveler son répertoire.
Toujours en 59, Serge croise Brigitte Bardot sur le tournage du film "Voulez-vous danser avec moi ?". La carrière d'acteur de Serge restera balbutiante, mais le cinéma sera cependant très présent dans sa vie. Dès cette année-là, il signe d'ailleurs sa première musique de film pour "L'eau à la bouche" de Jacques Doniol-Valcroze.
En 1961, son troisième album, "L'étonnant Serge Gainsbourg" fait une grande place à son amour de la littérature. Dans "La chanson de Maglia", il évoque Victor Hugo, et dans "La chanson de Prévert", il chante le grand poète français. Ce titre sera reprise immédiatement par de nombreux artistes dont Mouloudji ou la Québécoise, Pauline Julien. A cette époque, Serge passe sur la scène du music-hall parisien, l'Olympia, d'abord comme invité de Jacques Brel, puis de Juliette Gréco. Il fait également quelques tournées en Belgique et en Suisse.
Tout en continuant de travailler pour les autres et d'élargir le cercle de ses interprètes, il sort à peu près un album par an en tant qu'interprète. En 1963, c'est à Londres que Serge enregistre un 45 tours de quatre titres, parmi lesquels "la Javanaise", autre titre essentiel de son répertoire et que Juliette Gréco reprend la même année sur un de ses disques. Visionnaire et précurseur, Serge cherche à Londres, un son plus moderne que ce qui est produit dans les studios français. Pendant une dizaine d'années, il continuera souvent à travailler outre-Manche.
En octobre 63, Serge passe pour la première fois en vedette à l'Olympia entouré de deux musiciens de jazz, le contrebassiste Michel Gaudry, et le guitariste tzigane, Elek Bacsik. C'est le même trio que l'on retrouve sur le quatrième album de Serge, et le premier en format 30cm, qui sort en 1964, "Gainsbourg Confidentiel".
Le 7 janvier 1964, Serge se marie pour la seconde fois avec Françoise-Antoinette Pancrazzi, que tout le monde appelle Béatrice, et le 8 août naît son premier enfant, une petite Natacha. A la fin de l'année, sort l'album "Gainsbourg Percussions". Après l'ambiance jazzy du précédent, Serge s'inspire cette fois des rythmes afro-cubains assez à la mode à cette époque. 2 titres de cet album restent célèbres : "Couleur Café" et "New York USA", titre pour lequel il s'est inspiré d'un chant traditionnel sud-africain.
Durant l'été 67, Serge tourne "Ce sacré grand-père" avec Michel Simon, film dont est tiré un duo entre les deux hommes, "L'herbe tendre". Durant les années 60 et 70, on verra beaucoup Serge sur les écrans de cinéma et de télévision, bien que les films auxquels il va participer soient dans l'ensemble peu mémorables. En 1968, il partage l'affiche avec un autre monument du cinéma français, Jean Gabin, dans le film, "Le Pacha". Il en écrit également le thème principal, "Requiem pour un c.".
A l'automne, les routes de Brigitte Bardot et de Serge se croisent à nouveau, mais cette fois, ils ne vont plus se quitter pendant plusieurs mois. Une émission de télévision consacrée à la star est en préparation et, à cette occasion, Serge écrit de nombreux titres qui donnent lieu chacun à une mise en scène particulière dans le "Show Bardot" diffusé le 1er janvier 1968. "Harley Davidson", "Comic strip" ou le duo de "Bonnie and Clyde" sont immortalisés par une Brigitte Bardot alors au sommet de sa notoriété. Gainsbourg écrit aussi un titre qui va engendrer un énorme scandale, "Je t'aime moi non plus". Bien qu'enregistré à l'époque par le couple, cette version restera inédite jusqu'en 1986. Alors mariée au milliardaire Gunther Sachs, Brigitte Bardot demande à Serge de ne pas sortir cette chanson, souhait qu'il respectera.
Serge, qui continue toujours à écrire pour les autres, compose en 1968 deux titres pour la jeune chanteuse Françoise Hardy, issue de la vague yéyé. Elle enregistre un 45 tours deux titres avec "L'anamour" mais surtout "Comment te dire Adieu". En 1968, Serge rencontre celle qui va désormais marquer sa vie professionnelle et personnelle, Jane Birkin. Jeune comédienne anglaise, Jane Birkin rencontre Serge sur le tournage du film de Pierre Grimblat, "Slogan". Un couple légendaire se forme alors. Dès novembre 1968, Jane enregistre à Londres quatre titres de Serge, "L'anamour", "69 année érotique", "Jane B", mais surtout une nouvelle version de "Je t'aime moi non plus". Comme la première fois, avec Brigitte Bardot, le scandale éclate mais cette fois, le disque est commercialisé et la version de Gainsbourg-Birkin devient célébrissime. Cependant, de nombreux pays interdisent le titre et Serge lui-même décide de le retirer du premier album qu'il sort avec sa nouvelle compagne.
En 1971, Serge écrit "Melody Nelson", album entièrement conçu autour de Jane Birkin, et arrangé par Jean-Claude Vannier. Le disque est un énorme succès public et la critique parle de "chef-d'oeuvre". Le 22 avril 1971, meurt son père. Jusqu'à ses derniers mois, le père de Serge était resté très attentif à la carrière de son fils et accordait une grande importance à son travail. 3 mois plus tard, le 21 juillet 1971, Jane Birkin accouche à Londres d'une petite Charlotte.
C'est à cette époque que Serge commence à présenter une image qui ne fera que s'accentuer jusqu'à sa mort, celle d'un homme mal rasé, buveur, fumeur, et provocateur. Bien qu'il continue de sortir des disques et d'écrire, il ne vend pas beaucoup tout en restant cependant une référence de la chanson française. L'attitude publique de Serge va le rendre à partir de cette époque de plus en plus populaire parmi la jeunesse, qui dans les années 70, puis 80, se reconnaîtra dans cet homme qui n'hésite pas à braver les convenances.
Pour sa première réalisation "Je t'aime moi non plus", Serge fait preuve, comme pour la musique et la chanson, d'un style inédit. Entouré de Jane Birkin et de l'Américain Joe Dalessandro, Gainsbourg conte une histoire d'amour entre un homme et une jeune femme aux allures de garçon. Lors de sa sortie en mars 76, la plupart des critiques éreintent le film, mais quelques journalistes évoquent une comparaison avec le cinéma américain "underground" et louent la performance de Jane Birkin. Le réalisateur François Truffaut donne même un avis fort élogieux lors d'un entretien à la radio. Ce film, qui est sans doute le meilleur de Serge en tant que réalisateur, est aujourd'hui presque devenu un classique.
Serge, qui ne vend toujours pas beaucoup de disques, commence à réaliser des films publicitaires dont certains resteront fameux tels ceux pour "le savon des stars" qu'il réalise avec entre autres Marlène Jobert, et bien sûr, Jane Birkin. En 1976, Serge enregistre un nouvel album, "L'homme à la tête de chou" qui sort en janvier 77. Comme pour "Melody Nelson", Serge retrouve les compliments de la critique.
L'année 78 est marquée par un nouvel album pour Jane Birkin, "Ex fan des sixties", et par la musique du film "Les Bronzés" écrit par la troupe du Splendid, et dont le titre "Sea Sex and Sun" devient le tube de l'été.
Serge, qui souhaite continuer à travailler sur des rythmes reggae, fait appel en 1979 aux meilleurs musiciens jamaïcains, et en particulier à la section rythmique du chanteur Peter Tosh, soit Sly Dunbar, Robbie Shakespeare et Sticky Thompson, ainsi qu'aux choristes de Bob Marley dont sa femme Rita. Il part donc à Kingston, en Jamaïque, et en moins d'une semaine, naît un album qui sort en avril 1979. Nouveau succès avec ce disque qui en quelques mois, se vend à plus de 300.000 exemplaires. Outre une reprise reggae de "la Javanaise", c'est le titre "Aux armes et cætera" qui fait le plus parler de lui. Version de l'hymne national français, "la Marseillaise", revue et corrigée à la sauce jamaïcaine, ce titre va provoquer des émois parmi les plus patriotes habitants du pays, et en particulier dans l'armée. Cependant, "Aux armes et cætera" devient un tube et inonde les radios pendant de nombreux mois.
En août 1980, Jane Birkin quitte Serge Gainsbourg. La rupture est douloureuse de part et d'autre, mais Serge, plus que jamais excessif en tout, avait fini par lasser sa compagne. C'est à cette époque que le personnage de "Gainsbarre" va prendre le pas sur Gainsbourg. Naviguant entre désespoir et alcool, Serge va cependant continuer à travailler d'arrache-pied.
En 1981, il fait la rencontre de Bambou, jeune eurasienne de 21 ans, qui devient sa compagne.
Le 16 mars 1985, disparaît la mère de Serge, Olia. En septembre 85, Serge remonte sur scène, au Casino de Paris, accompagné de musiciens et de choristes américains qui ne le quitteront plus désormais. Ovationné par le public, Serge atteint dans les années 80 une notoriété bien supérieure à ce qu'il avait connu jusqu'alors. Ses provocations publiques n'y sont pas pour rien, notamment lorsqu'en mars 84, il brûle un billet de 500 francs au cours d'une émission de télévision en direct ("7 sur 7") regardée par un public très large et populaire. En revanche, lors d'une autre émission de télé ("le Jeu de la vérité") en juin 85, il signe en direct un chèque de 100.000 francs au profit de Médecins sans Frontières.
Le 5 janvier 1986, sa compagne Bambou, donne naissance à un petit garçon, qu'ils nomment Lucien. Mais 1986 est surtout marqué par l'album et le film que Serge écrit pour Charlotte, "Charlotte forever". En 1987, Jane Birkin sort un nouvel album, "Lost Songs", signé Serge, qui sort son propre album quelques temps plus tard, "You're under arrest". Enregistré dans les mêmes conditions que le précédent, l'album renferme une reprise rap et masculinisée de "Mon légionnaire".
Puis, comme un adieu, il signe son dernier album pour Jane Birkin, "Amours des feintes". La pochette, représentant une Jane Birkin triste, est dessinée par l'auteur, qui à cette époque, pensait sérieusement se remettre à la peinture. Dans les derniers mois de sa vie, Serge sort peu de son domicile dont les façades sont recouvertes d'innombrables graffitis à la gloire de l'artiste.
Le samedi 2 mars 1991, Bambou découvre Serge inanimé dans sa chambre, terrassé par une ultime crise cardiaque. Pendant plusieurs jours, les hommages se multiplient et le public ne cesse de défiler devant le domicile de l'artiste. Finalement très aimé, Serge fait l'unanimité. La plupart des journaux et magasines font leur Une avec des portraits du chanteur. Ses obsèques au cimetière Montparnasse attirent une foule immense. Catherine Deneuve y lit les paroles de la chanson "Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve".
2010, France, Biopic
Réalisé par Joann Sfar
Scénario de Joann Sfar
Photographie de Guillaume Schiffman
Musique d'Olivier Daviaud
Décors de Christian Marti & Isabelle Girard
Costumes de Pascaline Chavanne Montage de Maryline Monthieux
Montage son de Gurwal Coïc-Gallas & Jean Goudier
Son de Daniel Sobrino
Casting de Stéphane Batut & Des Hamilton
Scripte d'Isabelle Ribis
Durée 2 h 10
Avec Eric Elmosnino, Lucy Gordon, Laetitia Casta, Doug Jones, Anna Mouglalis, Mylène Jampanoï, Sara Forestier, Kacey Mottet Klein, Dinara Drukarova, Philippe Katerine, Yolande Moreau, Claude Chabrol, François Morel, Philippe Duquesne, Jean-Pierre Gos...
Résumé : La vie de Gainsbourg, du jeune Lucien Ginsburg dans le Paris occupé des années 1940, jusqu'au poète, compositeur et chanteur célébré dans le monde entier. Le film explore son itinéraire artistique, du jeune homme épris de peinture à la consécration de sa musique dont l'avant-gardisme en a fait une véritable icône de la culture française. Mais aussi la complexité de sa vie adulte à travers ses amours tumultueuses...
Prix & Récompenses : César 2011 : Meilleur acteur, meilleur premier film & meilleur son.
Woody Guthrie
Woody Guthrie est né le 14 juillet 1912 à Okemah (USA) et est décédé le 3 octobre 1967. C'est un chanteur et guitariste folk américain.
Son père le baptisa Woodrow Wilson Guthrie en hommage à Woodrow Wilson, alors candidat à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle. Sa mère est morte de la maladie de Huntington qu'elle a transmise à son fils. Woody Guthrie est le troisième d'une famille de 5 enfants.
L'héritage culturel de Woody Guthrie est très métissé : un microcosme de la culture de l'Oklahoma, son père venait du sud, sa mère du nord et les demi-frères de son père étaient des descendants d'Indiens de la région. Figure de proue du mouvement folk des années 1960, Woody Guthrie est avant tout un musicien de country. Après une enfance marquée par d'innombrables tragédies, Woody doit, dès l'adolescence, vivre de ses talents de multi-instrumentiste en jouant dans la rue, où il vend aussi ses dessins. Il s'engage très jeune dans l'action politique. Parti pour la Californie, comme des milliers de ces Okies chassés par la misère de l'Oklahoma. Woody Guthrie s'installe alors au cœur des luttes sociales, s'opposant avec sa guitare et ses chansons aux milices des entreprises fruitières ou à la complaisance des policiers de l'État californien. Sa réputation de redoutable agitateur lui vaut nombre de démêlés avec la police et la justice. Mais ses chansons protestataires attirent aussi l'attention des auditeurs de country music et des folkloristes new-yorkais. L'une de ses plus célèbres chansons de protestation est sans conteste le titre "Deportee" que lui a inspiré un crash d'avion transportant à son bord des émigrés mexicains, survenu le 29 janvier 1948. Ce qui aiguisa le plus son esprit de révolte fut le traitement de la presse chargée de couvrir l'événement vis à vis de ces vingt-huit sinistrés qui ne virent leur nom aucunement cités par celle-ci ; que ce soit par écrit ou par la radio, arguant du fait qu'ils s'agissait uniquement "d'expulsés".
A la fin des années 1930, partisan enthousiaste du New Deal de Franklin D. Roosevelt, il est embauché par la Bonneville Power Administration pour chanter devant les ouvriers qui bâtissent des barrages sur le Columbia. Il en tire un autre cycle de chansons à la fois poétiques et politiques.
Après de nombreuses péripéties, le label Capitol offre à Woody Guthrie un contrat d'enregistrement exclusif. Au lieu de l'accepter, il quitte la Californie et part s'installer à New York. Il devient l'un des favoris de Greenwich Village. Son folklore protestataire exercera une influence majeure sur tous les futurs protest singers, comme Pete Seeger avec qui il fonde au début des années 1940 l'éphémère mais influent groupe Almanac Singers et avec lequel il participera plus tard fréquemment à des Hootenanny.
Woody Guthrie est décédé suite à la maladie de Huntington. Sa musique a eu une influence considérable et fait partie de la culture contemporaine des États-Unis ; ses textes réputés à l'image de son tempérament sont portés par une musique reconnue comme brute et sans fioritures, et son œuvre est incontestablement devenue une référence très importante de la chanson américaine.
Source : Wikipedia
1976, USA, Comédie Dramatique
Réalisé par Hal Ashby
Scénario de Robert Getchell d'après l'autobiographie de Woody Guthrie
Photographie d'Haskell Wexler
Décors de Michael D. Haller & James L. Berkey
Direction artistique de James H. Spencer & Bill Sully
Costumes de William Ware Theiss
Montage de Pembroke J. Herring & Robert C. Jones
Casting de Lynn Stalmaster
Scripte de June Samson
Durée 2 h 27
Avec David Carradine, Ronny Cox, Melinda Dillon, Gail Strickland, John Lehne, Ji-Tu Cumbuka, Randy Quaid, Elizabeth Macey, Mary Kay Place, M. Emmet Walsh, James Hong...
Résumé : 1936. La grande dépression oblige des milliers d'américains à quitter leur foyer pour rejoindre la Californie dans l'espoir d'une vie meilleure. Woody Guthrie, peintre, guérisseur, guitariste, est l'un d'eux. Pendant sa quête, Woody découvre alors le fabuleux pouvoir de la musique et sa capacité à véhiculer la révolte et l'espoir des plus démunis...
Héctor Lavoe
Héctor Lavoe (Héctor Juan Pérez Martinez) est né le 30 septembre 1946 à Ponce (Porto Rico) et il est décédé le 29 juin 1993. C'était un chanteur de salsa très connu dans les années 1970 & 1980.
Son nom est fréquemment associé à celui du tromboniste Willie Colón. Grâce à sa voix perchée (qui ressemblait à celle d'un jeune homme), son excellent sens du timing et son phrasé, Lavoe est considéré par beaucoup de fans de musique latine comme un des meilleurs chanteurs salsa de tous les temps, et il est surnommé El cantante de los cantantes (Le chanteur des chanteurs).
Son père, Luis Pérez, a chanté et joué de la guitare avec des orchestres et trios locaux et a donné ses premières leçons de musique au jeune Héctor. Plus tard il a suivi l'École libre (gratuite) de musique de Ponce. À 14 ans, Héctor a commencé à chanter professionnellement avec un orchestre de 10 musiciens dans un club local.
En 1963, à 17 ans, Lavoe part à New York, où il a trouvé du travail avec un sextet. Lavoe a rencontré Willie Colón en juin 1966 et est devenu le chanteur principal du groupe de ce dernier. Leur partenariat était très réussi ; entre 1967 et 1975, les deux ont enregistré une douzaine d'albums, produisant beaucoup de chansons à succès devenues des classiques de la salsa. Après que l'orchestre se fut séparé, Colón a produit un certain nombre d'albums couronnés de succès de Lavoe : La Voz (1975) (l'impresario Arturo Francis a surnommé Hector La voz (La voix) Lavoe, en s'inspirant du surnom de Felipe "La Voz" Rodriguez), Recordando a Felipe Pirela (1979); El Sabio (1980), Que sentimiento (1981), Vigilante (1983) & Strikes back (1987).
Lavoe était aussi un membre de la Fania All-Stars et il a enregistré avec eux entre 1968 et 1988. Il est mort du SIDA le 29 juin 1993, à 46 ans seulement.
Source : Wikipedia
2006, USA, Biopic
Réalisé par Leon Ichaso
Scénario de Leon Ichaso, David Darmstaeder & Todd Bello
Photographie de Claudio Chea
Musique de Willie Colón & Andrés Levin
Décors de Sharon Lomofsky & Jennifer Greenberg
Direction artistique de Nicholas Lundy
Costumes de Sandra Hernandez
Montage de David Tedeschi
Mixage de Jeff Pullman
Montage son de Scott Kramer, Solange S. Schwalbe & John Marquis
Casting d'Ellyn Long Marshall & Maria E. Nelson
Scripte de Coraly Santaliz
Durée 1 h 46
Avec Marc Anthony, Jennifer Lopez, John Ortiz, Manny Perez, Vincent Laresca, Federico Castelluccio, Nelson Vasquez, Antone Pagan...
Résumé : Le tragique destin de Hector Lavoe, l'un des artistes les plus emblématiques de la musique salsa des années 70. D'origine portoricaine, il émigre à New York en 1963 pour entamer une carrière florissante. Remarqué pour son timbre de voix très particulier et ses capacités d'improvisateur, il accède à la consécration avec le surnom de Cantante de los cantantes, mais ses problèmes de drogue le rattrapent rapidement. Seul et sans le sou, il décèdera en 1993 du Sida...
Billie Holiday
Billie Holiday, de son vrai nom, Eleanora Harris Fagan est née le 7 avril 1915 à Philadelphie (Pennsylvanie, USA).
Sa mère, Sarah Julia "Sadie" Harris qui se faisait aussi appeler Sadie Fagan (nom de son grand père maternel) d'origine irlandaise, a 13 ans et son père, Clarence Holiday, a 15 ans ; il est musicien professionnel. Dans Lady Sings the Blues, Billie Holiday, réécrivant son histoire, ajoute quelques années à son père, plus encore à sa mère, et en fait un couple marié. C'est l'une des nombreuses déformations de la réalité que Billie elle-même entretenait et dont son autobiographie a prolongé les effets. La réalité est un peu moins idyllique. Clarence et Sadie ne se sont jamais mariés. Clarence Holiday ne reconnaît pas l'enfant, il est guitariste de jazz, et passe sa vie dans les clubs la nuit, sur les routes le jour. Sadie, aide-ménagère et cuisinière qui se prostitue à l'occasion, ne s'occupe pas de sa fille qui est ballotée entre tantes et cousines et est placée dans des maisons de redressement pour jeunes noirs où elle connaît le viol et la violence.
Sa mère la fait venir à New York en 1928. Billie commence à faire des ménages dans Harlem où elle chante à l'occasion mais finit comme sa mère par se prostituer. Elle est arrêtée, passe quelques mois à la prison de Welfare Island. À sa sortie de prison, elle se lance dans la petite restauration avec sa mère. Elle acquiert une certaine notoriété comme chanteuse de jazz dans plusieurs clubs et speakeasies. Elle est auditionnée au Log Cabin de Harlem, où elle est engagée comme chanteuse rémunérée au pourboire. Elle prend alors le nom de Billie Holiday, en référence à l'actrice Billie Dove, son idole blanche du cinéma muet.
Un peu grâce à son père, mais surtout grâce à son talent, Billie Holiday croise bien des musiciens, notamment Bobby Henderson avec qui elle tourne dans plusieurs clubs de Harlem, et dont elle devient bientôt la compagne. Elle se contente des pourboires, qui s'accumulent lorsqu'elle entonne Trav'lin' All Alone ou Them There Eyes.
En 1933, John H. Hammond, producteur pour Columbia, découvre Billie Holiday dans un club où elle chante par hasard, à l'occasion d'un remplacement. Immédiatement convaincu de son talent, il lui ouvre les studios de Columbia pour une session avec un autre jeune musicien sous contrat avec la firme, le clarinettiste Benny Goodman : ce jour-là, elle enregistre Your Mother's Son-in-Law et Riffin' the Scotch, et y gagne 35 dollars. L'année suivante, elle chante avec Bobby Henderson à l'Apollo Theater, la salle à la mode où l'on vient applaudir les jeunes talents. Leur liaison cesse peu de temps après, Bobby est déjà marié. Billie rencontre d'autres musiciens prometteurs : parmi eux, Lester Young, engagé par Fletcher Henderson. La chanteuse et le saxophoniste se lient immédiatement d'amitié. Lester la surnomme Lady Day, Billie Holiday le surnomme President, ou plus brièvement Prez. Elle et lui fréquentent les clubs après leurs engagements respectifs, du soir au matin.
Billie Holiday chante également avec Duke Ellington qui la choisit pour son court-métrage Symphony in Black, dans lequel elle interprète Saddest Tale. À la même époque, elle entame une liaison avec le jeune saxophoniste Ben Webster. John H. Hammond programme le 2 juillet 1935 un enregistrement pour la firme Brunswick, avec Billie, Ben Webster, ainsi que Benny Goodman, le pianiste Teddy Wilson, le trompettiste John Truehart, le contrebassiste John Kirby et le batteur Cozy Cole. What a Little Moonlight Can Do et Miss Brown to You en ressortent, gravés à la perfection, et figurent dans les meilleures ventes de l'année. Tout va bien pour Billie Holiday, qui enchaîne les aventures sentimentales et installe sa mère à la tête d'un petit restaurant où, souvent, elles se retrouvent après la nuit pour le petit déjeuner. Elle devient dès lors l'une des vedettes du jazz new-yorkais, à travers de nombreux engagements qu'elle partage régulièrement avec Teddy Wilson. Le style de Billie Holiday, intimiste, s'adapte mal aux plus grands shows, réservés à Bessie Smith et à ses imitatrices. Peu importe : ses disques avec Lester Young se vendent bien et Billie chante bientôt avec le grand orchestre de Count Basie, puis avec celui d'Artie Shaw. Une chanteuse noire dans un orchestre blanc ! La tournée avec ce dernier est pourtant écourtée, à cause du racisme des États du Sud, où elle ne peut pas chanter, ni même réserver une chambre d'hôtel ou entrer dans un restaurant avec les musiciens de l'orchestre.
Rentrée à New York, Billie Holiday continue de chanter dans les clubs grâce aux engagements que lui trouve John H. Hammond, en particulier au Café Society. C'est à cette époque qu'on la voit boire de plus en plus, et fumer de la marijuana. C'est à cette époque aussi qu'elle enchaîne des liaisons féminines et qu'on la surnomme "Mister Holiday".
En mars 1939, un jeune professeur de lycée, Abel Meeropol sous le pseudonyme de Lewis Allan propose à Billie Holiday d'interpréter le poème Strange Fruit. À l'origine, ce poème a été publié sous le titre de Bitter Fruit, dans le journal The New-York Teacher en janvier 1937. Meeropol la mit par la suite en musique, et la chanson sera interprétée à plusieurs reprises notamment par son épouse, dans les cercles constitués d’amis progressistes. Billie Holiday accepte, après une longue hésitation, de prêter sa voix au texte de Meeropol, sur un arrangement musical de Daniel Mendelsohn. Elle comprend que la chanson met en musique toute l’injustice qui a tué son père, mort d'une pneumonie après que plusieurs hôpitaux du sud ségrégationniste avaient refusé de le soigner. Cette métaphore du lynchage des Noirs dans la brise du Sud devient la chanson-phare du Café Society et de Billie Holiday. Cette chanson déchaîne la controverse, et l'enregistrer se révèle être compliqué. En effet, Columbia Records, la maison de disques avec laquelle Billie Holiday travaille, refuse de l’enregistrer. La chanteuse s’adresse alors à Commodore Records, une petite compagnie politiquement à gauche, dirigée par le producteur Milt Gabler. Le 20 avril 1939, le titre est enregistré et connaît un succès immédiat. Malgré ce succès commercial, l’enregistrement passe très peu sur les ondes. La chanson, trop dérangeante, est inadaptée à des programmes de divertissement et est tenue à l’écart.
Les années suivantes voient Billie Holiday multiplier les enregistrements, les engagements, les succès, avec des musiciens de la stature de Roy Eldridge, Art Tatum, Benny Carter, Dizzy Gillespie... Mais elle entame également une liaison avec Jimmy Monroe, pour qui elle quitte le domicile de sa mère, avant qu'ils ne se marient précipitamment. Son nouveau compagnon est un escroc, doublé d'un drogué. Il l'habitue à l'opium, puis à la cocaïne, avant de se retrouver en prison. Billie Holiday divorce de Monroe et enchaîne de nouveau les aventures, jusqu'à sa rencontre avec Joe Guy, un trompettiste bebop qui la fournit en héroïne. À l'époque même où elle est la première artiste noire à chanter au Metropolitan Opera, où elle signe un contrat en or chez Decca, elle se retrouve sous la coupe de Joe Guy, dépendante à l'héroïne.
Dans les clubs, il se murmure qu'elle ne respecte pas ses engagements, qu'elle est souvent en retard, qu'elle se trompe dans les paroles. En 1945, Joe Guy monte une grande tournée pour Billie Holiday : Billie Holiday and Her Orchestra. La tournée est déjà bien entamée lorsque Billie apprend la mort de sa mère Sadie, "Duchess", comme l'avait surnommée Lester. Billie est effondrée, elle sombre dans la dépression, elle se réfugie un peu plus dans l'alcool, la drogue, et écourte sa tournée. Elle se fait remarquer par ses réactions violentes, n'hésitant pas à se battre contre des femmes et des hommes quand elle s'estime insultée.
Au lendemain de la guerre, Billie Holiday est au plus haut, elle entame sa collaboration avec le pianiste Bobby Tucker, ses disques se vendent bien (elle a signé en 1944 chez Decca, elle triomphe au Town Hall de New York en février 1946, et son répertoire s'élargit à quelques chansons indissociables de son personnage : Lover Man, Good morning Heartache (écrite pour elle par Irene Wilson), et ses propres compositions : Fine and Mellow, Billie's Blues, Don't Explain et God Bless the Child). Elle tourne aussi pour Arthur Lubin, dans le film New Orleans qui réunit de grands jazzmen, dont Louis Armstrong et Woody Herman. À la même époque, elle renoue avec Joe Guy et adopte le LSD. Au début de 1947, son imprésario Joe Glaser lui impose une cure de désintoxication dans une clinique privée, en vain ; quelques semaines plus tard elle est arrêtée en possession de stupéfiants et condamnée à un an de prison. Elle fait un scandale, sa situation financière est catastrophique : ses royalties ont disparu dans la drogue et les poches des hommes qui l'entourent. Elle sort de prison, le 16 mars 1948, pour bonne conduite, mais elle est ruinée. Le 27 mars, au Carnegie Hall, plus belle que jamais, la voix épanouie, ses éternels gardénias dans les cheveux, elle chante jusqu'à l'épuisement 21 chansons, plus 6 autres pour les rappels et c'est un triomphe. Après sa sortie de prison, sa carte de travail lui est retirée pour avoir enfreint les critères de "bonne moralité". Elle ne peut plus chanter dans les clubs de New York (ou tout endroit vendant de l'alcool). Seules les grandes salles de concert lui sont autorisées, mais il est difficile de les remplir plus d'un ou deux soirs de suite. Par ailleurs, elle est impliquée dans une bataille d'agents, entre Joe Glaser et Ed Fishman, qui s'occupe désormais d'elle. Malgré tout, elle se produit avec Lionel Hampton à la radio, et avec Count Basie au Strand Theatre. Elle sort désormais avec John Levy, gangster de seconde zone, surnommé par dérision "Al Capone". À l'époque, elle entretient également une relation amoureuse avec Tallulah Bankhead. Comédienne, de bonne famille, celle-ci est fille de William Bankhead qui était à sa mort, en 1940, président de la Chambre des représentants des États-Unis. Cependant, Billie Holiday est toujours plongée dans l'héroïne, et le retrait de sa carte la force à chanter hors de New York pour des engagements moins intéressants et moins bien rétribués. En outre, John Levy récupère désormais tout ce qu'elle gagne et la terrorise. Elle se fait prendre en possession de stupéfiants à San Francisco. En réplique, Tallulah Bankhead fait jouer ses relations, dont J. Edgar Hoover, alors directeur du FBI, grâce à quoi Billie Holiday est acquittée. Malgré cela, les ennuis persistent : elle subit toujours les violences de John Levy, son accompagnateur et ami Bobby Tucker l'abandonne, la police la traque, elle manque plusieurs fois d'être prise en possession d'héroïne. La presse ne manque pas une occasion de titrer sur elle, comme Down Beat en septembre 1950 : "Billie, de nouveau dans les ennuis".
Lors d'un enregistrement en 1949 pour Decca, avec notamment Horace Henderson, Lester Young et Louis Armstrong, elle a du mal à tenir le rythme, elle se fait remarquer par ses retards, ses excès, une diction de plus en plus empâtée par l'alcool. Decca ne renouvelle donc pas son contrat en 1950, Billie plonge dans les dettes jusqu'au cou : John Levy, qui encaisse ses cachets, n'a payé aucune facture. Lorsqu'elle le quitte, elle perd beaucoup d'argent, mais retrouve une certaine liberté. Elle reste toutefois contrainte de faire de longues tournées puisqu'elle ne peut toujours pas chanter à New York. Fin 1950, elle renoue avec le succès à Chicago, en partageant l'affiche du Hi-Note avec le jeune Miles Davis.
En 1951, Billie Holiday trouve une petite maison de production, Aladdin, pour laquelle elle enregistre quelques disques, mal reçus par les critiques. Elle rencontre également à Détroit un de ses anciens amants, Louis McKay, qu'elle avait connu à Harlem quand elle avait 16 ans. Marié et père de deux enfants, Louis McKay devient néanmoins son nouveau protecteur et contribue à relancer sa carrière. Elle s'installe sur la côte Ouest, et signe un contrat pour le label Verve de Norman Granz. Elle enregistre avec des partenaires dignes d'elle : Charlie Shavers à la trompette, Barney Kessel à la guitare, Oscar Peterson au piano, Ray Brown à la contrebasse, Alvin Stoller à la batterie et Flip Phillips au saxophone, le disque Billie Holiday sings qui obtient un franc succès, est suivi de plusieurs autres sessions. Son permis de travail à nouveau refusé, elle alterne les tournées fatigantes et les grands concerts à l'Apollo, au Carnegie Hall.
En 1954, elle réalise son vieux rêve de tourner en Europe. Accompagnée de Louis McKay et de son pianiste Carl Drinkard, elle chante en Suède, au Danemark, en Belgique, en Allemagne, aux Pays-Bas, à Paris, en Suisse. Elle repasse par Paris en touriste, avant de rejoindre l'Angleterre où ses concerts sont couronnés de succès. Une tournée fructueuse et l'un de ses meilleurs souvenirs. De retour au pays, malgré la drogue, malgré l'alcool, elle se surpasse. Elle se produit au Carnegie Hall, au festival de jazz de Newport, à San Francisco, à Los Angeles, et continue d'enregistrer pour Verve. Down Beat lui décerne un prix spécialement créé pour elle. Elle embauche aussi une nouvelle accompagnatrice, la jeune Memry Midgett. Leur relation est plus qu'amicale, et Memry l'aide dans ses tentatives pour décrocher de la drogue, en vain. Son influence ne plaît d'ailleurs pas à McKay qui la chasse.
Le 2 avril 1955, Billie Holiday retrouve le Carnegie Hall où elle participe au grand concert en hommage à Charlie Parker, mort le 12 mars. Aux côtés de Sarah Vaughan, Dinah Washington, Lester Young, Billy Eckstine, Sammy Davis, Jr., Stan Getz, Thelonious Monk… Elle clôt le concert, aux alentours de quatre heures du matin. En août 1955, elle enregistre un nouvel album pour Verve : Music for Torching, un chef-d'œuvre réalisé avec Jimmy Rowles au piano, Sweets Edison à la trompette, Barney Kessel à la guitare, Benny Carter à l'alto, John Simmons à la basse et Larry Bunker à la batterie. Elle retrouve ensuite les clubs de la côte Ouest.
En 1956, Billie Holiday est arrêtée avec Louis McKay en possession de drogue : un nouveau procès se profile. Elle effectue une nouvelle cure de désintoxication, à l'époque où sort son autobiographie Lady Sings the Blues, pour l'essentiel une compilation de toutes ses anciennes interviews réunies par le journaliste William Dufty, admirateur de la diva. Cette autobiographie est cependant considérée comme "fausse". La santé de Billie se dégrade de plus en plus. Sa nouvelle pianiste, Corky Hale, témoignera plus tard du calvaire de Billie : son épuisement, les ravages de la drogue et de l'alcool, les longues manches pour cacher les traces de piqûres qui lui couvrent même les mains, la fatigue, la perte de poids, l'ivresse avant les concerts. La perspective de son procès avec McKay la terrorise. Enfin, ce dernier la délaisse. Elle apparaît au festival de Newport, ainsi qu'à la télévision, dans l'émission The Sound of Jazz, sur CBS, en compagnie, entre autres, de Lester Young, Coleman Hawkins, Ben Webster, Gerry Mulligan et Roy Eldridge, mais aussi du jeune Mal Waldron, son nouvel accompagnateur.
Louis McKay et Billie Holiday se marient, le 28 mars 1957, au Mexique, pour ne pas avoir à témoigner l'un contre l'autre lors de leur procès. Mais leur histoire est bel et bien terminée. Une fois le jugement prononcé (une mise à l'épreuve de douze mois), McKay quitte définitivement Billie Holiday et celle-ci engage une procédure de divorce. Elle enregistre Lady in Satin en février 1958, avec des chansons entièrement nouvelles et un orchestre dirigé par Ray Ellis, auteur des arrangements. Un album poignant, de même que son tout dernier, simplement intitulé Billie Holiday, enregistré début 1959. Elle fait également une apparition au festival de jazz de Monterey, en octobre 1958, et effectue une nouvelle tournée européenne au mois de novembre. Elle est sifflée en Italie, où sa prestation est abrégée. À Paris, elle assure à grand-peine un concert à l'Olympia, exténuée. Sa tournée prend l'eau. Elle accepte de jouer au Mars Club avec Mal Waldron et Michel Gaudry à la contrebasse : le public, tout acquis à Billie, l'acclame. On se bouscule dans le Mars Club, on y retrouve des célébrités de l'époque : Juliette Gréco, Serge Gainsbourg, ou encore Françoise Sagan.
Malade depuis plusieurs années déjà, Billie Holiday a des œdèmes aux jambes, et surtout une cirrhose avancée. Pourtant elle ne modère pas ses excès. Elle boit du matin au soir. Épuisée par sa deuxième tournée européenne, elle repart quelques mois plus tard à Londres pour participer à une émission de télévision, Chelsea at Nine. Le retour est difficile. Billie apprend, le 15 mars 1959, le décès de son ami, Lester Young. Elle est effondrée. Le 7 avril suivant, elle fête ses 44 ans. Elle assure des engagements dans le Massachusetts, puis le 25 mai, elle chante au Phoenix Theatre de New York, pour un concert de bienfaisance. Dans les coulisses, ses amis ne la reconnaissent pas, certains, comme Joe Glaser, veulent la faire hospitaliser : elle refuse. Le 30 mai, après être tombée chez elle, elle est admise au Metropolitan Hospital de Harlem.
Outre sa cirrhose, on décèle une insuffisance rénale. Traitée à la méthadone, elle se remet peu à peu. On lui interdit l'alcool et la cigarette, mais elle trouve toujours un moyen de fumer en cachette. Le 11 juin, on découvre un peu de poudre blanche cachée dans une boîte de mouchoirs, Billie Holiday est arrêtée et sa chambre mise sous surveillance policière pendant plusieurs jours. On prévoit de la juger après sa convalescence. Celle-ci semble se passer au mieux, mais, le 10 juillet, son état s'aggrave avec une infection rénale et un œdème pulmonaire. Louis McKay et William Dufty sont à son chevet. Elle reçoit les derniers sacrements le 15 juillet. Le 17 juillet 1959, à 3 h 10 du matin, Billie Holiday meurt à l'hôpital à New York (USA).
À la cérémonie funèbre du 21 juillet 1959, dans l'église Saint Paul, 3 000 personnes se bousculent jusque sur la Columbus Avenue. Billie Holiday est enterrée au cimetière Saint-Raymond, dans le Bronx, auprès de sa mère. Louis McKay fait déplacer son cercueil dans une tombe séparée en 1960. À sa mort, Billie Holiday laisse à son ex-mari et seul héritier 1 345 dollars et ses droits. À la fin de 1959 (en seulement six mois) les royalties sur ses ventes de disques s'élèvent à cent mille dollars. Ce qui donne une idée de ce que Billie a pu dépenser aussi bien que de tout ce dont elle a pu être spoliée.
Source : Wikipédia
2021, USA, Biopic
Réalisé par Lee Daniels
Scénario de Suzan-Lori Parks d'après le livre "Chasing the Scream" de Johann Hari
Photographie de Andrew Dunn
Musique de Kris Bowers
Décors de Daniel T. Dorrance
Costumes de Paolo Nieddu
Montage de Jay Rabinowitz
Casting de Leah Daniels Butler, Billy Hopkins, Ashley Ingram & Kevin Scott
Scripte de Elizabeth Tremblay
Durée 2 h 06
Avec Andra Day, Leslie Jordan, Miss Lawrence, Natasha Lyonne, Trevante Rhodes, Adriane Lenox, Tyler James Williams, Garrett Hedlund, Da'Vine Joy Randolph...
Résumé : Billie Holiday est sans conteste l’une des plus fascinantes icônes du jazz, mais derrière sa voix légendaire, se cache une femme dont le combat acharné pour la justice a fait d’elle la cible du plus puissant des pouvoirs... En 1939, Billie Holiday est déjà une vedette du jazz new-yorkais quand elle entonne "Strange Fruit", un vibrant réquisitoire contre le racisme qui se démarque de son répertoire habituel. La chanson déchaîne aussitôt la controverse, et le gouvernement lui intime de cesser de la chanter. Billie refuse. Elle devient dès lors une cible à abattre. Billie Holiday a tout fait pour atténuer ses souffrances et oublier son enfance difficile, ses choix malheureux en matière d’hommes, et la difficulté de vivre en étant
une femme de couleur en Amérique. La drogue fut l’une de ses échappatoires. Le gouvernement va retourner cette faiblesse contre elle et utiliser sa dépendance aux stupéfiants pour la faire tomber. Prêt à tout, Harry Anslinger, le chef du Bureau Fédéral des Narcotiques, charge Jimmy Fletcher, un agent de couleur, d’infiltrer les cercles dans lesquels évolue la chanteuse. Mais leur plan va rencontrer un obstacle majeur : Jimmy tombe amoureux de Billie...
Félix Leclerc
Félix Leclerc est né le 2 août 1914 à La Tuque (Québec, Canada). C'est un auteur-compositeur-interprète, poète, écrivain, acteur québécois et un homme engagé pour la souveraineté du Québec et pour la défense de la langue française.
Félix Leclerc est le 6ème des 11 enfants qu'ont eu ses parents Fabiola Parrot et Léonidas Leclerc. Il commence des études à l'Université d'Ottawa, mais est obligé de les arrêter en raison de la crise économique des années 1930. Il occupe divers petits emplois avant de devenir animateur radiophonique à Québec de 1934 à 1937. En 1937, il écrit des scénarios pour le compte de Radio-Canada à Trois-Rivières, développant des pièces dramatiques à la radio, comme Je me souviens. Il y chante ses premières chansons. Il joue aussi dans les feuilletons radiophoniques Rue Principale, Vie de famille et Un homme et son péché. Il publie bon nombre de ses scénarios et fonde une compagnie théâtrale qui présente ses pièces à travers le Québec.
En 1950, l’imprésario parisien Jacques Canetti, de passage au Québec, entend un enregistrement du fantaisiste montréalais Jacques Normand de la chanson "Le train du nord 1". Vivement impressionné, Jacques Canetti fait enregistrer à Félix Leclerc une douzaine de chansons aux studios de la station radiophonique montréalaise de CKVL, et l'invite à chanter en France, où il obtient beaucoup de succès. Il se produit au théâtre l'A.B.C. à Paris. Il signe ensuite un contrat d'enregistrement de disques de 5 ans avec la marque Polydor. Il revient au Québec en 1953. Le p’it gars dont on se moquait gentiment hier vient de conquérir le monde sans rien changer à son allure, à ses textes ou à sa parlure comme il se plaisait à le dire lui-même. D’un coup, la chanson québécoise vient de gagner ses lettres de noblesse. Il remporte le grand prix de l’Académie Charles-Cros en 1958 pour son second album Le train du nord. Il continue à donner des spectacles, entre autres dans les cabarets montréalais, où on l'entend au Café Continental au début des années 1950. Il est aussi présentateur dans le cadre de différentes émissions télévisées culturelles, dont l'une sur les légendes du Québec pour Radio-Canada. Au cours de l’année 1958, Félix Leclerc conçoit un grand projet pour l'année suivante avec le Père Bernard de Brienne, soit de partir conjointement en grande tournée de concerts en Europe, notamment en France, pour démontrer aux Français que les Canadiens savent faire de bonnes et belles chansons mais aussi parce que Félix Leclerc a envie de prendre la route avec un moine qui chante en robe d'étoffe de laine brune des Franciscains.
Le 13 août 1974, il participe, avec Gilles Vigneault et Robert Charlebois, au spectacle de la Superfrancofête, sur les plaines d'Abraham à Québec, devant plus de 100 000 spectateurs. Cette prestation est immortalisée sur l’album J’ai vu le loup, le renard, le lion.
Il meurt dans son sommeil, le 8 août 1988 à huit heures, sur l'île d'Orléans, près de Québec, où sont dispersées ses cendres.
2005, Canada/France, Téléfilm
Réalisé par Claude Fournier
Scénario de Claude Fournier & François Migeat
Photographie de Mathieu Czernichow
Musique de Jorane
Décors de Gaudeline Sauriol, Frédérique Bolté & Julie Sfez
Direction artistique de Gaudeline Sauriol & Claude Tremblay
Costumes d'Anne David
Montage de Jean-Pierre Cereghetti
Scripte de Lorette Leblanc
Durée 3 h 00
Avec Daniel Lavoie, Catherine Sénart, Florence Thomassin, Artus de Penguern, Michel Forget, Marc Berman, Mireille Deyglun, Linda Roy, Jean-Pol Brissart, Michel Robbe...
Résumé : 1ère partie - Les esprits du fleuve : Des années 50 au début des années 70, Félix Leclerc, bûcheron et poète habitué aux immensités québécoises, vit paisiblement à la Tuque avec sa femme Doudouche et un jeune enfant, Martin. Un jour, Guy Maufrette, un ami convaincu de son immense talent, le persuade de chanter pour Jacques Canetti, un grand imprésario de Paris. Le Canadien, avec sa chemise à carreaux et sa guitare, fait alors une tournée en France. Immédiatement, le public parisien est conquis par ses chansons simples, aux accents campagnards. Du jour au lendemain, il devient un modèle pour toute une génération de jeunes artistes, désireux de suivre le même chemin que lui...
2ème partie - Le cercle des loups : Félix, qui a refait sa vie avec Gaëtane, coule avec elle des jours heureux sur l'île d'Orléans, entourée par le fleuve Saint-Laurent. Un jour, ils y reçoivent la visite de Jean Dufour. L'imprésario apprécierait voir Félix repartir avec lui pour une série de concerts en France. Apprenant que Gaëtane est enceinte, il se décide à reprendre les tournées pour assurer le confort matériel du futur bébé. Mais une fois en France, il déchante quelque peu : les chanteurs à texte commencent à passer de mode, et les petites salles ne rapportent pas de gros cachets...
Jerry Lee Lewis
Jerry Lee Lewis est né le 29 septembre 1935 à Ferriday (USA), c'est un chanteur-pianiste américain de rock 'n' roll, rockabilly, gospel, honky tonk, blues et de country.
Né dans une famille pauvre, Jerry Lee Lewis développe sa propre approche, féroce, du piano dès l'âge de 10 ans, synthétisant les sons du Boogie-woogie qu’il écoute à la radio avec le rhythm and blues du Sud qui émane du Haney’s Big House, un "juke joint" (boîte de nuit où se joue le Delta blues dans le delta du Mississippi) possédé par son oncle. Il a également une sœur, Linda Gail Lewis, qui est aussi chanteuse et pianiste du même genre musical.
Jerry Lee Lewis est plus tard inscrit par sa mère au Southwestern Bible College à Waxahachie au Texas (une université chrétienne) mais il n'y reste pas très longtemps. L'appel des sirènes de la musique l'amène sur une trajectoire qui va changer le monde de la musique. En rassemblant des éléments de rhythm n’blues, de boogie woogie, de gospel et de country dans un son qui n’appartient qu’à lui, Jerry Lee Lewis devient membre à part entière de la scène rock'n'roll émergente qui est en train de supplanter les grands orchestres de musique populaire.
Après avoir quitté l'école, il fait des petits boulots et se marie deux fois.
En 1956, il commence à enregistrer chez Sunn à Memphis. Il y rencontre des artistes comme Carl Perkins, Johnny Cash ou encore Elvis Presley.
Il stupéfie par sa culture musicale et son énergie. Il danse debout, devant et sur son piano. Avec les sorties de Whole Lotta Shakin’ Goin’ On et de Great Balls of Fire en 1957, le flamboyant jeune rockeur s'impose dans les pop charts, rhythm'n’blues et country et débarque sur les écrans pour des rôles performances dans les films High School Confidential et Jamboree. Quand Elvis Presley voit Jerry Lee Lewis en scène, il déclare que, s’il peut jouer du piano comme ça, il arrête de chanter.
Jerry Lee Lewis épouse Myra Gale Brown en décembre 1957. La révélation de la nouvelle dans la presse déclenche un scandale qui va profondément affecter la carrière de Lewis. En effet, la jeune fille, qui n'a que 13 ans, est sa cousine germaine ; de plus le "Killer", qui n'a pas réglé son précédent divorce, est toujours officiellement marié. Il est critiqué et poursuivi pour bigamie, ses cachets s'effondrent, ses disques se vendent moins, le public vient à ses spectacles pour le huer. Il reste marié 13 ans à Myra. Ils ont ensemble deux enfants, Steve Allen Lewis (27 février 1959- 22 avril 1962) et Phoebe Allen Lewis (1963). À l'âge de 3 ans, Steve Allen se noie dans une piscine.
Jerry Lee Lewis a eu (au moins) cinq enfants. En 1973, son fils aîné Jerry Lee Lewis Jr. meurt à 19 ans en renversant la jeep qu'il conduit. Ses enfants vivants sont un fils, Jerry Lee Lewis III, et deux filles, Phoebe Allen Lewis et Lori Lewis.
Le 13 septembre 1969, il fait une prestation remarquable lors d'un concert au Toronto Rock and Roll Revival Festival, aux côtés de Chuck Berry, Little Richard, Bo Diddley, John Lennon et Yoko Ono.
Il revient en grâce aux alentours des années 1970 et enregistre tout au long de sa carrière une quantité importante de disques.
Personnalité écorchée vive, buveur, consommateur de drogues, marqué par ses nombreux drames familiaux et démêlés avec la justice, Jerry Lee Lewis cultive le goût de la provocation et du paradoxe. Il affirme, entre autres, que le rock 'n' roll n'aura été pour lui qu'un moyen de gagner de quoi enregistrer des disques de country, sa véritable passion.
Depuis le début, la confiance irrépressible, voire arrogante et l’insatiable énergie de Jerry Lee Lewis lui ont valu un nombre incalculable de fans mais autant d’ennemis. Sa carrière est jalonnée d’exploits et de scandales : il est le premier "Bad Boy", une des légendes du rock 'n’ roll et a préparé le terrain pour tous les suivants.
1989, USA, Biopic
Réalisé par Jim McBride
Scénario de Jack Baran & Jim McBride d'après le livre de Myra Lewis & Murray Silver Jr.
Photographie d'Affonso Beato
Décors de David Nichols
Direction artistique de Jon Spirson
Costumes de Tracy Tynan
Montage de Lisa Day, Pembroke J. Herring & Bert Lovitt
Mixage de Petur Hliddal
Montage son de Kimberly Harris, Gary Wright & David Williams
Casting de Judith Holstra
Scripte de Benita Brazier
Durée 1 h 48
Avec Dennis Quaid, Winona Ryder, John Doe, Stephen Tobolowsky, Trey Wilson, Alec Baldwin, Steve Allen, Lisa Blount...
Résumé : Memphis, 1956. Le pianiste chanteur Jerry Lee Lewis, alors âgé de 21 ans seulement, enregistre un premier disque sous la houlette du producteur Sam Philips, celui-là même qui lança Elvis Presley. Le succès est immédiat, mais la vie de l'Américain bascule lorsqu'il se marie avec sa cousine, âgée de 13 ans. Leur union fait scandale, mais Jerry Lee Lewis surmonte cette épreuve grâce à ce qui l'a toujours accompagné depuis ses débuts : le rock'n'roll...
John Lennon
John Winston Ono Lennon est né le 9 octobre 1940 à Liverpool, et il est mort assassiné le 8 décembre 1980 à New York.
C'est un musicien, auteur-compositeur, guitariste, chanteur et écrivain britannique. Il est le fondateur des Beatles, groupe musical anglais au succès planétaire depuis sa formation au début des années 1960. Au sein des Beatles, il forme avec Paul McCartney l'un des tandems d'auteurs-compositeurs les plus influents et prolifiques de l'histoire du rock, donnant naissance à plus de 200 chansons.
Adolescent, influencé par ses idoles américaines du rock 'n' roll, il est emporté par la vague de musique skiffle qui sévit à Liverpool et fonde au début de 1957 le groupe des Quarrymen, qui évoluent pour devenir, avec Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr, les Beatles. De Please Please Me en 1963, à Let It Be en 1970, les Beatles deviennent un des plus grands phénomènes de l'histoire de l'industrie discographique, introduisant de nombreuses innovations musicales et mélangeant les genres et les influences. Lennon occupe une place centrale dans cette réussite populaire, critique et commerciale, composant une bonne partie des succès du groupe. Les dissensions entre les musiciens, en particulier entre Lennon et McCartney, mettent fin à l'aventure en 1970.
Lorsque les Beatles se séparent, John Lennon se consacre à sa carrière solo, épaulé et inspiré par sa femme Yoko Ono, artiste japonaise d'avant-garde. Yoko et John forment alors un des couples les plus médiatisés du monde, aussi bien pour leur art que pour leur engagement politique. Ils créent le Plastic Ono Band, groupe à géométrie variable où ils sont accompagnés d'amis sur scène et en studio. En 1971, John Lennon compose l'une de ses chansons les plus emblématiques, Imagine ; l'album du même nom est également son plus grand succès commercial en solo. Lennon se retire de toute activité publique en 1975 pour s'occuper de son fils nouveau-né Sean, puis reprend sa carrière en 1980, quelques semaines avant d'être assassiné par Mark David Chapman, devant sa résidence du Dakota Building à New York.
Outre sa musique, Lennon est également célèbre pour ses nombreuses prises de positions, notamment pacifistes, à partir de la fin des années 1960. Ses activités et son engagement, notamment contre la guerre du Viêt Nam, lui valent des ennuis réguliers avec le gouvernement des États-Unis, qui tente de l'expulser. Personnalité complexe, il fait preuve d'un humour acerbe, teinté d'absurde et de non-sens, et se démarque également par son caractère parfois violent et conflictuel, en contradiction avec son image de représentant de l'idéal pacifiste. Il montre des talents dans les domaines de la peinture et de l'écriture, joue dans plusieurs films, et réalise des courts-métrages expérimentaux.
Plus de trente ans après sa mort, il est l'un des artistes les plus populaires du XXe siècle et incarne le mouvement pacifiste peace and love des années 1960 et 1970. Un rassemblement à sa mémoire continue d'avoir lieu à New York chaque 8 décembre, date de sa mort, et plusieurs mémoriaux sont érigés en son honneur à travers le monde.
2009, Grande-Bretagne/Canada, Biopic
Réalisé par Sam Taylor-Johnson
Scénario de Matt Greenhalgh d'après les mémoires de Julia Baird
Photographie de Seamus McGarvey
Musique d'Alison Goldfrapp & Will Gregory
Décors d'Alice Normington
Direction artistique de Charmian Adams
Costumes de Julian Day
Montage de Lisa Gunning
Mixage de John Midgley & Martin Trevis
Casting de Nina Gold
Scripte de Susanna Lenton
Durée 1 h 38
Avec Aaron Taylor-Johnson, Kristin Scott Thomas, David Threlfall, Josh Bolt, Ophelia Lovibond, Kerrie Hayes, Angela Walsh, Paul Ritter, Anne-Marie Duff, David Morrissey...
Résumé : Liverpool, en 1955. John Lennon, 15 ans, vit avec sa tante Mimi, la soeur de sa mère, et son oncle George. Mais George, avec qui John a une relation très tendre, meurt brutalement. A l'enterrement de son oncle, l'adolescent revoit sa mère et décide alors de reprendre contact avec elle. Julia a désormais une famille, un mari, Bobby, et deux petites filles. Elle est ravie de revoir son fils, et ils entament une relation faite de complicité et d'amour qu'ils cachent à Mimi. Un jour, Mimi l'apprend et fait un scandale. Julia propose alors à John d'habiter chez elle, mais Bobby a peur que la fragilité de John ne perturbe son épouse...
Loretta Lynn
Issue d'une famille pauvre de mineurs, petite-fille de deux grands-mères cherokees, Loretta Lynn est née à Butcher Hollow, dans les montagnes du Kentucky, en 1934. Elle grandit entourée de sept frères et sœurs, parmi lesquels Brenda, qui deviendra Crystal Gayle. Mariée à 13 ans, elle s'installe à Custer (Washington) en compagnie de son mari, gardien d'un camping, et de ses enfants, pour lesquels elle écrit et chante des chansons. Encouragée par son époux, elle se produit dans des fêtes locales et lors d'un show à la télévision de Tacoma. Un homme d'affaires de Vancouver la remarque ; il fonde son propre label et, en février 1960, sort le premier single single de Loretta Lynn,
"I’m a Honky Tonk Girl", qui, promotionné avec les moyens du bord, entre cependant dans le Top 20. Ce succès permet à la famille de s'installer à Nashville, où Loretta se lie d'amitié avec Ernest Tubbs et Patsy Cline. En 1962, elle obtient son premier hit, "Success", et, à partir de cet instant, les tubes s'enchaînent, avec un premier n° 1, "Don't Come Home A Drinkin'", en 1967, puis "Fist City", "Coal Miner's Daughter", "Trouble In Paradise", "She's Got You" et, surtout, "The Pill" en 1975, chanson dans laquelle cette mère de 6 enfants prend ouvertement position pour le contrôle des naissances, déclarant que si "la pilule avait existé dans sa jeunesse, elle l'aurait avalée comme du pop-corn". Elle obtient en tout près d'une vingtaine de premières places dans les charts, dont un fameux duo, "After The Fire Is Gone", avec Conway Twitty, et le plus grand nombre de récompenses reçues par une chanteuse. En 1993, elle participe au superbe album Honky Tonk Angel aux côtés de Tammy Wynette et de Dolly Parton. Vocaliste émouvante, longtemps attachée aux valeurs musicales traditionnelles de la country, elle tente ces dernières années de donner un tour plus pop à ses productions, à l'image de Van Lear Rose, album sorti en 2004, produit et mixé par Jack White des White Stripes, auquel celui-ci insuffle des styles les plus hétéroclites. Devenue une héroïne de l'Amérique profonde grâce à son autobiographie, Coal Miner's Daughter, portée à l'écran par Michael Apted avec Sissi Spacek dans le rôle de la chanteuse (qui valut à l'actrice d'être couronnée aux Oscars en 1980), elle réside à Hurricane Mills, petit village du Tennessee dont elle est la seule propriétaire.
Source : Music Story
Avec Sissy Spacek, Tommy Lee Jones, Levon Helm, Phyllis Boyens, Bill Anderson Jr., Foister Dickerson, Malla McCown, Pamela McCown, Beverly D'Angelo...
Résumé : Doolittle Lynn a fait la campagne de France, en 1944, et rentre au pays, le Kentucky où il a le choix entre deux activités, mineur ou revendeur de whisky clandestin. Il épouse Loretta Webb, treize ans, fille d'un mineur de fond. Le début de leur vie commune démarre sur un échec. La nuit de noces se déroule dans un motel glacial. Doolittle ne veut pas rester mineur et décide de se rendre à Washington où l'on demande des bûcherons. Enceinte, Loretta va chez ses parents en attendant que son mari s'installe en ville. Peu après, il la rappelle. Six ans plus tard, le jeune a quatre enfants...
Prix & Récompenses : Golden Globes 1981 : Meilleure comédie ou comédie musicale & meilleure actrice dans une comédie ou une comédie musicale.
Maria Malibran
María de la Felicídad García, future Maria Malibran, est née le 24 mars 1808 à Paris (France), au numéro 3 de la rue de Condé. Elle était la fille du ténor espagnol Manuel Garcia, né à Séville en 1775, et de l’espagnole Maria Joaquina Sitches, née à Barcelone en 1780. Les trois premières années de Maria se déroulent paisiblement dans un foyer "uni et aisé" ; son père rayonne autant sur scène, au Théâtre des Italiens, que dans les salons mondains, tandis que Maria fait ses premiers pas au jardin du Luxembourg et qu’un peu plus tard, sa mère lui apprend à lire, écrire, et compter. En 1811, la famille Garcia déménage à Naples, où le père de Maria a été appelé par le roi Joachim Murat qui vient de le nommer maître de sa chapelle privée après l’avoir écouté au San Carlo. Avant le départ, Manuel remporte un dernier succès dans la capitale française, à l’occasion des festivités données en l’honneur de la naissance de l’Aiglon, fils de Napoléon et de Marie-Louise d’Autriche. La famille Garcia passe 4 années à Naples, "totalement rythmées par la musique" ; Manuel Garcia et sa femme Maria se produisent régulièrement au San Carlo, tandis que leurs deux premiers enfants, Manuel Garcia fils ainsi que Maria, apprennent le solfège et la musique avec le pianiste Hérold et le compositeur Panseron. Maria impressionne beaucoup Hérold qui écrit dans ses Mémoires : "Depuis Mozart, on n'a jamais vu de vocation si énergiquement prononcée pour la musique." En 1813, Maria, alors âgée de 5 ans, fait ses premiers pas sur scène en jouant un rôle secondaire dans L’Agnese (Agnès), de Ferdinando Paër, qui consiste à apporter une lettre à son père lorsqu’il chante avec la soprano. Mais, lors d’une représentation, la chanteuse est indisposée au moment même où elle doit chanter son grand air. Maria est alors appelée pour la remplacer. Lorsqu’elle a fini sa prestation, elle annonce : "Ho cantato come un cane, non voglio cantare più !" "J’ai chanté comme un chien, je ne veux pas chanter davantage !"
À Naples, Manuel Garcia fait également la connaissance de personnages importants, dont le ténor âgé Giovanni Ansani, avec lequel Manuel perfectionne son chant, et Rossini, alors à ses débuts, et avec qui Manuel Garcia et Maria resteront amis à vie.
En 1815, c’est la chute de l’Empire français, suivie de celle des Murat. Les Bourbons reprennent possession du trône de Naples. Les Murat détrônés, l’engagement de Garcia ne tient plus. Il s’en va donc avec sa famille et Rossini à Rome. L’hiver de cette même année, à la demande du duc de Sforza-Cesarini, Rossini compose Le Barbier de Séville. Le rôle du comte Almaviva est attribué à Manuel Garcia tandis que celui de Figaro est confié à Zamboni, les deux chanteurs vont marquer leurs rôles de leur empreinte, mais Rossini fut surtout impressionné par Garcia dont il écrit : "C'est le meilleur ténor que je connaisse, je le préfère à tous les ténors italiens." À cause d’une cabale, la première est un échec, mais les représentations suivantes deviennent vite des triomphes.
En 1816, la famille Garcia revient à Paris, où Manuel ouvre une école de chant au Palais-Royal. Sa notoriété et sa technique infaillible lui attirent de nombreux élèves qui feront de grandes carrières, tels le haute-contre Adolphe Nourrit, la soprano Méric-Lalande, Rimbault ainsi que Favelli. Il fait également la formation vocale de Maria, mais la voix de sa fille est rebelle. Le père et la fille ont tous les deux un caractère fort, aussi les leçons tournent-elles la plupart du temps au conflit.
En 1824, les Garcia partent pour Londres, où le père de Maria a été engagé pour chanter les opéras de Rossini au King’s Theater, engagement qu’il prend avec d’autant plus d’intérêt, que deux nouveaux ténors, Donzelli et Rubini, commencent à lui faire de l’ombre à Paris. Dans la capitale britannique, Garcia connait à nouveau le triomphe et brille dans les salons de l’aristocratie anglaise, dont il devient la coqueluche, et où il en profite pour introduire Maria, à laquelle, le 28 juillet 1824, il fait chanter le rondo final de Cendrillon, un duo de Mathilde de Brabant, et, aux côtés de Giuditta Pasta, Isabella Colbran, et lui-même, une cantate composée en l’honneur de Lord Byron, qui vient de décéder. Ce n’est pas un grand début, certes, mais le public est enthousiasmé par la voix, le charme, et la beauté de Maria.
Le grand lancement de Maria Garcia a lieu en 1825. Le 7 juin de cette année-là, Giambattista Velluti, le dernier des grands castrats, se produit au King’s Theater. Parmi les œuvres interprétées, figure le duo de Roméo et Juliette, de Zingarelli ; mais aucune soprano ne veut se mesurer à la voix et la ligne vocale sans failles du chanteur. Le directeur du théâtre, John Ebers, cherche alors une voix capable de relever le défi, et demande l’aide de Garcia, qui propose sa fille de 17 ans. Le directeur accepte. Le soir de la représentation arrive, et Velluti lance son fameux "canto fiorito" - art d‘enjoliver la partition en ajoutant plus de nuances, de modulations, de vocalises et d’effets de rythme que Velluti possédait à un très haut degré, et qui a fait sa célébrité. Lorsque vient le tour de Maria pour chanter, celle-ci ajoute encore plus de fioritures que le chanteur. Le public lui fait une telle ovation qu’en sortant de scène, Velluti, jaloux, lui pince le bras avec véhémence, en la traitant de briccona ("coquine"). Voyant le grand succès de Maria, John Ebers l’engage pour chanter Rosine du Barbier de Séville. Ce rôle, dans lequel elle débute à partir du 25 juin de cette même année, et qu’elle chante pendant 6 semaines, lui permet de connaître un grand succès qui s’amplifie au fur et à mesure des représentations. Il croît encore plus lorsque Maria chante, avec la troupe de son père, Il Crociato en Egitto (Le Croisé en Égypte) de Meyerbeer dans le rôle de Felicia à Londres, Manchester, et Liverpool.
À Liverpool, le 1er octobre 1825, la famille Garcia et sa troupe embarquent dans un brick de la Black Ball Company en partance pour New York, désirant faire découvrir l‘opéra aux Américains. Ils y arrivent le 6 novembre et s‘installent dans un hôtel qui leur a été réservé par le directeur du Park Theater, Stephen Price, qui, avec le librettiste de Mozart, Lorenzo Da Ponte, et le milliardaire Dominick Lynch, grand amateur d’opéra et importateur de vins français, est à l’origine de ce voyage. Le 29 novembre 1825, la troupe représente Le Barbier de Séville. C’est un triomphe. La troupe amasse une recette de trois mille dollars. Somme très élevée pour l’époque. Les mois suivants la troupe joue successivement à New York : Tancrède, Othello, Cendrillon et Le Turc en Italie de Rossini, Roméo et Juliette de Zingarelli, ainsi que deux opéras de Garcia, L’Amante Têtue, et La Fille de l’air, et pour finir Don Giovanni de Mozart, le 23 mai 1826. Tous furent accueillis avec enthousiasme. Ils attirent tant de monde que la municipalité de New York doit adopter la réglementation du stationnement, comme en témoigne cette information publiée dans la presse lorsque Garcia choisit le City Hotel pour ses représentations : "Toutes les voitures qui viendront au City Hotel devront se ranger avec la tête des chevaux tournées vers Broadway, et quand elles viendront chercher leurs occupants, elles devront se placer du côté de la rue opposée à l’hôtel. Il sera interdit à tout véhicule de s’approcher de la porte avant d’avoir été appelé par les personnes qui l’attendent. Une police efficace sera engagée pour respecter ces dispositions."
La beauté de Maria séduit beaucoup à New York. Le premier homme à la courtiser est le poète Fit-Greene Halleck, qui avec son ami l’écrivain Fenimore Cooper, faisait partie du public de la première du Barbier de Séville. Mais le père de Maria ne l’apprécie pas et voyant que Maria n’est pas insensible au charme du poète, le somme d’arrêter ses avances. Puis vient Eugène Malibran. Il fait sa cour avec respect, et n’oublie jamais, à chacune de ses visites, "d’apporter des fleurs, des chocolats, et autres friandises." Au bout de 4 mois, Maria est conquise, et veut se marier avec lui. Au début ses parents refusent, puis, après quelques disputes, son père finit par accepter. Il est d’autant plus d'accord que Malibran offre de lui verser en 2 fois la somme de 100 000 francs pour épouser sa fille. On ne sait si Maria eut vent de cette "transaction". Le mariage est célébré le jeudi 26 mars 1826. Avec son époux, Maria s’initie au sport. Il lui apprend à nager, et à monter à cheval. L’équitation va d’ailleurs devenir sa seconde passion après le chant. Le couple se promène à la campagne, ou galope au bord de l’océan. Mais très vite, cette vie commence à lasser Maria. La scène lui manque. De plus, les affaires de son mari vont très mal, il est au bord de la faillite. Maria tente de remonter ses finances en créant une troupe qui se produit sur la scène du Bowery Theater. Cette fois, elle abandonne le répertoire italien et choisit de jouer les comédies légères françaises et anglaises, plus faciles à monter. Le succès est immense. Maria l’entretient en chantant dans les églises le dimanche. Maria est bientôt engagée à Philadelphie. Malheureusement, son mari est à nouveau en faillite. Le couple finit par se séparer, et Maria revient en Europe au début du mois de novembre. La traversée se révélera très mouvementée, une forte tempête se déchaînera et elle souffrira du mal de mer. On rapporte que le navire perdit son mât. Maria débarquera au Havre le 28 novembre.
Elle fait son retour sur la scène parisienne durant l’hiver 1828, lors d’un concert de charité, à la salle du conservatoire de la rue Bleue. C'est un succès. Elle s’installe, au numéro 23 de la rue Neuve-Saint-Eustache, chez ses deux belles-sœurs, avec lesquelles elle devient amie. Mais celles-ci la surveillent pour le compte de leur frère, le mari de Maria. Le découvrant, elle écrira à son mari : "Si j’avais des dispositions à être mauvaise ou à me laisser entraîner par la séduction, tu serais là, le Père éternel y serait aussi que cela ne ferait rien ! [...] Je ne veux que ce qui est bien. Quand bien même les anges du ciel viendraient me tenter, je résisterais comme saint Antoine."
Avec l’aide du comédien Nicolas Bouilly, relation de son père grâce auquel elle a pu chanter au conservatoire de la rue Bleue, elle donne des concerts de charité qui la font connaître, et où elle connaît continuellement le succès. Par la suite, elle se produit au salon de son amie Mercedes, désormais comtesse Merlin, puisque mariée au général comte Christophe Merlin. Le salon, situé rue de Bondy, est alors un des plus renommés de Paris. Il est fréquenté par des artistes tels que George Sand, Balzac, Mérimée, ou Rossini. Elle est ensuite invitée à chanter chez la duchesse de Berry, aux Tuileries.
Le 14 janvier 1828, elle chante à l’Opéra, pour le bénéfice du chanteur Galli. Elle y interprète un acte de Sémiramis, en duo avec la contralto Benedetta Pisaroni, puis un acte de Roméo et Juliette, avec Hariett Smithson, et finit avec la soprano allemande Henriette Sontag. Le public l’ovationne, et l’Opéra lui propose un autre engagement, qu’elle refuse, parce qu’elle n’aime pas le grand opéra français, et le Théâtre Italien lui fait une autre proposition qu‘elle acceptera, avec un cachet de 75 000 francs pour sa nouvelle saison. Son frère Manuel rejoint lui aussi la troupe du Théâtre Italien, ce qui leur permet de chanter ensemble. Elle débute la saison dans le rôle-titre de Sémiramis. C’est un grand succès populaire. Elle rencontre le même succès dans Othello, La Cenerentola, et Roméo et Juliette. Elle prend ensuite 3 mois de vacances chez son amie, la comtesse de Sparre au château de Brizay, en Touraine. La comtesse lui conseille de ne plus loger chez ses belles-sœurs. En effet, après l’avoir bien accueillie, elles lui lancent souvent des piques. Dès son retour à Paris, elle va loger rue d’Artois, chez Madame Nardi, qui, bientôt, gère ses contrats. Maria revient au Théâtre des Italiens.
En 1829, elle fait une tournée à Londres, puis en Belgique à Bruxelles et à Chimay. C'est au château de Chimay qu'elle rencontre Charles-Auguste de Bériot, premier violoniste du roi des Pays-Bas. Immédiatement, elle éprouve pour lui un amour qui est réciproque et ils deviennent amants.
Le 2 juin 1832, le père de Maria meurt. Toute l'année, elle est en tournée à Rome et à Naples. Le 12 février 1833, à Paris, elle donne naissance à Charles-Wilfrid de Bériot. En juin, elle est en tournée à Londres, où elle se lie d’amitié avec Vincenzo Bellini. En 1834, la Malibran fait un tour de chant dans les grandes villes d'Italie : Bologne, Milan et Florence. L'année suivante, elle fait une autre tournée italienne, à Venise et Naples, où elle apprend l'annulation de son mariage avec Eugène Malibran.
Lors de cette tournée de 1835, à Venise, elle chante à la Fenice, et y apprend la faillite d'un théâtre, édifié par la famille Grimani. Elle propose alors un concert de bienfaisance pour aider au redressement de celui-ci. La recette de ce concert se révélant insuffisante, Maria y ajoute son cachet de la Fenice ; depuis ce jour, ce théâtre fameux, puisque le plus grand et le plus somptueux avant l'existence de la Fenice, portera son nom. Elle poursuit sa tournée par Londres, avant de revenir à Milan.
En 1836, elle fait un séjour parisien durant lequel elle épouse le 29 mars le violoniste belge Charles-Auguste de Bériot, son amant depuis 6 ans qui est le père de son fils, Charles Wilfrid de Bériot qui deviendra pianiste virtuose, professeur de Maurice Ravel. Entre temps, le couple s'est fixé à Bruxelles où il réside à Ixelles et Saint-Josse, dans deux vaste hôtels de maître en forme de villa entourée de jardins, puis fait une tournée en Angleterre pendant l'été de 1836. À nouveau enceinte de quelques mois, elle monte à cheval chaque matin, fait une chute, mais refuse de se soigner et tente encore d'honorer son public sur scène. En septembre, après quelques jours de coma, elle meurt à Manchester des suites de cet accident, qui avait provoqué la formation d'un caillot de sang au cerveau. Bériot fait rapatrier son corps à Bruxelles et lui fait construire un imposant mausolée dans le cimetière de Laeken, nécropole sise autour de l'église Notre-Dame de Laeken qui abrite les tombeaux de la dynastie de Belgique.
1944, France, Biopic
Réalisé par Sacha Guitry Scénario de Sacha Guitry Photographie de Jean Bachelet & Fédote Bourgasoff
Musique de Louis Beydts
Décors de Jacques Dumesnil & Henri Ménessier
Costumes de Noitell
Montage d'Alice Dumas
Son de René Lécuyer
Scripte de Dagmar Bolin
Durée 1 h 35
Avec Geori-Boué, Suzy Prim, Mona Goya, Jacques Jansen, Jean Weber, Jean Debucourt, Mario Podesta, Louis Arnoult, Jeanne Fusier-Gir, Jacques Castelot, Robert Favart, André Carnège, Marcel Lévesque, Jean Cocteau, Denis d'Inès, Geneviève Guitry, Jacques Varennes, Sacha Guitry, Louis Beydts...
Résumé : Apprenant avec consternation la mort de la grande cantatrice, La Malibran, la comtesse Merlin dicte la biographie de la défunte en présence de Rossini et d'Alfred de Musset. Maria-Félicia naquit chez le célèbre ténor Garcia, son futur professeur. Sa carrière débute dès l'âge de 5 ans à Naples...
Edith Piaf
Édith Piaf est née le 19 décembre 1915 à Paris sous le nom d’Édith Giovanna Gassion et est décédée le 10 octobre 1963 à Grasse. Elle est une enfant du spectacle, née dans la misère, elle est la fille de Louis Alphonse Gassion, artiste de cirque et d'Annetta Maillard, chanteuse de rue d’origine française. Sa mère, trop pauvre pour l'élever, la confie très petite à sa grand-mère maternelle, Emma Saïd Ben Mohammed, ancienne dresseuse de puces. Sa grand-mère ne se serait pas occupée d'elle, laissant la petite fille dans la saleté, ignorant l'eau et l'hygiène. Ses biberons, selon la légende, se seraient faits au vin rouge. Elle reste 18 mois dans cette pauvre demeure avant que son père en permission de retour du front, ou peut-être sa tante Zéphora, la confie à sa grand-mère paternelle, patronne d'une maison close à Bernay en Normandie. Édith est choyée par les prostituées de la maison, mangeant pour la première fois à sa faim, portant de jolies robes et buvant du lait de Normandie. Vers l'âge de 7 ou 8 ans, elle perd momentanément la vue en raison d'une kératite.
En 1922, son père la reprend avec lui, pour vivre la vie d'artiste de petits cirques itinérants, puis la vie d'artiste de rue indépendant et misérable. C'est, à l'image de sa mère, en chantant des airs populaires dans la rue avec son père qu'Édith révèle son talent et sa voix d'exception. Ils séjourneront à plusieurs reprises dans la petite ville de garnison de Mourmelon-le-Grand où se tenait le music-hall "l'Alcazar".
En 1930, elle quitte son père et chante en duo dans la rue avec Simone Berteaut, qui deviendra son amie, son alter ego. En 1932, elle rencontre son premier grand amour Louis Dupont. Tous les 2 s'installent à Montmartre. Le 11 février 1933, âgée de seulement 17 ans, elle a une fille, Marcelle, de Louis Dupont devenu son amant. 2 ans plus tard, l'enfant meurt.
À l'automne 1935, elle est découverte dans la rue par Louis Leplée, gérant du cabaret Le Gerny's, sur les Champs-Élysées. Leplée lui choisit comme nom d'artiste "la môme Piaf". Le succès arrive. Son talent et sa voix hors normes sont remarqués entre autres par le compositeur Raymond Asso, et par Marguerite Monnot, compositrice et pianiste virtuose, sa future, et fidèle, grande amie, qui l'accompagnera tout au long de sa carrière et composera les musiques de Mon légionnaire, Hymne à l'amour, Milord, Les Amants d'un jour.
En 1936, elle enregistre son premier disque, Les Mômes de la cloche, chez Polydor, et connaît un succès public et critique immédiat. Mais en avril, on retrouve Leplée assassiné à son domicile parisien. On découvre qu'il fréquentait les milieux du banditisme de Pigalle, ce qui précipite Édith dans le scandale. Elle est mise en cause par la presse et risque de retourner d'où elle est venue : la rue et les petits cabarets de misère. Elle passe cependant à Bobino et à L'Européen à la fin du printemps.
Mais, quelques disques et un peu de scène ne peuvent nourrir une artiste débutante. À la fin de l'été, elle reprend contact avec Raymond Asso, auquel elle avait refusé Mon légionnaire. Après Leplée, Asso devient son nouveau mentor. Il la prend en main et la fait travailler pour en faire une chanteuse professionnelle de music-hall. À l'automne 1936, elle décroche l'Alhambra. Au printemps 1937 elle est à nouveau à Bobino. Mais, Édith veut plus : l'A.B.C., le plus prestigieux music-hall parisien.
Star de la fin des années 1930, Edith triomphe à Bobino, ainsi qu'au théâtre en 1940, dans Le Bel Indifférent, une pièce spécialement écrite pour elle par Jean Cocteau et qu'elle interprète avec succès en compagnie de son compagnon du moment, l’acteur Paul Meurisse. Toujours avec Paul comme partenaire, elle joue dans le film Montmartre-sur-Seine de Georges Lacombe (1941). C’est lors du tournage de ce long métrage qu’elle fait la connaissance d'Henri Contet, qui deviendra, à l’instar de Marguerite Monnot, l’un de ses paroliers fétiches.
Pendant l’occupation allemande, Édith, qui a définitivement troqué "La Môme Piaf" contre "Édith Piaf", continue de donner des concerts. Malgré un voyage à Berlin elle cède peu face à l’occupant nazi : elle interprète des chansons à double sens, évoquant la résistance sous les traits d’un amant (Tu es partout) et protège les artistes juifs menacés par la milice et les Allemands.
Au printemps 1944, elle se produit au Moulin Rouge où le tout jeune chanteur de music-hall Yves Montand passe en première partie de son spectacle. C'est le coup de foudre et Édith, déjà célèbre et adulée, entreprend de l'initier aux ficelles du métier et à la vie d'artiste. C'est également cette année-là que le père d'Édith meurt. Elle perdra sa mère l'année suivante. En 1945, Piaf écrit l’un de ses premiers titres : La Vie en, sa chanson la plus célèbre, désormais devenue un classique. Elle joue également à la Comédie-Française. Yves Montand devient à son tour une vedette du music-hall. Il débute au cinéma aux côtés de Piaf dans Étoile sans lumière, puis obtient son grand premier rôle dans Les Portes de la nuit de Marcel Carné. Ils partent en tournée jusqu'en 1946, l'année où ils se séparent.
En 1948, alors qu'elle est en tournée triomphale à New York, elle vit la grande histoire d'amour de sa vie avec le boxeur français, Marcel Cerdan Au début de l'année suivante, elle fait avec lui l'acquisition de sa première maison, un hôtel particulier à Boulogne-Billancourt. Là, installée avec sa demi sœur, Simone Berteaut, elle y compose l'Hymne à l'amour qui est donné pour la première fois en septembre. Le 28 octobre 1949, Marcel Cerdan meurt dans un accident d'avion sur le vol Paris-New York, aux Açores, alors qu'il venait la rejoindre. Parce qu'il n'y avait plus de place dans cet avion, un couple avait cédé, avec gentillesse, ses places au boxeur. Anéantie par la souffrance morale et par une polyarthrite aiguë, Édith prend, pour calmer sa douleur, de fortes doses de morphine. Elle chantera son grand succès, Hymne à l'amour et également Mon Dieu, en sa mémoire. Elle installe dans son hôtel particulier les trois enfants de Marcel Cerdan et leur mère, Marinette. Son état reste cependant si délabré qu'elle se voit refuser des rôles.
En 1951, le jeune auteur-compositeur-interprète Charles Aznavour devient son "homme à tout faire", secrétaire, chauffeur et confident. Il lui écrit certaines chansons particulièrement notables comme Plus bleu que tes yeux ou encore Jezebel dans cet hôtel particulier au sortir du Bois de Boulogne où elle tient table ouverte mais qu'elle revend, avec ses tristes souvenirs, pour s'installer à. En 1952, elle épouse le chanteur français Jacques Pills. Son témoin est l'actrice Marlène Dietrich, qui a choisi la robe de mariée. L'événement est couvert par plus de 64 magazines.
En 1953, elle entame une cure de désintoxication puis devient une immense vedette de music-hall en Occident et en particulier aux États-Unis, où elle fait un triomphe en 1956 au Carnegie Hall de New York, dont elle devient une habituée. Cette même année, elle divorce.
Elle connaît une histoire d'amour avec Georges Moustaki, qu'elle lance dans la chanson et avec qui elle a un grave accident de voiture en 1958, ce qui fait empirer son mauvais état de santé et sa dépendance à la morphine. Elle enregistre la chanson Milord, dont il est l'auteur.
En 1959, Édith s'effondre sur scène durant une tournée à New York. Elle subit de nombreuses opérations chirurgicales et revient à Paris en piteux état et sans Moustaki, qui l'a quittée en route.
En 1961, à la demande de Bruno Coquatrix, Édith donne à l'Olympia de Paris, menacé de disparition à cause de problèmes financiers, une série de concerts parmi les plus mémorables et émouvants de sa carrière. C'est dans sa salle de spectacle de prédilection qu'elle interprète Non, je ne regrette rien, une chanson qui lui colle à la peau et que Charles Dumont et Michel Vaucaire viennent d'écrire pour elle. Édith sauve l'Olympia de la faillite, mais a du mal à se tenir debout et à bouger du fait de sa polyarthrite très invalidante, et ne réussit à chanter que grâce à une importante perfusion de morphine.
Début 1963, elle enregistre sa dernière chanson, L'Homme de Berlin, écrite par Francis Lai.
Édith meurt le 10 octobre 1963 à 13 h 10 à Grasse à l'âge de 47 ans d'une hémorragie interne (rupture d'anévrisme) due à une insuffisance hépatique, usée par les excès, la morphine et les souffrances de toute une vie.
Source : Wikipedia
1982, France, Comédie Dramatique
Réalisé par Claude Lelouch
Scénario de Claude Lelouch, Pierre Uytterhoeven & Gilles Durieux
Photographie de Jean Boffety
Musique de Francis Lai Orchestration de Christian Gaubert Décors de Jacques Bufnoir
Costumes de Catherine Leterrier
Montage d'Hugues Darmois & Sandrine Péry
Son d'Harald Maury
Mixage de Paul Bertault
Casting d'Arlette Gordon
Durée 2 h 43
Résumé : Ils étaient très différents, il avait ses poings, elle avait sa voix, tous deux faisaient vibrer les foules. Quand ils se sont rencontrés, ils se sont aimés. Et la mort les a séparés...
1992, Téléfilm, France
Réalisé par Michel Wyn
Scénario de Pascal Lainé
Durée 1 h 00
Avec Sophie Artur, Jean-Claude Bouillon, Florence Rougé, Dora Doll, Rebecca Potok, Jacques Gallo...
Résumé : Paris, 1935. Edith Piaf a 20 ans. Il ya déjà quelques années qu'elle chante seule dans les rues, dans les cours, dormant dans les caves à Barbès, à Pigalle, à Clichy. Sa petite fille de 2 ans est sur le point de mourir. Un soir, elle est repérée par Louis Leplée, alors propriétaire d'un cabaret à la mode, le Gerny's. Celui-ci est frappé par la puissance de sa voix, par son personnage tragique et violent et par son appétit féroce de bonheur. Il lui fait passer une audition, devient son pygmalion et lui donne son nom de "La Môme Piaf". Elle passe tous les soirs au Gerny's, appelle Leplée "papa" et enregistre son premier disque "L'étranger". Malheureusement, le 6 avril 1936, Louis Leplée est assassiné, elle est alors soupçonnée, interrogée puis finalement relâchée et elle quitte Paris pour la province. Cette brève rencontre aura ressemblé à ses chansons, empreintes de nostalgie, d'émotion, d'espoir, sur fond de tragédie...
2007, France, Biopic
Réalisé par Olivier Dahan
Scénario d'Olivier Dahan
Photographie de Tetsuo Nagata
Musique de Christopher Gunning (Chansons interprétées par Jil Aigrot, Cassandre Berger, Maya Barsony & Clara Quennefranc)
Décors d'Olivier Raoux
Costumes de Marit Allen
Montage de Richard Marizy
Son de Laurent Zeilig
Mixage de Jean-Paul Hurier
Montage son de Pascal Villard, Gaël Nicolas & Nikolas Javelle
Scripte de Virginie Le Pionnier
Durée 2 h 20
Avec Marion Cotillard, Jean-Pierre Martins, Gérard Depardieu, Clotilde Courau, Jean-Paul Rouve, Sylvie Testud, Pascal Greggory, Marc Barbé, Caroline Sihol, Emmanuelle Seigner, Catherine Allegret, André Penvern, Marie-Armelle Deguy, Elisabeth Commelin, Laurent Olmedo, Nathalie Dorval, Jean-Paul Muel, Christophe Odent, Dominique Bettenfeld, Dominique Paturel, Marc Chapiteau...
Résumé : De son enfance à la gloire, de ses victoires à ses blessures, de Belleville à New York, l'exceptionnel parcours d'Edith Piaf. A travers un destin plus incroyable qu'un roman, découvrez l'âme d'une artiste et le coeur d'une femme. Intime, intense, fragile et indestructible, dévouée à son art jusqu'au sacrifice, voici la plus immortelle des chanteuses...
Prix & Récompenses :
Golden Globes 2008 : Meilleure actrice dans une comédie ou une comédie musicale.
Bafta 2008 : Meilleure actrice, meilleure musique, meilleurs costumes & meilleurs maquillages & coiffures.
César 2008 : Meilleure actrice, meilleure photographie, meilleur son, meilleurs décors & meilleurs costumes.
Oscar 2008 : Meilleure actrice & meilleurs maquillages.
Prix Lumières 2008 : Meilleure actrice & prix du public mondial.
Elvis Presley
Elvis Aaron Presley, né le 8 janvier 1935 à Tupelo (USA) et décédé le 16 août 1977 à Memphis (USA). C'est un chanteur et acteur américain. Appelé "The King", il a eu sur la culture musicale une influence mondiale et considérable. Précurseur du Rock et du marketing musical, il est considéré comme étant un artiste majeur du XXe siècle.
Elvis Presley a vendu 700 millions de disques de son vivant, et on estime qu'à l'heure actuelle, il s'en est vendu au moins 1 milliard dans le monde ce qui en fait donc un des artistes solo ayant le plus vendu de disques. Acteur, il a tourné dans 31 films, donné 1 156 concerts aux États-Unis et 3 au Canada (Vancouver, Toronto, Ottawa en 1957), et a donné 525 spectacles à Las Vegas. Il est par ailleurs le premier artiste à avoir donné un concert retransmis par satellite, qui eut lieu le 14 janvier 1973 à Hawaï et dont l'audience s'est mesurée à un milliard et demi de téléspectateurs dans 43 pays simultanément : un record jamais égalé à ce jour par un autre artiste ou groupe. Il a participé à de nombreuses émissions de télévision dont le célèbre Ed Sullivan Show.
Elvis Presley est, de toute l'histoire de la musique, l'artiste ayant vendu le plus de disques avec Michael Jackson et le groupe les Beatles. À sa mort, sa fortune personnelle représentait 150 millions de dollars américains.
Pendant quatre années consécutives, il est des artistes décédés celui qui aura rapporté le plus d'argent et aura obtenu 90 disques d'or, 52 de platine, 25 de multi-platine et 1 de diamant pour le Elvis' Christmas Album, (qui s'est vendu à plus de 133 500 000 exemplaires dans le monde, certifié le 9 septembre 2011 par la RIAA).
Source : Wikipedia
1979, USA, Téléfilm
Réalisé par John Carpenter
Scénario d'Anthony Lawrence
Photographie de Donald M. Morgan
Musique de Joe Renzetti
Décors de Bill Harp
Direction artistique de Tracy Bousman & James William Newport
Costumes de Suzanne Grace & Richard Mahoney
Montage de Christopher Holmes & Ron Moler
Mixage de Willie D. Burton
Casting de Joyce Selznick
Scripte de Bobby Ogden
Durée 2 h 10
Avec Kurt Russell, Shelley Winters, Bing Russell, Robert Gray, Season Hubley, Pat Hingle, Melody Anderson, Ed Begley Jr, Charles Cyphers, Joe Mantegna....
Résumé : Août 1979. Elvis Presley prépare son grand retour sur scène à Las Vegas après 8 ans d'absence. Seul dans sa chambre, il tente de se rassurer malgré les doutes qui l'assaillent et repense à son passé. Il se souvient de son enfance dans la pauvreté, de son jumeau mort-né et de ses parents, de ses frasques au Lycée de Tupelo, de son arrivée à Memphis et de cette incroyable ascension vers la gloire qu’il n’a pas toujours su gérer. Sans oublier le grand amour de sa vie, Priscilla...
Lucha Reyes
Née à Guadalajara au Mexique, Lucha Reyes perd très jeune son père et prend le nom du second mari de sa mère. Elle commence à chanter dans sa ville dès l'âge de 13 ans.
En 1920, elle part étudier le chant aux États-Unis. Elle se produit dans plusieurs états, et rencontre un journaliste qu'elle épouse. Après leur divorce, elle retourne au Mexique en 1924. Elle rencontre les sœurs Ofelia et Blanca Asciencio, avec qui elle crée le trio Reyes-Ascencio. En 1927, elle part en concert avec d'autres artistes en Europe, mais la tournée est annulée à Berlin. Tombée malade sur place, elle perd sa voix de soprano et adapte son répertoire en conséquence. Elle commence alors à interpréter des chansons rancheras.
Elle devient célèbre et fait des apparitions dans quelques films mexicains, comme ¡Ay Jalisco... no te rajes! de Joselito Rodríguez, avec Jorge Negrete (1941), ou Flor silvestre d'Emilio Fernández, avec Dolores del Río et Pedro Armendáriz (1943).
Elle meurt le 25 juin 1944 d'empoisonnement aigu par ingestion d'une substance inconnue, supposée être du Nembutal.
La romancière Alma Velasco a publié une biographie romancée de Lucha Reyes intitulée Me llaman la Tequilera (2012).
En 2014, son nom est donné à une rue de Los Angeles.
1994, Mexique/France/USA, Biopic
Réalisé par Arturo Ripstein
Scénario de Paz Alicia Garciadiego
Photographie de Bruno de Keyzer
Musique de Carlos Aguilar, Paz Alicia Garciadiego & Lucía Álvarez
Décors de José Luis Aguilar, Eduardo Corona & Ángeles Martínez
Costumes de Graciela Mazón
Montage de Rafael Castanedo
Son de Carlos Aguilar
Durée 1 h 57
Avec Patricia Reyes Spíndola, Alberto Estrella, Blanca Guerra, Ana Ofelia Murguía, Alex Cox, Arturo Alegro, Alejandra Montoya, Marta Aura...
Résumé : Tandis qu’un monde se meurt en Europe et qu’aux États-unis un nouveau monde n’arrive pas encore à naître, le Mexique, arrière cour du nouvel empire, attire les rois détrônés, les artistes révolutionnaires, les militants de gauche battant en retraite, les snobs et les arrivistes. Ce sont de joyeuses nuits de fêtes et d’orgies sur lesquelles brille et règne la chanteuse populaire Lucha Reyes...
Queen
Queen est un groupe de rock britannique, originaire de Londres, en Angleterre.
Vers la fin des années 1960, le guitariste Brian May et le batteur Roger Taylor sont membres d’un groupe semi-professionnel dans la région de Londres, nommé Smile, avec Tim Staffell en tant que bassiste-chanteur. Freddie Mercury, qui, à cette époque, porte toujours son vrai nom, Farrokh "Freddie" Bulsara, est l’ami et camarade de chambre de Tim Staffell au Ealing Art College et suit de près la carrière du groupe. En tant que meneur et chanteur d’autres groupes universitaires, tels qu’Ibex en 1969 et Sour Milk Sea en 1970, Mercury a très envie de partager ses aspirations musicales et artistiques afin que Smile puisse aller plus loin. Finalement, Tim Staffell quitte Smile pour un autre groupe, Humpy Bong, et Mercury doit pousser Brian May et Roger Taylor à continuer l’aventure. Au passage, il finit par imposer leur nouveau nom, Queen, qui remplit plusieurs critères chers à Freddie Mercury : court et donc facile à retenir, assez pompeux et irrévérencieux à la fois — queen signifiant "reine", mais également "homosexuel" en argot britannique. Le groupe procède à des essais avec plusieurs bassistes au cours de cette période, sans grand succès. Parmi les bassistes méconnus ayant auditionné et joué avec le groupe, on peut noter Mike Grose (jusqu'en août 1970), Barry Mitchell (jusqu'en janvier 1971) ou encore Doug Bogie. Finalement, c'est John Deacon qui rejoint le groupe en 1971 après une audition. Il est recruté pour ses qualités de musicien, mais aussi pour sa personnalité dont les autres membres de Queen pensent qu'elle s'intègrera bien dans le groupe.
Il leur faut attendre février 1971 pour rencontrer John Deacon et commencer à répéter pour l’enregistrement de leur premier album. Au début de sa carrière, Queen est un groupe profondément influencé par de nombreuses références issues du rock progressif. Principalement, des compositions de durées assez longues, une orchestration complexe, et des paroles basées sur un monde onirique ou fantastique. Cette tendance est tout particulièrement notable dans leurs deux premiers albums.
En 1973 sort donc chez EMI leur premier album, Queen, qui reçoit une excellente critique de la part de Gordon Fletcher du magazine Rolling Stone. Il en dit : "Leur premier album est superbe", bien qu’il ait été, comme l’a fait remarquer May, enregistré avec peu de moyens, dans des conditions difficiles, et qu'il ait demandé deux ans de travail. Pour le Chicago Herald, il s’agit d’"un début au-dessus de la moyenne". Malgré cela, l’album n’arrive pas à capter l’attention du public, puisque le single Keep Yourself Alive, composé par Brian May, se vend mal. Ce premier opus est fortement teinté de heavy metal et de rock progressif. Dès ce premier album, une des caractéristiques de Queen fait son apparition : le chant principal de certains morceaux est assuré non par Mercury mais par le guitariste Brian May ou le batteur Roger Taylor. Sur Queen, c'est ce dernier qui chante le titre Modern Times Rock 'n' Roll, comme il chantera The Loser in the End sur l'opus suivant en 1974.
En 1974 sort l’album Queen II. On y trouve quelques-unes des rares compositions du groupe faisant la part belle à la guitare acoustique. C’est à partir de ce moment que Queen commence à se constituer un public et à réussir commercialement parlant. Dans cet opus, leur style est plus abouti, ils se lancent dans une musique rock mélangeant solos psychédéliques, envolées baroques et effets flamboyants, jouant avec les chœurs et multipliant les changements de rythmes. Alors qu’ils partent en tournée aux États-Unis avec Mott the Hoople dont ils assurent la première partie, ils commencent à se faire remarquer pour leurs prestations scéniques engageantes et de bonne facture. L’album finit cinquième dans le classement des meilleures ventes au Royaume-Uni, le single sélectionné, Seven Seas of Rhye, se hissant quant à lui à la dixième place de sa catégorie et offrant ainsi au groupe son premier réel succès. Cependant, malgré la tournée, les ventes aux États-Unis ne décollent toujours pas. La couverture de l’album Queen II de 1974, montrant, sur un fond noir, les quatre membres du groupe dans une pose d'inspiration quelque peu gothique, sert de base visuelle, l'année suivante, deux albums plus tard, pour le clip vidéo du futur hit mondial Bohemian Rhapsody.
Plus tard, la même année, le groupe enregistre et sort l’album Sheer Heart Attack. L’album se vend aussi bien au Royaume-Uni qu’en Europe en général et finit disque d’or aux États-Unis, donnant au groupe un avant-goût des succès à venir. On y retrouve un mélange de styles assez étonnant, allant du music hall britannique au heavy metal en passant par des ballades, du ragtime et même un peu de musique des Caraïbes. C’est à partir de cette période que Queen se dissocie du mouvement rock progressif des débuts, pour se rapprocher d’un style de musique plus aisément diffusable à la radio. Le titre Killer Queen grimpe au second rang du classement britannique, et entre finalement dans les classements américains, à la 12e place. Il s’agit d’une intéressante composition teintée de vaudeville façon music hall, servie par le jeu de guitare de Brian May. Le second single, Now I’m Here, de facture hard rock plus classique, finit à la 11e place en Grande-Bretagne. Pour la tournée de promotion 1974 de Sheer Heart Attack, Queen rejoue au fameux Rainbow Theater de Londres, salle que le groupe a eu l'occasion de découvrir plus tôt (en mars) la même année. Lorsque le film-concert de Led Zeppelin, The Song Remains the Same, sort dans les salles en 1975, des extraits de ce concert de Queen sont diffusés en début de projection.
Au cours de l’année 1975, Queen enregistre et sort A Night at the Opera, titre venant d'un des films des Marx Brothers. À l’époque, c’est l’album le plus cher jamais produit. Il comprend l’immense succès international Bohemian Rhapsody, composé par Freddie Mercury et qui demande à lui seul trois semaines de travail en studio. Ce titre est numéro 1 pendant neuf semaines consécutives à sa sortie, puis encore cinq semaines d’affilée lorsque Mercury vient à décéder, en 1991. En 1992, le succès du film Wayne’s World auprès du jeune public donne un second souffle à ce morceau. Finalement, ce titre finit troisième single britannique le plus vendu de tous les temps. La maison de production du groupe (il s’agit alors de Trident, label du groupe EMI) souhaitait à l’origine raccourcir le morceau pour faciliter sa diffusion radio. You’re My Best Friend, second single, une des rares compositions de John Deacon, s’offre lui aussi un beau succès mondial. Globalement, l’album est d’une richesse et d’une diversité peu communes pour l’époque. Par exemple, sur The Prophet’s Song, long de huit minutes, le groupe joue sur les "mouvements" de son en stéréophonie et une simple phrase vocale répétée grâce à l'effet Delay sur de multiples pistes donne une impression de chant choral à l’ensemble. Énorme succès dans leur pays d’origine, l’album offre à Queen un triple disque de platine aux États-Unis.
À la même époque, leur manager, Jim Beach, négocie la rupture du contrat liant Queen au label Trident et quitte la direction commerciale du groupe. Parmi les options proposées à Queen, on peut noter la proposition faite par Peter Grant, manager de Led Zeppelin. Cependant, ce dernier souhaite les faire signer sur la propre maison de disques de ce groupe, ce que Queen ne peut accepter. Ainsi, ils finissent par contacter John Reid, qui s’occupe entre autres d’Elton John.
En 1976, le groupe retourne en studio pour enregistrer ce qui sera souvent perçu comme le pendant du précédent album, A Night at the Opera. Intitulé A Day at the Races, titre lui aussi emprunté à un film des Marx Brothers, il reprend une couverture assez similaire à son prédécesseur, avec une légère variation du logo, cette fois-ci sur un fond noir. Quoique très bien reçu, tant par les critiques que par les inconditionnels du groupe, l’album peine à égaler A Night at the Opera et se vend moins bien. Le titre phare de l’album, Somebody to Love, s’inspire du gospel et Mercury, May et Taylor multiplient leurs prises de voix en studio afin d’en faire un chœur d'une centaine de voix. Ce titre prend la 13e place des classements aux États-Unis et la seconde place au Royaume-Uni. Cette même année, Queen donne un fameux concert gratuit à Hyde Park, à Londres. L’auditoire sera officiellement estimé à 150 000 personnes, bien que plusieurs sources avancent un chiffre proche des 180 000.
En 1977 Queen sort News of the World. Bien qu’assez durement critiqué à son arrivée dans les bacs, l’album gagne son public avec le temps et finit par être considéré comme un classique du style hard rock de la fin des années 1970. Deux nouveaux succès en sont tout de même issus, qui deviennent par la suite des hymnes sportifs dans le monde entier : We Will Rock You de Brian May et We Are the Champions de Freddie Mercury. Les deux titres finissent no 1 aux États-Unis. C’est d’autre part avec cet album que la France commence à s’intéresser au groupe.
S’ensuit la sortie, en 1978, de l’album Jazz, incluant les désormais classiques Fat Bottomed Girls, Bicycle Race (qui sont tous deux sortis sur le même 45 tours) et Don't Stop Me Now. Bien qu’étant incontestablement un succès commercial, Jazz est assez critiqué, entre autres à cause de la multiplicité des styles musicaux abordés. Ironiquement, le magazine Rolling Stone sort cette pique : "Queen n’a pas assez d’imagination pour jouer du jazz. En l’occurrence, ils n’ont pas non plus l’imagination nécessaire pour jouer du rock & roll". La pochette de l'album s’inspire d’une peinture alors visible sur le mur de Berlin. Parmi les morceaux de cet album, on peut noter Mustapha, performance vocale d’inspiration arabisante signée Mercury. D'ailleurs, il ne chante pas dans une langue existante mais improvise des sonorités aux consonances orientales. Lors d’un évènement promotionnel organisé à Wimbledon pour la sortie du 45 tours comportant les titres Fat bottomed girls et Bicycle race, cinquante femmes nues roulent à vélo sur la piste du stade. Les images filmées ce jour-là sont réutilisées pour le clip de Bicycle Race, qui est quelque temps censuré au Royaume-Uni. Après le tournage, la société qui a loué les vélos au groupe demande le remboursement intégral de toutes les selles.
Queen attaque les années 1980 avec l’album à succès The Game, leur opus le mieux vendu en dehors des compilations Greatest Hits. C'est également leur plus gros succès aux États-Unis, avant un déclin sensible des ventes dans ce pays. Utilisant pour la première fois des synthétiseurs, le groupe bouleverse sa propre tradition. On retrouve sur The Game les tubes Crazy Little Thing Called Love et Another One Bites the Dust, succès planétaire composé par Deacon. Le premier de ces deux morceaux est une percée clin-d’œil dans le monde du rockabilly, Mercury jouant de la guitare folk tant en studio que sur scène. Pour sa part, Brian May délaisse très provisoirement sa célèbre guitare, la Red Special. Il utilise exceptionnellement une Fender Telecaster, empruntée à Roger Taylor et un amplificateur Mesa Boogie. Là aussi, c’est un changement, May étant d’habitude fidèle à ses Vox AC 30. Pendant plusieurs années, une rumeur populaire a voulu que ce fût Michael Jackson qui, le premier, leur ait glissé que Another One Bites the Dust ferait un excellent single : May et Taylor l’ont plus tard confirmé dans le spectacle radiophonique intitulé In the Studio with Redbeard, qui consacra un numéro à la genèse de l'album The Game. Another One Bites the Dust, certifié quatre fois disque de platine aux États-Unis et resté numéro un des ventes dans ce pays pendant quatre semaines consécutives, est aussi le seul à apparaître simultanément en tête des classements rock, dance et R&B du magazine Billboard.
En parallèle sort également leur premier Greatest Hits, compilation composée de leurs chansons les plus populaires de la période 1974-1980. L’album reste longtemps numéro un des ventes en Angleterre, et conserve une place dans les classements pendant un peu moins de 10 ans. C'est l'album qui s'est le mieux vendu de l'histoire de l'industrie musicale dans ce pays, jusqu'au moins début 2007.
Toujours en 1980, Queen signe et sort en album la bande originale du film Flash Gordon, qui porte pour titre complet : Flash Gordon (Original Soundtrack Music by Queen). L’album se vend assez mal, se hissant tout de même péniblement au dixième rang au Royaume-Uni, mais sert néanmoins de démonstration technique au groupe dans un nouveau domaine.
Pour clore l'année 1981, Queen collabore pour la première fois avec un artiste extérieur au groupe, en la personne de David Bowie, pour le 45 tours Under Pressure. L’affaire est issue d’un hasard complet, Bowie visitant alors les studios de Montreux (Suisse) dans lesquels Queen procède à l'enregistrement de l'album Hot Space. Si le groupe s'enthousiasme tout de suite pour le projet et son résultat, David Bowie, pour sa part, attend des années avant d’ajouter ce morceau à son répertoire en concert. À sa sortie, le titre monte à la première place des ventes en Grande-Bretagne.
Inspirés par le succès international du morceau Another One Bites the Dust, Queen décide que leur prochain album devrait logiquement se tourner vers les musiques disco et funk. Le résultat est Hot Space, en 1982. Pour les fidèles du hard rock et inconditionnels du groupe, c’est une déception puisqu’un seul des onze titres est orienté rock. Le groupe se lance dans une tournée aux États-Unis. Les résultats étant très décevants, le groupe décide de cesser de tourner dans ce pays, où leur succès s’est étiolé. Cependant, ils apparaissent une unique fois à la télévision américaine, pour la première émission de la huitième saison du célèbre Saturday Night Live. Queen quitte également Elektra Records, leur compagnie pour les États-Unis, le Canada, le Japon, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, et signe avec EMI/Capitol Records pour assurer leurs ventes au niveau mondial. Après avoir travaillé sans relâche pendant plus de 10 ans, sur scène ou en studio, Queen décide de ne pas assurer de tournée pour l’année 1983. Pendant cette parenthèse, le groupe enregistre l’album The Works et plusieurs membres du groupe lancent des projets annexes, causant d’incessantes rumeurs de séparation qui perdurent pendant tout le reste de leur carrière. Brian May sort le mini-album Star Fleet Project, auquel collabore, entre autres, Eddie Van Halen. À la sortie de The Works, Queen établit un pont entre rock et pop grâce à des titres comme Radio Ga Ga, I Want to Break Free (qui sera utilisé comme hymne par le mouvement démocratique brésilien tout d’abord, puis comme musique publicitaire par la compagnie Coca-Cola), et les tubes hard rock Hammer to Fall et Tear it Up, taillés pour les concerts. Malgré ces qualités, l’album se vend à nouveau très moyennement aux États-Unis. Jusqu’à I Want It All en 1989, qui se hisse au troisième rang du United States Mainstream Rock chart, Radio Ga Ga est le dernier titre de Queen à faire une entrée correcte dans un classement américain.
Fin 1984, Queen, enfreignant le boycott artistique entrepris par l'ONU à l'encontre de l'Afrique du Sud, s’embarque pour une série de dates au Bophuthatswana en Afrique du Sud, dans la ville de Sun City. À leur retour en Angleterre, ils sont l'objet de virulentes critiques, ayant joué dans ce pays aux pires heures de l’apartheid. Ils rétorquent qu’ils n’ont fait que jouer de la musique à qui voulait bien l’entendre, et qu’en plus, le public de ces soirées était "intégré". À la suite de cette polémique et des sanctions prises à leur encontre (mis sur la liste noire des artistes de l'ONU), ils reconnaissent plus tard que cette tournée était une erreur de leur part. En février 1984, ils étaient invités au Festival de Sanremo en Italie.
1985 s’ouvre par deux apparitions au festival Rock in Rio. À deux heures du matin, le 12 janvier, Queen ouvre l’événement en jouant devant 325 000 personnes, établissant ainsi un nouveau record. Ils rejouent le 19 janvier pour clore le festival et remplissent à nouveau les 325 000 places disponibles. (Il s'agit d'un festival, Queen n'est donc pas le seul groupe à remplir les places, d'autres groupes comme AC/DC y contribuent grandement).
Au Live Aid, qui se tient à Wembley le 13 juillet 1985, les qualités de Queen en tant que groupe taillé pour la démesure explosent. Aux yeux des critiques comme des fans, Mercury s’approprie le spectacle, jouant quelques-uns des meilleurs morceaux du répertoire et captivant l’auditoire par son talent musical et scénique. Ragaillardis par ce succès, qui d’ailleurs fait à nouveau exploser les ventes de disques, Queen décide de mettre un nouveau single sur le marché, intitulé One Vision. Il s’agit d’un morceau rapide et axé sur le jeu de guitare qui sera, fait encore inhabituel à l’époque, mis au crédit des quatre membres du groupe. Il sera par ailleurs utilisé dans le film Aigle de Fer. Cette même année 1985, Freddie Mercury sort son premier album solo, Mr. Bad Guy.
Début 1986, Queen enregistre l’album A Kind of Magic, contenant plusieurs titres destinés au film Highlander sorti la même année, ainsi que d’autres morceaux inspirés par le film, à défaut d’être retenus pour la B.O. L’album est un grand succès, ainsi que la déclinaison de singles : A Kind of Magic, Friends Will Be Friends, Who Wants to Live Forever et enfin Princes of the Universe qui sert de générique à la série télévisée Highlander en 1992. Plus tard en 1986, Queen se lance dans une tournée à guichets fermés, le Magic Tour, afin de promouvoir l’album. Le point d’orgue en est un concert sur deux soirées au stade de Wembley, qui sort sur de multiples supports (album, VHS et plus tard DVD) sous le nom de Queen Live At Wembley Stadium et est considéré comme l’ultime témoignage des performances live du groupe. À la suite de ce succès, ils tentent de réserver le stade un troisième soir afin de satisfaire ceux qui n’ont pas pu obtenir de place, mais un autre événement est déjà prévu ce jour-là. Ils se rabattent donc sur le parc de Knebworth. Les billets se vendent tous en deux heures, et 125 000 personnes se pressent pour voir ce qui est l’ultime concert de Queen dans sa formation originelle. Finalement, le Magic Tour reste leur plus importante tournée, jouée devant un total estimé à un million de spectateurs. Rien qu’au Royaume-Uni, on dénombre 400 000 personnes, le record de l’époque pour une tournée.
Après que ses membres ont travaillé sur plusieurs projets personnels courant 1988, dont le fameux Barcelona de Mercury en duo avec Montserrat Caballé, Queen sort l’album The Miracle en 1989. De la même veine que A Kind of Magic, le groupe y développe un son pop-rock raffiné, accompagné de quelques titres plus lourds, et donne naissance aux succès européens I Want It All, Breakthru, The Invisible Man, Scandal et The Miracle. Queen annonce que l’album ne sera pas suivi d’une tournée. Mercury déclare qu’il est personnellement responsable de ce choix, souhaitant simplement rompre le cycle album-tournée établi jusqu’ici. Les rumeurs de séparation réapparaissent, certains spéculant sur d’éventuels problèmes de santé de Freddie Mercury. The Miracle constitue également un changement d’orientation dans la philosophie d’écriture musicale de Queen. Depuis les débuts du groupe, presque tous les morceaux sont écrits et signés par l'auteur des paroles seul, les autres membres ajoutant le minimum de créativité personnelle, aidant ainsi l’auteur à concrétiser sa vision. Dorénavant, l’écriture devient réellement collective et, bien que l’on puisse dire que les idées de départ aient pour origine un membre du groupe en particulier, c’est Queen dans son ensemble qui est crédité comme auteur des morceaux.
Se propageant dès la fin des années 1980 dans la presse à scandale, la rumeur veut que Freddie Mercury soit atteint du sida. Bien que les soupçons soient fondés, le chanteur doit démentir la rumeur régulièrement. Queen décide de continuer à produire des albums en gardant le secret.
En novembre 1990, le groupe signe un nouveau contrat avec Hollywood Records (filiale de Walt Disney) pour les États-Unis, celui avec Capitol Records arrivant à son terme et EMI conservant le sien pour le reste du monde. Le nouveau contrat américain a provoqué une petite révolution dans l'industrie du disque car le label Hollywood Records n'a été créé qu'en 1989 et en dehors de son affiliation avec le groupe de loisirs Disney, il est loin d'être considéré comme un major du disque. Le label, qui ne produisait que des jeunes artistes, en profite alors pour rééditer l'album Greatest Hits. L’ère s’ouvre avec The Miracle et se poursuit, en 1991, avec Innuendo. Bien que sa santé se détériore, Freddie Mercury poursuit sa contribution artistique. Au nombre des morceaux présents sur l’album, on peut évoquer le titre éponyme, Innuendo, le décalé I’m Going Slightly Mad ainsi que The Show Must Go On et These Are the Days of Our Lives. La chanson d’amour Delilah est quant à elle écrite en hommage à l’un des chats de Freddie Mercury, d’où les miaulements reproduits par les chœurs et la guitare. Au début du mois d'avril 1991, Record Collector, magazine spécialisé destiné aux collectionneurs d'objets issus de l'industrie du disque, estime que Queen est le groupe le plus "collectionnable" après les Beatles.
Le 23 novembre 1991, Freddie Mercury, dans un communiqué préparé sur son lit de mort, admet finalement qu’il souffre du sida. Dans les 24 heures suivantes, il meurt, à l’âge de 45 ans. Ses obsèques sont privées, respectant en cela les préceptes de sa religion familiale, le zoroastrisme.
2018, Grande-Bretagne/USA, Biopic
Réalisé par Bryan Singer
Scénario de Anthony McCarten d'après une histoire de lui-même & Peter Morgan
Photographie de Newton Thomas Sigel
Musique de John Ottman
Décors de Aaron Haye
Costumes de Julian Day
Montage de John Ottman
Son de John Casali, Tim Cavagin, Nina Hartstone, Paul Massey & John Warhurst
Casting de Susie Figgis
Scripte de Rowena Ladbury
Durée 2 h 14
Avec Rami Malek, Lucy Boynton, Gwilym Lee, Ben Hardy, Joseph Mazzello, Aidan Gillen, Allen Leech, Tom Hollander, Mike Myers...
Résumé : Bohemian Rhapsody retrace le destin extraordinaire du groupe Queen et de leur chanteur emblématique, Freddie Mercury, qui a défi les stéréotypes, brisé les conventions et révolutionné la musique. Du succès fulgurant de Freddie Mercury à ses excès, risquant la quasi-implosion du groupe, jusqu’à son retour triomphal sur scène lors du concert Live Aid, alors qu’il était frappé par la maladie, découvrez la vie exceptionnelle d’un homme qui continue d’inspirer les outsiders, les rêveurs et tous ceux qui aiment la musique...
Avant de devenir un film, Les Saphirs était une pièce de théâtre, jouée à partir de 2005, et écrite par Tony Briggs. Pour son histoire, l'auteur s'est inspiré de la vie de sa propre mère, Laurel Robinson, de sa tante Lois Peeler, et de deux de leurs cousines, Beverley Briggs et Naomi Mayers. Ces quatre filles aborigènes ont réussi dans les années 60 à partir au Vietnam, et à chanter pour les troupes américaines, puis elles sont devenues un groupe à part entière, qui connut un joli succès.
2012, Australie, Comédie
Réalisé par Wayne Blair
Scénario de Tony Briggs & Keith Thompson
Photographie de Warwick Thornton
Musique de Cezary Skubiszewski
Décors de Melinda Doring & Glen W. Johnson
Direction artistique de Janie Parker
Costumes de Tess Schofield
Montage de Dany Cooper
Casting de Nikki Barrett, Randi Hiller, Tamara Notcutt & Natalie Wall
Scripte de Melina Burns
Durée 1 h 43
Avec Chris O'Dowd, Deborah Mailman, Jessica Mauboy, Shari Sebbens, Miranda Tapsell, Tory Kittles, Eka Darville, Tanika Lonesborough...
Résumé : Australie, 1968, trois soeurs aborigènes : Gail, Julie et Cynthia et leur cousine Kay, sont découvertes par Dave, musicien irlandais au caractère bien trempé, amateur de whisky et de soul music. Dave remanie le répertoire du groupe, rebaptisé "Les Saphirs", et organise une tournée dans les zones de guerre du Vietnam du Sud. Dans le delta du Mékong où elles chantent pour les marines, les filles déchaînent les foules, esquivent les balles et tombent amoureuses...
Steve Tilston
Steve Tilston est né le 26 mars 1950 à Liverpool (Angleterre). C'est un auteur-compositeur-interprète et guitariste folk anglais.
Graphiste avant de se lancer dans la musique en 1971. Tilston a vécu à Bristol où il a enregistré son premier album, An Acoustic Confusion.
Au début des années 1980, il dirigeait un club folklorique avec Bert Jansch à New Kings Road, Londres. Tilston a enregistré un album rock en 1982 intitulé In for a Penny - In for a Pound , mais est rapidement revenu à une musique plus calme.
En 1985, Tilston a joué de la guitare et de la mandoline avec le groupe sur scène pour "Sergeant Early's Dream" lors d'une tournée avec le Ballet Rambert, et à nouveau lorsque le ballet a fait une tournée en Angleterre en 2000–2001.
Tilston a formé son propre label, Run River, en 1987, et en 1988, il a été membre deLe groupe Ship of Fools de John Renbourn, qui a sorti un album éponyme sur le label de Tilston.
En 1990, il est musicien de session sur l'album Soldiers Three de Peter Bellamy. Dans les années 1990, Tilston se produisait fréquemment avec Maggie Boyle , sa partenaire sur et hors scène. Tilston a recueilli des critiques positives aux États-Unis pour son album de 1992, Of Moor and Mesa , qui contenait deux de ses compositions, "The Slip Jigs and Reels" et "Naked Highwayman", qui ont ensuite été enregistrées par Fairport Convention . Tilston a formé Hubris Records en 1995.
Il a ensuite rejoint WAZ! avec Pete Zorn et Maartin Allcock. En 2003, on note un léger changement de cap puisqu'il s'oriente vers le jazz mélodique avec Such And Such, un album avec le saxophoniste Andy Sheppard. Live Hemistry n'était pas une faute d'orthographe pour "Chemistry" mais un album live avec plusieurs de ses meilleures chansons, ainsi nommé parce que les enregistrements live proviennent du Royaume-Uni et d'Australie, donc de deux hémisphères.
Son style instrumental croise la musique classique avec le folk irlandais et anglais. Il joue également d'un instrument du début du XIXe siècle appelé arpeggione.
En 2007, Reaching Back est sorti. Il s'agissait d'un coffret de cinq CD de ses chansons, avec des raretés et des contributions de Wizz Jones , Ralph McTell et Coope, Boyes et Simpson. 2008 a vu la sortie d'un autre album solo, Ziggourat. Il a donné un concert du 40e anniversaire à Bristol le 23 septembre 2010 avec les invités Wizz Jones, Keith Warmington, Brooks Williams, Chris Parkinson, Maggie Boyle, Hugh Bradley et ses enfants Martha, Joe et Molly.
En 2010, Tilston a également commencé à travailler avec le groupe basé dans le Yorkshire The Durbervilles, avec une sélection de dates live discrètes suivies d'un travail en studio. Les premiers fruits de la collaboration ont été un morceau d'un album hommage au 70e anniversaire de Bob Dylan publié par le label britannique Fat Cat Records.
En 2011, Tilston sort son album solo, The Reckoning, sur son propre label Hubris. Il a ensuite été interviewé par Jools Holland "au piano" et le couple a rendu hommage à feu Bert Jansch, décédé plus tôt dans le mois.
En février 2012, la chanson titre de The Reckoning a reçu le prix de la meilleure chanson originale aux BBC Radio 2 Folk Awards. Le prix a été partagé avec Bella Hardy, qui a recueilli exactement le même nombre de votes.
Sa fille Martha poursuit également une carrière dans la musique folk en tant qu'artiste solo tandis que son fils Joe Tilston est dans le groupe ska-punk, Random Hand .
En août 2010, il a été rapporté que John Lennon avait écrit une lettre de soutien à Tilston en 1971, bien qu'elle n'ait jamais été livrée. Lennon avait été inspiré pour écrire au chanteur folk alors âgé de 21 ans après avoir lu une interview dans le magazine ZigZag dans laquelle Tilston a admis qu'il craignait que la richesse et la renommée n'affectent négativement son écriture. Tilston n'a pas pris connaissance de l'existence de la lettre jusqu'à ce qu'un collectionneur le contacte en 2005 pour vérifier son authenticité. "Être riche ne change pas votre expérience dans votre façon de penser", a écrit Lennon. Il était signé "J'aime John et Yoko ". Cette lettre a inspiré le film de 2015 Danny Collins.
2015, USA, Biopic
Réalisé par Dan Fogelman
Scénario de Dan Fogelman
Photographie de Steve Yedlin
Musique de Ryan Adams & Theodore Shapiro
Décors de Dan Bishop & Claudette Didul
Direction artistique de Christopher Brown
Costumes de Sophie De Rakoff
Montage de Julie Monroe
Mixage de Scott Harber
Montage son de Kevin Zimmerman
Casting de Mindy Marin Scripte de Jayne-Ann Tenggren
Durée 1 h 46
Avec Al Pacino, Annette Bening, Jennifer Garner, Bobby Cannavale, Christopher Plummer, Katarina Cas, Giselle Eisenberg, Melissa Benoist, Josh Peck...
Résumé : Une rock-star vieillissante ne souhaite pas changer ses habitudes de vie, jusqu’à ce que son agent lui fasse ouvrir une lettre gardée secrète pendant 40 ans, écrite de la main de John Lennon, le célèbre membre des Beatles. Suite à cette découverte inattendue, Danny Collins va chercher à redécouvrir sa famille et à trouver l’amour...
Tina Turner
Tina Turner est née le 26 novembre 1939 à Nutbush (USA) et décédée le 24 mai 2023 à Küsnacht (Suisse). Elle est issue d'une famille de métayers du Middle West américain. Lors de ses études au High School de Saint-Louis, elle rencontre Ike Turner et chante dans son groupe rock. Sous la dénomination de Ike & Tina Turner, le groupe atteint une notoriété mondiale en 1969, lors de l'ouverture d'un concert des Rolling Stones. Elle collabore aussi avec Frank Zappa et fait les chœurs de l'album Over-Nite Sensation en 1973 sous le nom Tina Turner and the Ikettes. Mais la relation avec Ike devient insupportable pour Tina, et elle le quitte en 1976.
En 1975 elle tourne dans Tommy l'opéra rock délirant des Who. Tina Turner survit en se produisant dans des boîtes de nuit. Elle parvient à se hisser à nouveau au sommet avec l'aide des chants bouddhistes et du manager Roger Davies. C'est tout d'abord Private Dancer, en 1984, où elle chante des hits comme What's Love got to do with it ?. Le titre "Private Dancer" écrit par Mark Knopfler aurait dû à l'origine être le 6e morceau de l'album "Love over gold" du groupe, toutefois, il a été offert par Mark Knopfler à Tina Turner pour relancer sa carrière. Il est à noter que le groupe Dire Straits accompagne souvent Tina Turner dans ses albums des années 80.
En 1985, elle apparaît à l'écran dans Mad Max 3 : Beyond the Thunderdome tout en étant en tournée. Elle sort un album en 1986 Break Every Rule et part en tournée en 1987, ce qui lui vaut de surpasser les records du box-office, particulièrement le 16 janvier 1988 à Rio de Janeiro où plus de 180 000 personnes participent à son concert. Surnommée la Comeback Queen, elle sort en 1986 son autobiographie, qui devient rapidement un best-seller.
Durant sa carrière, Tina Turner a vendu 180 000 000 de singles et d'albums.
1993, USA, Biopic
Réalisé par Brian Gibson
Scénario de Kate Lanier d'après le livre de Tina Turner & Kurt Loder "I, Tina"
Photographie de Jamie Anderson
Musique de Stanley Clarke
Décors de Stephen Altman & Rick Simpson
Direction artistique de Richard L. Johnson
Costumes de Ruth E. Carter
Montage de Stuart H. Pappé
Montage son de Bruce Bell, Alan Bromberg, Jeff Clark, Dale Johnston, Colin C. Mouat, Solange S. Schwalbe & Dan Thomas
Casting de Reuben Cannon
Scripte de Dawn Gilliam
Durée 1 h 58
Avec Angela Bassett, Rae'Ven Larrymore Kelly, Virginia Capers, Laurence Fishburne, Khandi Alexander, Dororthy Thorton, Demetrice Cheathon, Nita Woods Allen, Jenifer Lewis, Phyllis Yvonne Stickney, Sherman Augustus, Chi McBride...
Résumé : Anna Mae Bullock est une jeune fille qui a "quelque chose dans la voix". Elle rencontre et tombe amoureuse du célèbre musicien Ike Turner et devient la fabuleuse Tina. Avec Ike, elle va vivre les plus hauts sommets de la gloire mais touchera aussi le fonds. Elle surmontera les obstacles et triomphera de tout...
Prix & Récompenses : Golden Globes 1994 : Meilleure actrice dans une comédie ou une comédie musicale.
Ritchie Valens
Richard Steven Valenzuela Reyes, dit Ritchie Valens, est né le 13 mai 1941 à Pacoima (USA) et est décédé le 3 février 1959 à Clear Lake (USA). C'est un rockeur américain d'origine indiano-mexicaine.
Ritchie Valens est le premier Latino à placer un hit dans le top 50 des ventes de disques aux États-Unis, avec La Bamba.
Il fabrique lui-même sa première guitare, puis, alors qu'il fréquente encore l'école secondaire, signe un contrat à 17 ans avec le label Del-Fi Records, à Los Angeles en 1958.
Il part en tournée avec Eddie Cochran.
Avec des titres comme Come On Let's Go en octobre 1958 puis 2 mois plus tard Donna (qu'il écrit pour sa petite amie), il est propulsé au sommet des charts américains. Donna est repris par des artistes aussi divers que Cliff Richard, MxPx, The Youngbloods, Clem Snide ou les Misfits.
En janvier 1959, il sort La Bamba, un titre largement inspiré d'un huapango (chanson de mariage mexicaine) mais qui ne sera un succès qu'après sa mort.
Le 3 février 1959, Ritchie Valens trouve la mort à 17 ans en même temps que Buddy Holly et Big Bopper, dans un accident d'avion à Clear Lake dans l'Iowa lors d'une tournée à travers les États-Unis. Don McLean en a fait en 1971 une chanson, American Pie. Ce jour est aussi connu comme "The Day the Music Died" ("le jour où la musique est morte").
1987, USA, Biopic
Réalisé par Luis Valdez
Scénario de Luis Valdez
Photographie de Adam Greenberg
Musique de Miles Goodman & Carlos Santana
Décors de Vincent M. Cresciman
Costumes de Sylvia Vega-Vasquez & Yvonne Cervantes
Montage de Don Brochu & Sheldon Kahn Mixage de Susumu Tokunow
Montage son de Mark Gordon & Warren Hamilton Jr.
Casting de Junie Lowry-Johnson
Scripte de Kerry Lyn McKissick
Durée 1 h 48
Avec Lou Diamond Phillips, Esai Morales, Rosanna DeSoto, Elizabeth Peña, Danielle von Zerneck, Joe Pantoliano, Rick Dees, Marshall Crenshaw, Noble Willingham...
Résumé : Evocation de la carrière d'un jeune rocker, Ricardo Valenzuela (plus connu sous le nom de Richie Valens) qui disparût à l'âge de dix-sept ans dans un accident d'avion. "La Bamba n'illustre pas seulement la carrière d'un musicien exceptionnel. Il raconte aussi l'histoire d'une famille et celle d'une idylle."...
Monica Zetterlund
Eva Monica Zetterlund née Eva Monica Nilsson est née le 20 septembre 1937 à Hagfors (Suède) et est décédée le 12 mai 2005 à Stockholm (Suède). Elle est une actrice et chanteuse de jazz suédoise. Elle a représenté la Suède au Concours Eurovision de la chanson 1963.
Elle est apparue dans plus d'une vingtaine de films et séries de télévision, notamment Les Émigrants en 1971 avec Liv Ullman et Max von Sydow. Elle jouait Ulrika, une prostituée de village émigrée en Amérique pour y commencer une nouvelle et meilleure vie. Dans ce film, sa fille était jouée par sa vraie fille, Eva-Lena Zetterlund. Mais la plupart des Suédois se souviennent de Monica pour avoir repris une chanson de Nat King Cole Walking my baby back home (Sakta vi gå genom stan). Elle était surtout une interprète exceptionnelle, remarquable en particulier pour ses chansons de jazz.
En 1957, elle chantait avec Ib Glindemann et son groupe au Danemark et le groupe d'Arne Domnérus à Stockholm. C'est à cette époque qu'elle entame une carrière internationale et s'est fait un nom en enregistrant, en 1964, Waltz for Debby avec Bill Evans, qui reste encore aujourd'hui très écouté. Elle était un modèle pour de nombreux jeunes Suédois. Sa longue carrière comprend la chanson En gång i Stockholm, avec laquelle elle a représenté la Suède au Concours Eurovision de la chanson 1963, mais ce choix n'avait pas été très apprécié à l'époque. Malgré son score de zéro point, elle est parvenue à toujours rester populaire en Suède et la chanson est devenue un classique de l'Eurovision.
Monica s'est également produite dans des cabarets à New York, Londres, Paris et Copenhague. Elle a enregistré en Suède avec Harry Belafonte Belafonte - En gränskös kväll på operan (soirée sans frontières à l'Opéra) en 1966, aux États-Unis, avec l'orchestre de jazz Thad Jones-Mel Lewis, It only happens every time en 1977, et avec le bassiste Niels-Henning Ørsted Pedersen, This is all I ask, en 1988.
Elle souffrait énormément de scoliose, surtout dans les dernières années, ce qui l'obligeait à se produire sur scène avec de l'aide et à chanter assise. Elle a, par conséquent, été forcée de se retirer de la scène vers 2000.
Le 12 mai 2005 dans l'après-midi, Monica est morte tragiquement dans l'incendie de son appartement. Alors qu'elle avait appelé les secours, gênée par sa maladie, elle n'a pu sortir à temps et fut rattrapée par les flammes1.
Beaucoup diront que Monica avait aussi bien réussi sa carrière de chanteuse de jazz que de comédienne. Durant plus de 50 ans, elle a beaucoup aimé chanter, que ce soit en Suède ou à l'étranger, ayant une capacité spéciale d'attirer aussi bien le jeune public que le moins jeune grâce à son répertoire.
2013, Suède, Biopic
Réalisé par Per Fly
Scénario de Peter Birro & Per Fly inspirée de la vie de Monica Zetterlund
Photographie d'Eric Kress
Musique de Peter Nordahl
Décors de Josefin Åsberg
Direction artistique de Kelly McGehee
Costumes de Kicki Ilander
Montage d'Åsa Mossberg
Son d'Hans Møller & Tobias Rönnertz
Casting de Linnea Roxeheim, Sara Törnkvist & Maggie Widstrand
Scripte de Lillie Aleksandrov
Durée 1 h 51
Avec Edda Magnason, Sverrir Gudnason, Kjell Bergqvist, Vera Vitali, Oskar Thunberg, Johannes Wanselow, Nadja Christiansson, David Hellenius...
Résumé : Au début des années 1960, Monica Zetterlund est une jeune suédoise de caractère et ambitieuse, déterminée à devenir une célèbre chanteuse de jazz de son époque. Pour ce faire, elle n’hésite pas à se lancer pleinement dans la carrière de ses rêves en se produisant dans les clubs de jazz les plus animés de Stockholm avant de conquérir ceux de New York. C’est là même qu’elle rencontre les légendes du jazz comme Miles Davis, Bill Evans ou encore Ella Fitzgerald. Mais pour accomplir ses rêves de gloire, Monica ne laisse plus de place à sa vie de famille, à son rôle de mère ni même à sa vie amoureuse. Exigeante et rigoureuse, en quête perpétuelle de reconnaissance, elle se sent désemparée face à ses sacrifices, prix à payer de sa formidable réussite...