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La Floride fait son cinéma
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Géographie

La Floride est un État américain situé dans le sud-est des États-Unis, sur la côte dite du Golfe. Elle est bordée à l’ouest par le golfe du Mexique, au nord par l'Alabama et la Géorgie et à l’est par l’océan Atlantique. Avec plus de 21 millions d'habitants en 2018, il s'agit du troisième État le plus peuplé du pays (après la Californie et le Texas). Avec une superficie de 151 940 km2, la Floride se classe au 22e rang des États américains. Sa capitale politique est Tallahassee, mais l'agglomération la plus peuplée est Miami, qui compte plus de 6,1 millions d'habitants.
La Floride est constituée à l'est d'une péninsule d'environ 630 km de long et à l'ouest d'une bande côtière étroite d'environ 330 km de long en forme de "queue de poêle"". Sa géographie est marquée par un littoral étendu, par l'omniprésence de l'eau et par la menace des ouragans. Le relief se caractérise par de faibles altitudes — le point culminant atteignant seulement 105 m d'altitude — et des terrains sédimentaires, le climat variant de subtropical au nord, à tropical au sud. Ses animaux emblématiques, comme le lamantin et l'alligator, peuvent être aperçus dans les Everglades, l'un des parcs nationaux les plus connus au monde.

Histoire

Époque précolombienne : On a longtemps pensé que les premiers arrivants descendaient des peuplades venues d'Asie, qui pénétrèrent en Amérique du Nord par le détroit de Béring alors émergé entre 20 000 et 15 000 av. J.-C. Des experts favorisent plutôt la thèse selon laquelle la péninsule aurait été peuplée par des groupes originaires d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud, qui seraient arrivés en Floride après être passés par les Antilles.
Les Paléoaméricains entrèrent sur le territoire actuel de la Floride, il y a environ 12 000 ans, pendant la glaciation du Wisconsin. À cette époque, le niveau des mers est inférieur d'une centaine de mètres à celui XXe et XXIe siècles. La péninsule de Floride était alors deux fois plus étendue et connaissait un climat plus sec et plus frais. Une mégafaune disparue peuplait la région (tigre à dents de sabre, tatou géant, chameaux...). Compte tenu du manque d'eau potable, les Amérindiens vivent à proximité des dolines et des bassins calcaires. Le site préhistorique de Page-Ladson a révélé des objets amérindiens parmi lesquels des pointes de la culture Clovis.
Vers -8000 le réchauffement climatique provoque une élévation du niveau moyen des mers. Le climat de la Floride devient plus chaud et plus humide. De nouvelles cultures amérindiennes fondées sur la cueillette et la pêche (période archaïque) apparaissent. Les premières communautés se sédentarisèrent près des littoraux à partir de 5000 av. J.-C.. Les plus anciens campements semi-permanents se développent le long des voies navigables. Les Amérindiens créent des sambaquis, des grands dépôts de coquillages qui subissent une fossilisation chimique par l'action de l'eau de pluie. Ils édifient des tertres comme ceux de Horr's Island ou de Crystal River. Quelque 14 000 tertres funéraires sont disséminés un peu partout à travers la Floride. Ces mystérieux tumulus contiennent les dépouilles de chefs amérindiens ou de personnages religieux, étendus le visage vers le soleil, et recouverts par d'autres membres importants de la tribu, enterrés quant à eux la face tournée vers la terre. La poterie cuite fait son apparition vers 2000 av. J.-C. La culture archaïque se diversifie vers 500 av. J.-C. pour donner naissance à des cultures régionales. Les peuples présents dans le nord-ouest de la Floride actuelle sont influencés par la civilisation mississippienne, alors que ceux qui vivent au sud et à l'est conservent des caractéristiques héritées de la période archaïque. La culture du maïs se diffuse au nord d'une ligne allant de Daytona Beach à la baie de Tampa. Elle arrive au sud de la péninsule vers le Ve siècle av. J.-C. Les échanges de produits et de nourriture se développent avec les autres peuples du Sud-Est de l'Amérique du Nord.
Au XVIe siècle, la population de Floride doit être comprise entre 100 000 et 350 000 habitants répartis en de nombreux villages et tribus. Les conquistadores espagnols ont recensé une centaine de noms de peuples amérindiens : les mieux organisés étaient les Apalachees. Les Timucuas vivaient dans des villages séparés dans le nord-est et le centre. Les Calusas occupaient le Sud de la péninsule.
Colonisation européenne : Les premiers explorateurs européens ont pu voyager près du Sud de la Floride dès 1499. Selon une légende populaire, l'Espagnol Juan Ponce de León aurait découvert la Floride en cherchant la fontaine de Jouvence. Il débarqua sur la côte orientale de la péninsule entre le 2 et le 8 avril 1513, sans doute près de l'actuelle ville de Saint Augustine. Il baptisa l'endroit "la Pascua florida", ce qui signifie "les Pâques fleuries" en référence au dimanche des Rameaux. Il fit route ensuite vers le sud où il fut blessé dans un affrontement contre les Calusas. Il revint en Floride en 1521 afin de trouver de l'or et d'évangéliser les Amérindiens. L'établissement qu'il fonde avec environ 200 colons ne dure pas à cause des attaques répétées des Amérindiens dans lesquelles Ponce de Léon laisse la vie, après avoir été ramené à Cuba.
L'expédition de Pánfilo de Narváez reconnaît la côte occidentale de la Floride, mais l'Espagnol trouve la mort dans une attaque amérindienne en 1528. Le 30 mai 1539, Hernando de Soto débarque près de l'actuel Bradenton dans la baie de Tampa et explore l'intérieur des terres. Une tentative de colonisation à Pensacola menée par Tristán de Luna en 1559 est finalement abandonnée en 1561.
Dans la course aux colonies, la France s'intéresse à l'Amérique du Nord dès le XVIe siècle. Le huguenot français Jean Ribault aborde la côte orientale de Floride le 30 avril 1562 et prend possession de la Floride au nom du roi de France. Il construit le bastion Charlesfort pour défendre la nouvelle colonie de la Floride française. Le 30 juin 1564, René de Laudonnière fonde un second fort en Floride française, le Fort Caroline (Jacksonville).
Le 8 septembre 1565, la colonie espagnole de San Augustin est fondée par Pedro Menéndez de Avilés : elle devient ainsi la plus ancienne colonie des États-Unis occupée en continu par des Européens. Les religieux espagnols, en particulier des jésuites puis des franciscains, commencent à édifier des missions pour évangéliser et encadrer les Amérindiens. Les établissements espagnols de Floride sont attaqués par les Français puis par les Anglais du XVIe au XVIIIe siècle. La fondation de la Géorgie en 1733, l'effondrement du système missionnaire et les défaites des Apalachees, alliés des Espagnols, ouvrent la région aux raids anglais jusqu'aux Keys. Durant l'époque moderne, les navires européens utilisent le courant du Gulf Stream pour retourner en Europe, si bien que le détroit de Floride devient un lieu de passage stratégique. Plusieurs navires s'échouent sur les récifs et certaines îles servent de refuge aux pirates et aux esclaves en fuite.
Le traité de Paris (1763) met fin à la guerre de Sept Ans et modifie considérablement la carte des colonies d'Amérique du Nord : l'Espagne doit céder la Floride aux Anglais. La plupart des habitants, qu'ils soient colons ou Amérindiens, quittent la région. La métropole britannique divise le territoire en deux entités : la Floride orientale, avec pour capitale Saint Augustine et la Floride occidentale avec pour principale ville Pensacola ; elle encourage l'installation de nouveaux colons, en particulier dans la partie orientale, en leur offrant des privilèges commerciaux et des terres. Durant cette période, les Amérindiens creeks immigrent en Floride pour former le peuple Séminole.
La Floride est un enjeu de la guerre d'indépendance des États-Unis (1775-1783). Contrairement aux Treize colonies, elle reste fidèle à la couronne anglaise et accueille même des réfugiés loyalistes. Les Espagnols s'emparent de Pensacola en 1781 et d'une grande partie de la Floride Occidentale. Le traité de Paris (1783) redonne la Floride à l'Espagne, sans en préciser les frontières. Les États-Unis souhaitent que l'ancienne limite d'avant 1767 soit reprise. Le traité de San Lorenzo entérine ce choix en 1795.
Souveraineté américaine et guerres séminoles : La Floride est cédée aux États-Unis par le traité d'Adams-Onís, signé le 22 février 1819, et constituée en territoire le 30 mars 1822. La capitale est installée à Tallahassee, à mi-chemin entre Saint Augustine et Pensacola. Le premier gouverneur est Andrew Jackson auquel succéda William Pope Duval dès 1822.
Les colons américains développent une économie de plantation similaire à celle du Sud profond. Après la Première guerre séminole (1814-1819), ils font pression sur le gouvernement américain pour qu'il déplace les Amérindiens. En 1832, celui-ci signe le traité de Payne's Landing avec certains des chefs séminoles, en leur promettant des terres à l'ouest du Mississippi s'ils acceptent de quitter la Floride. De nombreux Séminoles partent à cette époque, alors que ceux qui restent se préparent à défendre leur terre. En 1835 l'armée américaine arrive pour faire respecter le traité signé trois ans plus tôt, ce qui déclenche la Seconde guerre séminole menée par Osceola. Après son arrestation, des négociations de cessez-le-feu sont lancées en 1837. Il meurt en captivité moins d'un an plus tard. La guerre s'éternise jusqu'en 1842 et devient la plus coûteuse des guerres indiennes du XIXe siècle. Après le conflit, les Séminoles sont en majorité déportés à l'ouest du Mississippi, seuls 300 d'entre eux sont autorisés à demeurer dans les Everglades.
Le 3 mars 1845, la Floride devient le 27e État des États-Unis avec pour premier gouverneur William Dunn Moseley. Elle se dote d'un sceau en 1847 et de deux universités en 1851. La Troisième guerre séminole (1855-1858) est menée pour vaincre la résistance des derniers Amérindiens. À l'issue du conflit, il ne reste plus qu'une centaine de Séminoles en Floride. À la suite d'une insurrection en 1859, 75 d'entre eux sont déportés vers l'ouest. Les autres, dont le chef ar-pi-uck-i, Sam Jones, restent dans les Everglades, refusant de quitter la terre de leurs ancêtres. De nos jours, leurs descendants sont encore présents dans la région.
À la veille de la guerre de Sécession, la Floride est l'État le moins peuplé du Sud des États-Unis, avec environ 140 400 habitants, dont 44 % sont des esclaves. L'esclavage devient une question politique et économique majeure pour les planteurs floridiens. Ces derniers s'opposent au parti républicain et aux idées abolitionnistes des États du Nord. Au cours de l'élection présidentielle américaine de 1860, ils refusent de voter pour Abraham Lincoln et la Floride finit par se séparer de l'Union en signant l'ordonnance du 10 janvier 1861. Elle rejoint les États confédérés d'Amérique quelques semaines plus tard et s'engage dans la guerre de Sécession.
Guerre de Sécession et Reconstruction (1860-1880) : Compte tenu de son faible poids démographique, la Floride contribue à l'effort de guerre plus par son économie que par sa main d'œuvre ou ses soldats. Elle fournit notamment de la viande, du poisson, du coton et du sel à ses alliés. Elle n'est pas un enjeu stratégique majeur du fait de sa situation géographique périphérique et de sa faible industrialisation, si bien qu'elle connait moins de destructions que les autres États sudistes. Dans les secteurs contrôlés par les Nordistes, c'est-à-dire le littoral, les esclaves profitent de la guerre civile pour fuir leurs plantations. Certains s'engagent comme marins ou soldats dans l'Armée de l'Union.
Les Nordistes organisent un blocus maritime et occupent plusieurs ports floridiens pour empêcher le ravitaillement des États sécessionnistes. Les Sudistes contrôlent la plupart des forts. John Milton, le gouverneur de la Floride de l'époque, organise une milice et renforce la défense de son État. Le contingent floridien compte environ 15 000 soldats. La plupart de ces troupes combattent en Virginie et la brigade de Floride se distingue notamment pendant la bataille de Gettysburg.
Au début de l'année 1862, le gouvernement sudiste demande à l'armée du général Braxton Bragg stationnée à Pensacola de partir pour le front occidental. Il ne reste alors que plusieurs compagnies indépendantes et quelques bataillons d'infanterie qui reçoivent des renforts venus de Georgie en 1864. La Floride est le théâtre de plusieurs affrontements sans importance décisive (bataille de Santa Rosa Island, bataille de Natural Bridge, bataille de Gainesville, bataille de Marianna) ; la principale bataille est celle d'Olustee. Plus le conflit dure, plus le mécontentement des Floridiens grandit contre la conscription et les réquisitions. Les déserteurs sont de plus en plus nombreux et ils s'organisent même pour attaquer les patrouilles confédérées, lancer des raids contre les plantations ou encore renseigner les Nordistes. Environ 2 000 Floridiens, opposés à la sécession, rejoignent même les rangs de l'armée ennemie.
En mai 1865, le général nordiste Edward M. McCook est chargé de reprendre le contrôle de la Floride. Il défie le colonel George Washington Scott, fit hisser le drapeau des États-Unis sur le capitole de l'État à Tallahassee et lit la proclamation d'émancipation des esclaves le 12 mai. La Guerre de Sécession est terminée en Floride, qui est officiellement réintégrée dans l'Union le 25 juillet 1868. La guerre met la Floride au bord de la faillite, mais l'effort de reconstruction attire des investisseurs du Nord du pays. Ces derniers financent le commerce, l'industrie du bâtiment, les transports et le tourisme. La Reconstruction commence ainsi pour s'achever en 1877.
La Floride se dote d'une nouvelle constitution en 1868, qui est réformée en 1885. L'élite démocrate reprend le pouvoir en 1877 après plusieurs années de lutte politique et de violences des groupes paramilitaires visant à intimider ses adversaires ainsi que les Noirs. Entre 1885 et 1889, le corps législatif de l'État vote des lois destinées à empêcher les petits Blancs et les Afro-Américains d'exercer leur droit de vote et d'éligibilité, comme le prévoit la constitution des États-Unis. Comme dans les autres États sudistes, le Congrès de Floride reste longtemps dominé par le parti démocrate. Ce dernier instaure un régime de ségrégation raciale en adoptant les lois Jim Crow : les Noirs sont privés de leur citoyenneté et séparés des Blancs dans les lieux publics.
Ségrégation, migrations et développement économique (1880-1945) : Le tourisme devient une activité majeure de la Floride et est favorisé par la construction de voies ferrées dans la deuxième moitié du XIXe siècle. La croissance que connaît la Floride à cette époque repose en grande partie sur le développement rapide de son réseau ferroviaire. Le secteur primaire connaît également un essor important dans le dernier quart du XIXe siècle : la Floride se spécialisa dans l'élevage, la culture des agrumes, la production de bois, de cigares et de phosphates. Ces produits étaient acheminés vers les centres de consommation du nord-est grâce au chemin de fer et aux navires marchands. Pendant la guerre hispano-américaine de 1898, Tampa, Miami et Jacksonville servent de lieux d'embarquement pour attaquer Cuba. Après le conflit, des milliers de soldats rentrés au pays s'installent en Floride.
Les lynchages et les violences racistes dirigées contre les Noirs se multiplient après la Première Guerre mondiale. Ces tensions prennent des formes radicales (émeutes d'Ocoee en 1920, de Perry et de Rosewood en 1922-1923). En 1934, le lynchage de Claude Neal à Marianna provoque une vague d'indignation dans tout le pays. Au tournant du siècle, le charançon du cotonnier dévaste les plantations de coton. Pour échapper aux persécutions et aux discriminations, près de 40 000 Afro-Américains quittent la Floride pour s'installer dans les villes du Nord-Est des États-Unis. Cette "Grande Migration" des années 1910-1940, qui concernait tous les États sudistes, avait également des causes économiques, car les Noirs pouvaient obtenir des emplois mieux payés dans les villes industrielles du Nord qui manquaient de main-d'œuvre.
Le boom ferroviaire et foncier des années 1920 résulte de l'afflux d'investissements extérieurs et profite à des villes comme Palm Beach et Miami. Cet élan est brisé par les ouragans de 1926 et 1928, par l'éclatement de la bulle spéculative et surtout par la Grande Dépression à partir de 1929. Pourtant, c'est dans les années 1930 que sont aménagés les premiers parcs d'attraction qui font la réputation de la Floride : Cypress Gardens Adventure Park (1936) près de Winter Haven, Marineland (1938) près de Saint Augustine.
Dès 1933, le président américain Franklin Delano Roosevelt, qui subit une tentative d'assassinat à Miami, met en place le New Deal pour sortir le pays de la Grande Dépression. En Floride, ce programme prend des formes multiples comme la construction du Cross-Florida Barge Canal. De grands travaux de drainage des marécages sont entrepris pour mettre en valeur de nouvelles terres agricoles dans le sud de la péninsule. Cette région connaît alors une importante croissance démographique en attirant des Américains mais aussi des Canadiens. Il faut attendre l'avènement de la société des loisirs, dans les années 1960, pour voir s'installer le Walt Disney World Resort à Orlando.
Seconde Guerre mondiale et guerre froide : Malgré des temps difficiles, la population de la Floride passe à environ deux millions d'habitants en 1940. À ce nombre s'ajoute chaque année quelque trois millions de touristes (contre quarante millions aux XXe et XXIe siècles). La Seconde Guerre mondiale marque un tournant dans l'économie de la Floride : plus de cent Liberty ships sortirent des chantiers navals Wainwright à Panama City. L'État fédéral crée ou renforce les bases militaires comme celles de Pensacola, Eglin ou MacDill de même que celle de Jacksonville. À la fin du conflit, les soldats qui se sont entraînés sur les plages de Daytona Beach, de Miami et de St. Petersburg, reviennent dans la région pour y trouver du travail ou pour suivre une formation universitaire accordée aux militaires démobilisés dans le cadre d'un plan fédéral de reconversion. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Floride fait de son mieux pour attirer de grandes sociétés américaines dans la région. Entre 1945 et 1954, on construit, pour accueillir les touristes, plus d'hôtels à Miami que dans tout le reste des États-Unis. La Guerre froide (1947-1991) accentue l'essor du complexe militaro-industriel ; la Floride devient un enjeu majeur du fait de sa proximité avec l'île communiste de Cuba. Elle accueille des milliers de réfugiés cubains. Miami devint progressivement l'un des principaux centres économiques de l'Amérique latine. L'immigration vient également d'Haïti et d'autres États des Caraïbes.
Au cours de la crise de 1962, la région pouvait être directement menacée par les missiles nucléaires soviétiques. Dans le cadre de la compétition avec l'URSS et à cause de sa situation géographique, la Floride accueille la Patrick Air Force Base et la base de lancement de Cap Canaveral. Dans les années 1960, l'État vit au rythme de la conquête de l'espace qui participe à sa renommée et crée de nombreux emplois. La mission Apollo 11, lancée depuis le Centre spatial Kennedy en juillet 1969, est suivie par des millions de personnes dans le monde. Le ciel de Floride voit également l'explosion de la navette Challenger en 1986. Avec la fin de l'affrontement des deux blocs, plusieurs bases militaires sont fermées.
Les deux décennies qui suivent la Seconde Guerre mondiale sont marquées par la lutte pour l'égalité des Afro-Américains dans le Sud des États-Unis. En 1944, la Cour suprême des États-Unis interdit le système des primaires blanches qui limite le droit de vote des Noirs. Le leader Harry Tyson Moore fonde 50 branches de la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP) pour la Floride. En 1951, il meurt dans l'explosion d'une bombe posée par des activistes du Ku Klux Klan. D'autres attentats contre des Noirs marquèrent les années 1951-1952 en Floride. En 1954, l'arrêt de la Cour suprême des États-Unis interdisant la ségrégation dans les écoles n'est pas respecté partout. Des émeutes raciales ont lieu à Jacksonville en 1960 et à Saint Augustine la même année. Le boycott des bus de Tallahassee fut organisé par le révérend Charles Kenzie Steele en 1956-1958 en prenant modèle sur les évènements d'Alabama. Le mouvement contre la ségrégation eut de nombreux partisans parmi la population blanche de l'État, au premier rang desquels se trouve Thomas LeRoy Collins, gouverneur de la Floride entre 1955 et 1961. Jusqu'au début des années 1960, les plages du comté de Dade sont interdites aux Noirs. Il faut attendre le Civil Rights Act de 1964 et le Voting Rights Act de 1965 pour que soit reconnue l'égalité des droits entre Noirs et Blancs dans le Sud. Cependant, les inégalités et les tensions demeurent : plusieurs quartiers noirs de Miami connaissent des émeutes raciales à Liberty City (mai 1980, 17 morts) et Overtown (1982 et 1989).

Source : Wikipédia.

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