Accueil
Acteurs
Actrices
Compositeurs
Films
Photographes
Réalisateurs
Scénaristes
Technique
Thèmes
Contact













Colmar fait son cinéma
Les autres préfectures

Sa situation géographique

Colmar est une commune française située au centre de l'Alsace, dans le département du Haut-Rhin. Chef-lieu de département, d'arrondissement et de canton, siège de la communauté d'agglomération de Colmar, elle comptait 67 257 habitants au dernier recensement en 2012 (population légale en vigueur au 1er janvier 2015), ce qui en fait la 2ème commune haut-rhinoise et la 3ème commune alsacienne en nombre d'habitants. Ses habitants sont appelés les Colmariens. Bien que n'étant pas chef-lieu de région, Colmar abrite une cour d'appel. Cette particularité est due à l'élévation de la ville au rang de capitale judiciaire par l'ancien Conseil souverain d'Alsace en 1698.
La commune appartient à ce grand ensemble économique et démographique qu'est l'Europe rhénane, qui compte près de cent millions de personnes et s'étend des Pays-Bas à la Suisse en passant par la Belgique, le Luxembourg, l'Alsace et l'ouest de l'Allemagne. Elle est traversée par l'Ill et la Lauch.
Le massif des Vosges est aux portes de la ville et les Alpes du nord à environ 2 h 30 de route.
À vol d'oiseau, Colmar est située à 63,6 km au sud-sud-ouest de Strasbourg. Elle est à mi-distance entre Strasbourg au nord (64 km) et Bâle au sud (60 km) et à 38 km de Freiburg. Plus loin, on trouve Zurich à 119 km, Luxembourg à 193 km, Genève à 229 km, Munich à 314 km, Innsbruck à 317 km, Lyon à 322 km, Milan à 323 km, Bruxelles à 378 km ou Paris à 380 km.

Source : Wikipédia

Histoire de la ville

Préhistoire et Antiquité : À la Préhistoire, entre 5000 et 4000 avant notre ère, des groupes humains venant du bassin du Danube ont peuplé les bords du Rhin, comme en témoignent les silex exposés au musée Unterlinden. Ces peuplements s'identifient à la culture rubanée et sont attestés dans les environs de Colmar. La présence de l'Ill et de ses confluents (la Lauch, la Thur et la Fecht) a fortement contribué à l'implantation humaine sur le site.
Une présence celte est attestée entre 1200 et 800 av. J.-C. grâce à la découverte de plusieurs urnes funéraires. Dans les derniers siècles avant notre ère et toujours aux environs de la ville, près du Hohlandsbourg, une agglomération remontant au Bronze final et se rattachant à la civilisation des champs d'urnes a été découverte et fouillée en 1968.
Les Raurarques ou Rauraques, dont la capitale est Argentovaria (le futur Horbourg), défendent la Villa Columbaria au moment de l'invasion alamane.
En 378, l'empereur romain Gratien soumet ces envahisseurs germaniques, dont des contingents entiers vont intégrer l'armée romaine et qui dès lors vont commencer à coloniser la région. Ces auxiliaires alamans ne parviendront pas à s'opposer, malgré une résistance acharnée, au passage du Rhin par d'autres tribus germaniques et orientales, comme les Huns, en 406.
C'est aux Ve et VIe siècles, lors de la conquête de la Gaulle que les souverains francs occupent de grands territoires sur le futur domaine de la ville. Il s'agit là d'un peuple nomade qui construit de grands bâtiments de bois et de pisé (terre argileuse) : granges, écuries, pressoir, cuisine, basse-cour, colombier... et crée au centre une construction soignée pour son souverain.
Haut Moyen Âge : L'aristocratie alémanique va finalement être défaite et massacrée par les Francs, mettant un terme au conflit multiséculaire qui oppose ces deux fédérations de peuples germaniques. La région de Colmar va alors être dominée par les clans mérovingiens et christianisée.
L'acte de donation de Louis le Pieux, rédigé à Francfort le 12 juin 823, mentionne pour la première fois la ville sous le terme "Notre fisc nommé colombier". L'empereur carolingien cède à l'abbaye de Munster une partie de forêt du fisc de Columbarium, alors habité par quelques domaines fermiers. À 2 reprises, en 883 et 884, Charles III le Gros tient une assemblée où sont présents tous les dignitaires de l'Empire, entre la Meuse et l'Elbe, et au-delà des Alpes et de l'Italie du nord.
Moyen Âge central : Vers 965, le domaine royal carolingien est scindé entre l'Oberhof, qui revient au monastère clunisien de Payerne (canton de Vaud en Suisse) ; et le Niederhof, qui devient propriété de l'évêque Conrad de Constance. Vers l'an 1 000, on y construit une église en lieu et place de l'actuelle Collégiale Saint-Martin. Elle se composait d'une abside carrée, d'un transept de 19 par 8 mètres ainsi que d'une nef de 15 mètres de long. La ville est détruite par un incendie en 1106.
La commune se développe progressivement et accède au statut de ville impériale en 1226, sous la suzeraineté de l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen (qui se rendra dans la ville en 1235). C'est à cette époque que commencent à s'installer diverses communautés religieuses, telles que les Franciscains, les Dominicains et les Augustins.
Le prévôt Jean Roesselmann, après avoir libéré les Colmariens de la domination de l'évêque de Strasbourg en 1261, repousse une nouvelle attaque en 1262 au prix de sa vie.
En 1278, Rodolphe de Habsbourg donne à la ville libre du Saint-Empire romain germanique ses Libertés communales. Dans ce document daté du 29 décembre et rédigé en allemand, le comte affiche quarante-quatre prescriptions relevant du droit pénal, du droit privé et des procédures. Par exemple, pour un meurtre sur le ban de la commune, la punition était la décapitation et la démolition de la maison.
En 1293, la ville tente en vain de se soulever contre le roi Adolphe de Nassau. 2 ans plus tard, Colmar construit son premier hôtel de ville.
Moyen Âge tardif : Le premier port de Colmar, le Ladhof, voit le jour en 1337, au confluent de la Thur et la Lauch. Les marchandises y étaient embarquées jusqu'à Strasbourg, puis vers les pays rhénans.
La Décapole d'Alsace nait en 1342 grâce à l'agrément de Charles IV. Elle compte alors 7 villes. Colmar la rejoint le 28 août 1354, pour donner naissance à la confédération des 10 villes impériales. Il s'agit du premier syndicat intercommunal de la région. Elles se promettent secours mutuel en cas d'agression extérieure mais n'écartent pas l'idée d'un conflit interne qui serait résolu à l'amiable. Haguenau, ville du Landvogt qui gère depuis le XIIIe siècle le domaine impérial peut être considéré comme chef-lieu administratif. Ce regroupement envoie des députés aux diètes de l'Empire et aux assemblés des villes impériales.
La ville se dote en 1360 d'une constitution stable. Le gouvernement est confié aux bourgeois et membres de la corporation. En 1376, elle obtient le droit de fabriquer de la monnaie et entre, en 1403, dans l'alliance monétaire du Rappenmünzbund.
Une grande épidémie de peste bubonique frappe la ville en 1418.
En 1469, l'archiduc Sigismond, qui représente l'empereur d'Allemagne en Alsace, a d'impérieux besoins d'argent. Charles le Téméraire lui consent un prêt mais réclame en gage une partie de la province. Dans la région concédée, il délègue un bailli, Pierre de Hagenbach. Sa cruauté est telle que les villes d'Alsace se hâtent de rembourser le Téméraire. Mais Hagenbach refuse de céder la place. Battu et fait prisonnier, il est condamné à avoir la tête tranchée. L'honneur de l'exécution revient au bourreau de Colmar, en 1474. La tête de Hagenbach, momifiée, est conservée au musée Unterlinden, ainsi que le glaive du bourreau.
Le Koïfhus est achevé en 1480. Il sert à la fois de magasin pour les marchandises, de bureau de douane et de lieu de réunion des députés de la Décapole.
Le XVIe siècle et la réforme protestante : En 1512, la communauté juive est exclue de la ville. Elle y était présente depuis le XIIIe siècle et ne trouvera plus droit de cité jusqu'à la Révolution. Le statut communal est modifié en 1521, le nombre de corporations est rapporté à 20.
La ville devient un foyer de propagande luthérienne entre 1522 et 1525 grâce aux ouvrages de l'imprimeur Farckall. À la suite de la guerre des paysans, les premiers groupes de sympathisants de la Réforme se rassemblent (affaire du prédicateur Hans, tentative de sédition de l'aubergiste Bader). La ville échappe de peu aux violences de la guerre des paysans en 1525.
Malgré la ralliement de nombreuses villes alentour, la Réforme ne parvient pas à s'introduire à Colmar. L'échéance est retardée notamment par le prédicateur dominicain Jean Fabbri et le prieur des Augustins Jean Hoffmeister.
Le gouvernement de Colmar réglemente, en 1538, la vie des clercs à l'intérieur des couvents à la suite d'abus constatés.
La peste de 1541 fait 1 560 victimes dans la ville, les franciscains sont décimés.
En 1555, la paix d'Augsbourg rétablit officiellement la coexistence du catholicisme et du luthéranisme dans l'Empire.
Le magistrat est renouvelé en 1564 et voit arriver des hommes neufs favorables à un changement de situation.
La réforme luthérienne est introduite en 1575, un demi-siècle après Strasbourg ou Bâle. Le 14 mai, le conseil de la ville, sous la direction de l'Obristmeister Michel Buob, autorise le culte protestant à côté du culte catholique. Le lendemain a lieu le premier culte protestant en l'église des Franciscains, officié par le pasteur de Jebsheim Jean Cellarius.
L'architecte strasbourgeois Daniel Specklin dote la ville de nouvelles fortifications en 1580.
Guerre de Trente Ans (1618-1648) : La guerre de Trente Ans touche particulièrement l'Alsace et prend fin à la signature des traités de Westphalie, qui consacre la victoire de la France et de la Suède sur le Saint-Empire romain germanique. Le traité d'Osnabrück permet à chaque confession de récupérer les biens et droits qu'elle possédait au 1er janvier 1624. Quant au traité de Münster, il permet à la France de récupérer les possessions des Habsbourg, notamment le grand bailliage qui incluait les 10 villes impériales de la Décapole, dont faisait partie Colmar.
Guerre de Hollande (1672-1678) : Lors de la guerre de Hollande, Colmar tente de renouveler ses privilèges impériaux. Elle participe notamment à l'effort de guerre de l'Empire contre les Turcs. Cet effort est connu comme la Türkenhilfe.
Au printemps 1673, décision est prise de s'emparer de Colmar. Louvois et le marquis de Coulanges, accompagnés de 500 cavaliers, se présentent aux portes de la ville le 28 août. Il y pénètrent conjointement par les portes de Deinheim et de Rouffach. Les Colmariens sont désarmés le lendemain. 4 000 hommes sont mis à l'œuvre pour démanteler les fortifications qui avaient fait l'orgueil de la ville. Avec leurs restes sera construit un hôpital.
Le 30 août, le roi Louis XIV et son cortège de 200 carrosses se rendent dans la ville pour constater l'avancé des démolitions et prononce ces mots : "Messieurs les Colmariens ne sont plus si glorieux comme ils étaient !". Toutefois, à l'automne 1674, les armées du Saint-Empire envahissent l'Alsace et le grand Électeur de Brandebourg Frédéric-Guillaume s'installe à Colmar avec 1 200 hommes.
Le 5 janvier 1675, le vicomte de Turenne bat les hommes de l'Empire à Turckheim. La peur de subir les mêmes atrocités pousse Colmar à se soumettre aux Français. Le traité de Nimègue, signé le 5 février 1679, met fin à la guerre. Le lys remplace désormais l'aigle, Colmar est devenue ville royale française.
XVIIe et XVIIIe siècles : Le traité de Rueil est signé le 1er août 1635 entre Louis XIII et Colmar, la ville est placée sous la protection du roi, sans pour autant abandonner son statut de ville de l'Empire. La parité confessionnelle des postes de gouvernement entre catholiques et protestants est instaurée, bien que ces derniers représentent les deux tiers de la population.
En 1683, Colmar accueille la commanderie militaire de la Haute-Alsace (commissaires des guerres, commissaire régional d'artillerie, contrôleur de l'hôpital royal militaire, commissaire provincial des poudres et salpêtres). Une nouvelle division territoriale relevant de l'Intendant d'Alsace voit le jour en 1695 : Colmar devient chef-lieu de subdélégation. La ville obtient en 1698 le siège du Conseil souverain d'Alsace, devenant ainsi la capitale judiciaire de la province d'Alsace. La première séance date du 22 mai et a lieu dans la maison dite du Wagkeller.
En 1714, la ville fait l'acquisition de la seigneurie du Hohlandsbourg et cède le prieuré de Saint-Pierre aux jésuites qui sont installés dans la ville depuis 1698. L'architecte strasbourgeois Jean-Jaques Sarger édifie l'église des Jésuites entre 1735 et 1750, actuellement sur le terrain du lycée Bartholdi.
Voltaire séjourne à Colmar pendant l'hiver 1753-1754, à la suite de son renvoi de la cour du roi de Prusse Frédéric II. Il y effectue des recherches sur l'histoire de l'Empire, avec l'aide appréciable des conseillers et avocats du Conseil souverain dont il dira : "J'ai trouvé à Colmar des avocats qui sont plus instruits de l'histoire de l'Empire qu'on ne l'est à Vienne. Gens d'un mérite solide, communicatifs qui ont de belles bibliothèques et sont entièrement à notre service. Je suis dans le seul pays de France où l'on puisse trouver des secours sur cette matière qu'on ignore parfaitement à Paris." Les jésuites contestent ses talents d'historiens et dès lors il gardera un souvenir mitigé de son séjour à Colmar. Il parlera de la ville comme d'une "petite ville dévote, remplie de tracasseries, où tout le monde se confesse, tout le monde se déteste".
Théophile Conrad Pfeffel fonde l'Académie militaire en 1773. Il s'agit en fait d'un lieu ne s'adressant qu'à des enfants protestants, nobles le plus souvent, et qui leur permettaient de se destiner à une carrière militaire.
La Révolution et le XIXe siècle : La ville, promue chef-lieu du Haut-Rhin en 1790, compte alors plus de 13 000 habitants. Étienne Ignace Salomon en devient le premier maire. En 1791, la ville devient siège de l'évêché constitutionnel du département et la collégiale Saint-Martin est érigée en cathédrale, et ce jusqu'au concordat de 1802. Hérault de Séchelles convertit le tribunal criminel du Haut-Rhin en tribunal révolutionnaire en 1793. 13 exécutions seront prononcées en quelques mois. En 1800, la ville devient chef-lieu du département et accueille son premier préfet, Jean-Baptiste Harmand. Son siège se trouve initialement dans l'abbaye cistercienne de Pairis, avant de déménager en 1866. La ville redevient capitale judiciaire et reçoit un tribunal d'appel qui deviendra une cour d'appel en 1804. À la suite du plébiscite pour l'Empire, elle devient une cour impériale et la ville retrouve un maire, François Antoine Richter.
Colmar accueille le roi Charles X en 1828, ainsi que le duc d'Orléans et de Nemours en 1831.
Au XIXe siècle, Colmar est marquée par de nombreuses émeutes. La première se tient en 1833. Surnommée "émeute de la piquette". Elle fait suite à la volonté de l'administration fiscale de taxer un petit vin local, le Bubberi, comme les vins des grandes tables. La révolte gronda fin octobre : les ouvriers rejoignent les maraîchers et les vignerons. Des barricades sont dressées. La garde nationale fut requise mais le texte fut retiré sous la menace du déversement de la piquette dans le ruisseau de la Sinn. Le vicomte de Croismare fut destitué.
L'inauguration de la ligne de chemin de fer Bâle-Colmar-Strasbourg a lieu en 1841. L'année suivante se tient l'émeute dite "des fagots" : en 1842, la municipalité, conduite par le maire Chappuis, décida de taxer le bois de chauffage. Des manifestant occupent la mairie en juin et, devant leur détermination à en découdre avec le maire, il fait intervenir un escadron de lanciers venu de Sélestat.
La ville atteint les 20 000 habitants en 1845. En 1854, une épidémie de choléra sévit sur la ville : 505 personnes sont touchées, et 349 décèdent des suites de la maladie. La cause principale en est la propreté des rues et des maisons. Au plus fort de l'épidémie et effrayée par l'hygiène déplorable, l'administration décide d'interdire les aliments à risques, dont le concombre. S'en suite une troisième émeute, dite "des concombres". Les maraîchers, et notamment 3 sœurs, s'en prirent au marché à un sergent et à son escouade. Ils furent bombardés de légumes. La police et l'armée durent intervenir pour rétablir le calme. En 1855, Colmar est encore marquée par une émeute, dite cette fois "des corbillards". Les Colmariens avaient la tradition de leur dernière demeure au Rappendantz, accompagnés par des charpentiers, serruriers, sculpteurs et porteurs. Cette année-là, la ville voulut confier les enterrements à une société de pompes funèbres. Les premiers corbillards durent travailler entourés de gendarmes et de policiers. L'affaire déplut au préfet qui fini par destituer le maire Chappuis.
Guerre franco-allemande de 1870 et annexion : Débutant le 19 juillet 1870, la guerre oppose la France du Second Empire et le royaume de Prusse. Le 14 septembre, Colmar s'illustre par la résistance de ses habitants au pont de Horbourg, épisode auquel participe Bartholdi. L'Alsace est particulièrement meurtrie, de nombreux combats ont lieu. Le bombardement de Strasbourg a notamment entraîné la destruction d'un manuscrit du xiie siècle, le Hortus deliciarum. Le conflit prend fin le 29 janvier 1871 et la France, défaite, signe le traité de Francfort le 10 mai suivant et donne l'Alsace et la Moselle. Colmar devient chef-lieu du district de la Haute-Alsace dans le Reichsland d'Alsace-Lorraine. Le Conseil municipal reste en place et les élections à l'Assemblée Constituante française sont tolérée par l'occupant. Une disposition libérale du traité permet à plus de 3 000 habitants de prendre la nationalité française.
Le français est banni des textes officiel en 1883.
Début du XXe siècle : En 1902, une ligne de tramway en 1902 est ouverte entre la gare et le canal. Une seconde ligne verra le jour en 1914 entre les routes de Bâle et de Strasbourg.
L'année 1908 est marquée par une visite officielle de l'empereur allemand Guillaume II.
En 1910, la ville compte 43 800 habitants, dont 4 000 militaires.
Première Guerre mondiale : La première Guerre mondiale débute le 3 août 1914. Le 23 août, des patrouilles de chasseurs à cheval français pénètrent dans la ville et laissent espérer une libération rapide. L'armée se repliera sur les Vosges. 4 personnes meurent dans des bombardements le 8 août 1917. D'importants dégâts sont occasionnés aux bains municipaux et à l'école d'Unterlinden. Le 16 août, un combat aérien oppose 14 appareils allemands à des avions français.
La guerre prend fin le 11 novembre 1918. Le 22, la ville acclame l'arrivée du commandant en chef des armées de l'est, le général Castelnau. Les représentants du gouvernement Clemenceau et Poincaré arrivent en ville le 10 décembre. D'autres personnalités suivront comme Joffre et Foch. Le traité de Versailles signé le 28 juin 1919 met fin à la guerre et rend à la France ses territoires perdus, l'Alsace et la Lorraine annexées.
Entre-deux-guerres : En 1928, a lieu le "procès de Colmar" contre les chefs autonomistes alsaciens. Cela fait suite au malaise suscité entre autres par les déclarations d'Édouard Herriot (le 17 juin 1924) qui voulait introduire l'ensemble de la législation républicaine dans la région.
Seconde Guerre mondiale : La France entre en guerre le 1er septembre et les Allemands entrent à Colmar le 17 juin, l'Alsace est annexée de fait. Il s'ensuit une brutale germanisation et nazification. Des monuments sont saccagés comme la statue de l'amiral Bruat et la statue du général Rapp. La région reste cependant juridiquement sous souveraineté française.
En 1942, les Allemands démantèlement le réseau de résistance colmarien, actif depuis 1940, et emprisonnent ses responsables. Le 25 août, une ordonnance rend obligatoire le service militaire, et 123 000 jeunes sont contraints d'endosser l'uniforme de la Wehrmacht ou de la Waffen-SS, 40 000 n'en reviendront pas. Le 18 septembre 1944, un train de munitions explose à la gare de marchandises, provoquant des dégâts dans un rayon d'un kilomètre. Le 2 février 1945, Colmar est la dernière ville alsacienne à être libérée de l'occupation nazie, après une longue résistance de la poche de Colmar. Le général de Gaulle se rend dans la ville libérée le 10 février et y reviendra en tant que président de la République le 20 novembre 1959.
Colmar depuis 1945 : En 1946, la ville reçoit la croix de guerre 1939-1945 avec palme. La première foire régionale des vins d'Alsace, ancêtre de l'actuelle foire aux vins d'Alsace, a lieu en 1948.
Colmar lance sa reconversion industrielle en créant une vaste zone industrielle au nord de la ville en 1958. La société américaine Timken s'y installe en 1959. La ZUP est créée la même-année afin d'accueillir 12 000 personnes. L'aéroport de Colmar - Houssen est ouvert en 1964.
En 1966, à la suite d'un arrêté interministériel, une grande partie de la ville historique devient secteur sauvegardé. Il sera étendu en 1972. Le quartier des tanneurs est restauré entre 1968 et 1974. En 1975, Colmar compte 64 000 habitants et inaugure sa première zone piétonne.
Le musée Unterlinden dépasse les 350 000 visiteurs en 1978 et devient le musée de province le plus visité de France, notamment grâce au retable d'Issenheim. Toujours dans le domaine de la culture, Colmar lance son premier festival international de musique en 1979.
La rocade de contournement est de Colmar est livrée en 1995.
En 2000, la ville retrouve un théâtre flambant neuf, une place Rapp redessinée et débarrassée de ses voitures ainsi qu'un théâtre de plein air agrandi et modernisé.

Source : Wikipédia

Les films tournés à Colmar

Les années 1930


1937, France, Drame
Réalisé par Jean Renoir
Assistant réalisateur : Jacques Becker
Scénario de Charles Spaak & Jean Renoir
Photographie de Christian Matras
Musique de Joseph Kosma
Décors d'Eugène Lourié
Costumes de René Decrais
Montage de Marguerite Houlle-Renoir & Marthe Huguet
Scripte de Françoise Giroud
Durée 1 h 53

Avec Jean Gabin, Pierre Fresnay, Erich Von Stroheim, Dita Parlo, Marcel Dalio, Julien Carette, Georges Péclet, Werner Florian, Jean Dasté, Sylvain Itkine, Gaston Modot, Jacques Becker...

Résumé : Pendant la Première guerre mondiale, le capitaine Boeldieu et le lieutenant Maréchal sont faits prisonniers au camp Hallbach. Ils font connaissance avec leurs nouveaux "compagnons de chambrée", prisonniers comme eux : Rosenthal, un bourgeois parisien, Cartier, un acteur, et deux autres officiers. Ensemble, ils décident de tout mettre en œuvre pour s'évader, et se mettent à creuser un souterrain. Alors que leur labeur touche à sa fin, ils apprennent qu'ils vont être transférés dans un autre camp...

Prix & Récompenses :

Festival de Venise 1937 : Prix de la meilleure contribution artistique.
New York Film Critics Circle 1939 : Meilleur film étranger.


Les années 2000

LA CONFIANCE RÈGNE

2004, France, Comédie
Réalisé par Etienne Chatiliez
Scénario de Laurent Chouchan & Etienne Chatiliez
Photographie de Philippe Welt
Musique de Matthew Herbert
Décors de Stéphane Makedonsky
Costumes d'Elisabeth Tavernier
Montage de Catherine Renault
Son de Pierre Gamet
Mixage de Joel Rangon & Christophe Vingtrinier
Montage son de Stéphane Brunclair
Casting de Frédérique Moidon
Scripte de Sophie Thevenet-Becker
Durée 1 h 38

Avec Vincent Lindon, Cécile de France, Pierre Vernier, Béatrice Costantini, Eric Berger, Martine Chevallier, Jacques Boudet, Anne Brochet, André Wilms, Evelyne Didi, Jean-Luc Porraz, Erick Desmarestz...

Résumé : Chrystèle Burrel & Christophe Gérard, employés de maisons, se rencontrent dans une gare. Malgré leur éducation inexistante et leur absence de valeurs morales, ils passent de place en place où ils sont employés comme domestiques avec une insouciance et une joie de vivre qui laissent rêveur. Leur but c'est d'unir leur forces pour dévaliser leurs patrons... Eux qui ne faisaient confiance à personne avant de se rencontrer n'ont pas envie de se perdre...