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La ville est située dans la région Grand Est, dans le département des Ardennes dont elle est le chef-lieu, à 19 km à l'ouest de Sedan, à 89 km au nord-est de Reims, à 239 km au nord-est de Paris. Elle est distante de 10 km de la frontière belge, à 90 km au sud de Charleroi, à 108 km au sud de Namur et à 150 km de Bruxelles, ainsi qu'à 130 km à l'ouest de Luxembourg.
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Charleville-Mézières a réuni en plusieurs décennies des communes adjacentes pour devenir la commune qu'elle est actuellement. À l'origine, Charleville (XVIIe siècle) fondée par Charles de Gonzague et Mézières (Xe siècle) sont les villes mères de l'agglomération. Elles fusionnent en 1966 avec Montcy-Saint-Pierre, Étion et Mohon.
Étion : Aussi appelé Estionum ou Eltio, le village apparaît dans une charte de 1136 relative à l’abbaye de Sept-Fontaines. Il dépendait alors de la paroisse de Tournes, avant d’être rattaché ultérieurement à celle de Warcq. Selon la tradition locale, le village aurait été brûlé par les troupes du comte de Nassau qui se retiraient devant Bayard lors du siège de Mézières en 1521. Les synthèses historiques sur le siège attestent des destructions dans plusieurs villages proches de Mézières, ainsi que le passage du comte de Nassau "ravageant" la frontière ardennaise à l’été 1521. Plusieurs communautés religieuses régionales possèdent au fil des siècles des biens à Étion ou dans son voisinage : l’abbaye prémontrée de Laval-Dieu, le prieuré du Mont-Calvaire de Bélair, les Sépulcrines de Charleville, ainsi que les chanoines de Braux et de Mézières.
Au XIXe siècle, le travail à domicile des cloutiers — activité caractéristique du nord des Ardennes — prospère sous la houlette de plusieurs marchands-patrons ; le village se développe et la population augmente. Le poète Jean-Baptiste Clément vient soutenir les habitants. Il est attesté actif dans les Ardennes à la fin du XIXe siècle, où il fonde et dirige à Charleville les journaux L’Émancipation puis L’Émancipateur, sans qu’aucune source ne documente un passage spécifique à Étion.
Le 15 mai 1940, les troupes coloniales subissent dans la localité un intense bombardement qui détruit l’église et contraint les forces françaises à se replier. Les habitants vivent ensuite pendant plusieurs années dans des baraques en bois provisoires. La commune d’Étion est finalement intégrée à Charleville-Mézières lors de la fusion intercommunale effective le 1er octobre 1966.
Castrice : Originellement, les Romains avaient construit, sur la voie romaine reliant Reims (Durocortorum) à Cologne (Colonia Agrippinensium), sur une colline dans une boucle de la Meuse, la cité de Castrice (Castricum). L’axe antique reliant Reims à l’est de la Gaule est documenté par les recherches archéologiques et historiques ; des travaux de synthèse et des observations de terrain montrent la permanence de cette desserte dans le secteur de Reims vers Charleville-Mézières. Le traité de Verdun de 843, qui consacre la partition de l’Empire de Charlemagne, fixe la Meuse comme frontière entre la Francie occidentale et la Francie médiane. La Francie médiane est rapidement divisée, notamment en Lotharingie au nord. Le pagus Castricius (Castrensis pagus), cité par les sources carolingiennes, relève alors de la Lotharingie.
Mézières : Mézières quant à elle aurait été fondée en 899. L'étymologie du nom Mézières vient du latin Maceriae dont la signification peut être ruines ou fortifications. Castrice fut détruite par le feu au Xe siècle ; Erlebade, comte de Castrice, fit reconstruire à proximité une enceinte autour de la motte castrale sur laquelle s'élevait un château disparu. Ces remparts modernisés au XVIe siècle sont conservés sur presque un tiers de leur longueur d'origine. Il en reste la porte de Bourgogne, la tour du Roy, la porte du Theux, la tour Milard et quelques tronçons d'anciennes murailles. La citadelle qui date des guerres de religion (1591 et années suivantes) et la ville se trouvent sur la rive droite de la Meuse, elles dépendent cependant des rois de France en raison des méandres parcourus par le fleuve autour du site. Une église dédiée à Notre-Dame est construite de 1499 à 1611 et, en novembre 1571, y est célébré le mariage de Charles IX et d'Élisabeth d'Autriche. L'édifice devient basilique en 1946. Des restaurations sont entreprises ensuite avec notamment des vitraux de René Dürrbach, collaborateur de Pablo Picasso. Des restaurations sont effectuées sur le portique sud au cours des années 2010. En 1521, Bayard défend la ville de Mézières contre les troupes impériales de Charles Quint.
Le siège de 1521 a eu une conséquence importante sur le développement de la ville. Il a, en effet, démontré l'importance de la place de Mézières pour la défense du royaume. La ville devient une citadelle enfermée dans un système de défense important entravant son développement. Lorsque Charles de Gonzague crée en 1606 la ville nouvelle de Charleville sur les terres de sa principauté souveraine d'Arches, cette ville de Mézières voit par contre sa population passer rapidement de 1 600 chefs de famille à 200.
Arches et Charleville : L'existence de la petite cité d'Arches est bien antérieure à celle de la ville de Charleville, et même celle de Mézières : la localité est peuplée à partir de l'époque gallo-romaine, mais surtout au début de la dynastie carolingienne (avant 800). Les historiens se divisent quant à l'origine du nom Arches : l'existence d'un pont muni de plusieurs arches qui rejoignait la rive de l'actuel Mont-Olympe pourrait l'expliquer. Arches se situait au nord-ouest de l'actuelle place Ducale, à l'emplacement des rues Jean-Baptiste-Clément, Noël, Condé, Baron-Quinart, Daga, de l'Orme, d'Euskirchen (construite sur l'ancienne cour de Neuville) et la place de Condé. Le 6 mai 1606, le jour même de ses 26 ans, Charles de Gonzague, duc de Nevers et de Rethel, décide la création de Charleville pour en faire la capitale de sa nouvelle principauté souveraine d'Arches, appuyée sur son duché de Rethel et sur l'antique comté de Castrice. Le lieu choisi est situé à environ 45 km au nord de l'ancienne capitale Rethel, dans un double méandre de la Meuse. La citadelle de Mézières occupe déjà l'accès à la boucle la plus au sud, en rive gauche. La cité de Charleville se trouve un peu plus au nord dans le méandre suivant, à côté du hameau d'Arches ; une forteresse située au nord et en regard de Charleville, à l'emplacement même de l'ancienne Castrice, dans la deuxième boucle, en assure la défense. L'intérêt de l'emplacement de la nouvelle cité est qu'elle se trouve sur le territoire de l'ancien comté de Castrice, dépendant du Saint-Empire romain germanique et donc libérée des règles économiques du royaume de France. Cependant, l'activité de Mézières est asphyxiée par le statut de ville de garnison et par la contrainte de commercer avec le royaume. Les négociants de Mézières qui s'installent à Charleville ont toute latitude pour commercer avec les villes au nord telles que Dinant, Charleroi, Namur et Liège et surtout ne sont pas soumis à la gabelle. Comme la petite localité d'Arches compte seulement 300 habitants, la création de la nouvelle ville ne rencontre pas de réelles contraintes urbanistiques. Outre son désir d'afficher son rang de prince souverain, Charles de Gonzague, fervent catholique, entend faire de sa nouvelle capitale un bastion de la Contre-Réforme : la nouvelle cité ducale est ainsi destinée à rivaliser avec Sedan, autre capitale princière mais devenue fief protestant. Charles fait appel à l'architecte Clément II Métezeau, frère de Louis Métezeau, architecte de la place Royale (place des Vosges) à Paris. Les travaux commencent d'ailleurs par la place Ducale, très apparentée à la place des Vosges. Près de 35 ans seront nécessaires pour en faire une ville digne de ce nom.
Charleville et Mézières : En 1608, Charles III déclare Charles-ville "capitale" de sa principauté souveraine d'Arches et cité monacale, ce qui lui permet d'étendre son influence dans le Nord de l'Europe.
En 1611, Charles III acquiert, des princes de Conti, le mont Castelet c'est-à-dire la colline qui fait face à Charleville et où se situait la cité gallo-romaine de Castrice. Il la renomme "Mont Olympe" et elle est, dans un premier temps, le symbole de la cité et de la principauté. Elle devient ultérieurement, après la destruction de la citadelle en 1686, en même temps que les fortifications de la cité, le village de Montcy-Saint-Pierre, aujourd'hui intégré à la ville. L'existence d'une petite principauté souveraine à sa frontière nord est une épine dans le pied de la monarchie française qui n'a de cesse d'en réduire l'importance. Louis XIII achète le Mont-Olympe en 1629. L'atelier monétaire est fermé en 1656 et les fortifications bastionnées sont détruites en 1686. Les successeurs de Charles ne s'intéressent que peu à leur principauté. Charles III n'y fait que de brefs séjours et Ferdinand-Charles n'y vient qu'une seule fois, pour en obtenir un soutien financier. À sa mort, en 1708, la principauté échoit à un prince français, Henri-Jules de Bourbon-Condé, prince de Condé. Tout cela n'empêche pas Charleville de prospérer. En 1667 commence l'activité d'une grande manufacture d'armes qui en 1675 devient manufacture royale.
En juin 1717, Pierre Ier de Russie fit étape à Charleville au cours de son voyage en Europe occidentale. Une délibération du 20 juin 1717 dans les archives municipales atteste la préparation de son accueil. Le tsar arriva dans la soirée du 22 ou 23 juin, fut salué par des salves et logé rue de Flandre, dans la maison de l’avocat général du bailliage. Le lendemain, il visita la manufacture d’armes de Charleville, alors l’une des plus importantes d’Europe. Les comptes communaux mentionnent une dépense de 455 livres et 13 sols pour la collation qui lui fut offerte et de 4 327 livres pour l’hébergement, accompagnées de l’affrètement d’une barque sur la Meuse pour le conduire vers Liège et Spa. Il quitta Charleville par voie fluviale et arriva à Spa le 28 juin 1717, comme le rappelle la commémoration du tricentenaire en 2017.
En 1748, sur proposition de Nicolas de Chastillon, commandant de la citadelle de Charleville, au comte d'Argenson, secrétaire d’État à la Guerre, l'École royale du génie de Mézières est créée : cet établissement, essentiellement destiné aux jeunes gentilhommes, forme l'essentiel des ingénieurs militaires jusqu'au Premier Empire.
La ville s'est surtout développée aux XIXe et XXe siècles grâce à l'industrie métallurgique (nombreuses petites usines et ateliers) ; les noms les plus connus étant certainement Adolphe Clément-Bayard, les établissements Deville (Charleville) et plus récemment Citroën. La ville accueillait l'étape du circuit de l'Est sur le terrain d'aviation de Villers-Semeuse.
La ville a souffert lors de chaque conflit. Lors de la Guerre franco-allemande de 1870, elle a été le théâtre proche de la chute du Second Empire à Sedan. Lors de la Première Guerre mondiale, elle a abrité le quartier général du Kronprinz (prince héritier allemand) et a dû subir des bombardements notamment place de l'Hôtel-de-Ville à Mézières où la mairie et l'hôpital ont été détruits. Le nouvel hôtel de ville a été inauguré en 1933 par le président de la République Albert Lebrun, dont l'épouse était originaire de Mézières, en style Art déco et le nouvel hôpital s'est appelé Manchester en hommage à la ville britannique qui participa à sa construction, le lord maire de la ville avait d'ailleurs aussi participé à son inauguration la même année.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, la ville étant presque vidée de ses habitants dès le début du conflit (ordre d'évacuation oblige), le quartier de la place de Nevers a brûlé pendant plusieurs jours sans que les pompiers interviennent ; il en est de même de la synagogue du XVIIIe siècle, bombardée. En mai 1944, la ville est victime des bombardements américains. Le dimanche 7 mai, devant la basilique Notre-Dame-d'Espérance, toute une famille a été fauchée, ainsi que deux jeunes communiantes. Les habitations autour de la place de l'église sont touchées. Le jeudi 11, plusieurs immeubles sont anéantis et une famille de six personnes est ensevelie.
À chaque conflit mondial, la ville et sa région étaient déclarées "zone de peuplement" (1er conflit), littéralement colonie, ou "zone interdite" (2e conflit), ce qui ne facilita pas le ravitaillement et la circulation des biens et des personnes. Les Ardennes ont été, avec le Bas-Rhin, le seul département de France à appliquer l'ordre d'évacuation (chaque commune du département était jumelée avec une commune des Deux-Sèvres), durant lequel le train transportant la plupart des archives départementales a été bombardé.
En 1965, Mézières et Le Theux fusionnent, suivies en 1966 de Charleville, Etion, Montcy-Saint-Pierre et Mohon, pour former Charleville-Mézières, malgré l'intégration de Mohon à la ville réunie, la commune a conservé sa gare.
La vallée de la Meuse a été soumise à plusieurs crues majeures. En janvier 1991, la hauteur de la Meuse au barrage de Mézières a été relevée à 5,10 m. En décembre 1993, une nouvelle crue porta ce niveau à 5,78 m, battant les précédents records. En janvier 1995, la Meuse atteignit 6,30 m, provoquant des dégâts significatifs dans l'agglomération carolomacérienne. Ces épisodes ont conduit à renforcer les mesures de protection et à la création, en 1996, de l’Établissement public d’aménagement de la Meuse et de ses affluents (EPAMA), chargé de coordonner la prévention des inondations dans le bassin.
Depuis 2008, des travaux de ré-urbanisation sont déployés dans tous les quartiers de la ville. De nombreux changements sont prévus pour rendre la ville plus attrayante et pour augmenter le confort des habitants. De nombreuses maisons seront construites pour créer de nouvelles rues. La ville a annoncé la création d'un campus sur l'actuel site du Moulin-Leblanc au sud de la ville. Ce campus entre dans sa première phase de construction en 2017 et il est inauguré en septembre 2019. Il ne s'agit néanmoins que de la 1re étape d’une stratégie de long terme à l'horizon 2027 qui doit abriter 4 000 étudiants dans un premier temps.
Depuis 2009, le Festival mondial des théâtres de marionnettes se tient tous les deux ans.
Source : Wikipédia
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Les films tournés à Charleville-Mézières
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RAINBOW POUR RIMBAUD
1996, France, Drame
Réalisé par Jean Teulé
Scénario de Jean Teulé d'après son roman & Laurent Bénégui
Photographie de Éric Guichard
Musique de François Hadji-Lazaro
Décors de Laurent Deroo
Costumes de Stéphane Rollot & Zazou Teulé
Montage de Nicole Berckmans
Son de Nicolas Naegelen & Daniel Ollivier
Mixage de Dominique Gaborieau
Montage son de Stefan Richter
Durée 1 h 22
Avec Laure Marsac, Robert Mac Leod, Alexandre Picot, Aurélie Sourimont, Michel Galabru, Bernadette Lafont, Pierre-Olivier Mornas, Ged Marlon, Farid Chopel, Jacques Boudet, François Hadji-Lazaro...
Résumé : Robert, 2m10, a vécu de nombreuses années à Charleville-Mezières en se gavant de la poésie beaudelairienne. Il rencontre un jour Isabelle, une Parisienne, avec laquelle il part sur les traces d'Arthur Rimbaud en Afrique. Au long de leurs pérégrinations, tous deux glissent doucement dans la folie : Isabelle se prend pour une fleur et Robert se mue en Rimbaud...
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