Issu d'une famille modeste d'origine bulgare, il emprunte, dès ses débuts, un chemin clairement artistique. Il poursuit ses études au Conservatoire National des Arts et Métiers, puis à l'Institut d'optique de Paris, tout en suivant les cours pratiques des studios Pathé-Cinéma à Joinville-le-Pont. Pendant quelque temps, il travaille comme coursier à la Bourse, puis en tant que marionnettiste avec son frère au Guignol du parc des Buttes-Chaumont, mais ses ambitions prennent très vite le dessus et il devient, dès 1928, assistant opérateur.
En 1933, il fait une rencontre décisive, celle du talentueux chef opérateur Eugen Schüfftan. Il devient son assistant et travaille à ses côtés.
Fait prisonnier au début de la guerre, il s’évade et rejoint les studios de la Victorine, à Nice. C’est là qu’il rencontre des réalisateurs tels qu’Yves Allégret, Jacqueline Audry & Abel Gance, et collabore aux œuvres en tant que directeur de la photographie. C’est d’ailleurs le film "Tobie est un ange" qui marque les débuts de chef opérateur. Malheureusement, toute la pellicule sera détruite lors d’un incendie.
En 1983, Henri Alekan obtient la récompense ultime du César de la meilleure photographie pour le film La Truite de Joseph Losey. Quelques années plus tard, il est distingué à plusieurs reprises pour son travail sur le film Les Ailes du désir au Deutscher Filmpreis (Berlin, en 1987), aux Los Angeles Film Critics Association Awards, aux New York Film Critics Circle Awards et aux National Society of Film Critics Awards.
Artiste aux talents multiples et variés, Henri Alekan fait paraître, en 1998, un livre sur son approche de la lumière qui demeurera une référence dans le domaine, "Des Lumières et des ombres".
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